vendredi 9 mai 2025

Gustav Mahler: Symphonie n°9. Jukka Pekka SarasteFrance Musique, le 17 septembre 2007 à 20h

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Gustav Mahler
Symphonie n°9
en ré majeur

Concert enregistré le 20 mai 2007
Monaco, Auditorium Rainier III
Lundi 17 septembre 2007 à 20h

Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Jukka Pekka Saraste
, direction

Comme son confrère finlandais, Esa-Pekka Salonen, lequel se détourne peu à peu de la direction pour développer son activité de compositeur, Jukka Pekka Saraste (né à Heinola, le 22 avril 1956) a dirigé l’Orchestre de la Radio Finlandaise jusqu’en 2001, ainsi que le Toronto Symphony Orchestra. En 2002, il devient le chef invité principal du BBC Symphony orchestra. Directeur musical de l’Orchestre de chambre finlandais, Jukka-Pekka Saraste a fondé le festival de Tammisaari en Finlande. Sa direction fine et même cristalline semble conduire ses musiciens vers l’éther. Souvent de façon lumineuse et détaillée, le chef sait imposer et s’épanouir, une vision originale et profonde des oeuvres abordées.

Composée à l’été 1909 à Toblach, la Symphonie n°9 ne fut créée que le 26 juin 1912, par Bruno Walter à Vienne, soit presque un an après la disparition du compositeur.
L’oeuvre, d’une architecture complexe et inédite, compte quatre mouvements: deux mouvements lents (Andante commodo et Adagio), encadrent deux mouvements vifs, « Laendler » et Rondo Burleske). Chacun sont développés dans une tonalité spécifique. Poursuite ou non de son Chant de la Terre, qui la précède, (partition composée à l’été 1908) la Neuvième Symphonie expérimente de nouvelles possibilités, basculant entre l’ultime sérénité et l’adieu plus difficile à la Terre. Alban Berg, ardent défenseur des symphonies mahlériennes, admire en particulier l’enchantement du premier mouvement, parcouru de signes annonciateurs de l’inéluctable mort…
C’est peut-être avec la Septième, -notre préférée-, que Mahler, dans la Neuvième, et tout aussi clairement, exprime sa lucidité pleine et entière, à la fois ressentiment et exaspération, mais aussi espérance et tendresse. Le musicien illustre les vertiges d’une conscience épanouie qui ose voir l’horrible et hideuse mort; l’homme s’y remémore les épisodes d’une vie faite de remords cyniques et d’élans irrésistibles, tous étirés dans leur immensité suspendues. Le cadre classique implose, entièrement soumis aux distorsions convulsives ou aériennes de la psyché.
Orchestrateur sensitif et visionnaire, Mahler explore toutes les palettes de timbres et de couleurs de l’orchestre, où chaque instrument devient voix de l’âme.

Approfondir
Lire notre dossier Gustav Mahler

Crédit photographique
Jukka Pekka Saraste(DR)

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