Georg Friedrich Haendel
Dossier spécial 250 ans
de la mort
(1759-2009)
2009 fête les 250 ans de la mort de Haendel,
survenue le 14 avril 1759. Le 14 avril 2009 souffle donc les 250 ans de sa mort.
Le Saxon, devenu le plus grand compositeur
anglais grâce à ses opéras italiens puis ses oratorios créés à Londres
devrait être particulièrement présent en 2009, dans les programmations
des salles, théâtres et festivals. Souhaitons que cet anniversaire
améliore encore notre connaissance de son oeuvre instrumentale comme
scénique.
sommaire du dossier
Un génie de l’opéra baroque
Haendel, l’aventure lyrique
Haendel à Londres (1710-1759)
Haendel et les castrats (Senesino)
vidéo
Christoph Spering joue Theodora
durée et caractère contemplatif de la partition, extraits du concert
donné à Ambronay 2008…
opéras & oratorios de Haendel
Teseo, 1713
Amadigi, 1715
Floridante, 1721
Giulio Cesare in Egitto, 1724
Tolomeo, 1728
Poro, 1731
Alcina, 1735
Ariodante, 1735
Faramondo, 1738
Belshazzar, 1744
Hercules, 1745
Theodora, 1749
Jephta, 1752
cd 2009
Rééditions et nouveautés

12 Concerti grossi, op. 6. Concertos N°1 en sol majeur – N°2 en fa
majeur – N°3 en mi mineur – N°4 en la mineur – N°5 en ré majeur – N°6
en sol mineur – N°7 en si bémol majeur – N° 8 en ut mineur – N°9 fa
majeur – N°10 en ré mineur – N°11 en la majeur & N°12 en si mineur.
Il Giardino Armonico. Giovanni Antonini, direction.
diversité profitable: la « boîte » Haendel (1685-1759) concoctée par Sony
Classical – RCA – DHM, qui paraît en mai et réunit pas moins de 8
opéras (en 22 cd), vaut son poids, petit prix mais grande plus value
interprétative! Elle s’impose indiscutablement en cette année
anniversaire (le 14 avril dernier marquait les 250 ans de Georg Friedrich Haendel).
Florilège cd & dvd
Consultez aussi notre sélection cd et dvd 2009
Haendel spécial bicentenaire 2009: florilège cd & dvd
dvd sélection
Rinaldo, 1711
A l’Opéra de Munich, Harry Bicket dirige le premier grand triomphe
londonien du jeune Haendel, Rinaldo, en 1711. Mise en scène brouillonne
et diluée mais quatuor vocal percutant. Captée en 2001, au Prinzregententheater de Munich, la production
dirigée par Harry Bicket revisite l’épopée du Chevalier Chrétien
Rinaldo à Jérusalem, avec moultes références au cinéma et à la BD
américaine des années 40 et 50 (les fans d’Hitchcok apprécieront la
scène des enchantements et de la magie concoctée par Armida, qui
parodie Les oiseaux).
Teseo, 1713
Nicola Francesco Haym, le librettiste de Haendel, s’inspire de la
tragédie lyrique française, Thésée de Quinault et Lully, d’où sa
construction en cinq actes, quand trois actes suffisaient jusque là,
dans la tradition de l’opéra seria.
Haym concentre la tension
dramatique sur le couple Aeglé/Thésée, mis à mal par la jalousie de
Médée et les avances d’Egée (épris d’Aeglé).
Tamerlano, 1724
Pour son jubilé, en 2001, le festival Haendel de Halle s’offre sous la
baguette de Trevor Pinnock, l’un des ouvrages les plus accomplis et les
plus noirs de Haendel. Solistes de grande classe, baguette vive et
articulée: le témoignage est convaincant. La probité et la noblesse des chanteurs, l’élégance de la direction
rendent un superbe hommage à l’une des meilleures tragédies de Haendel,
de surcroît parfaitement filmée (mouvements fluides de la caméra, et
plans rapprochés sur les chanteurs).
Giulio Cesare, 1724
Sur les traces d’un Racine, le compositeur s’intéresse surtout à
fouiller le caractère des personnages, offrant une nouvelle carte
psychologique des sentiments humains. En témoigne son Giulio Cesare,
– un nouveau triomphe dès sa création le 20 février 1724 au King’s
Theatre de Londres-, qui affirme le dramaturge et l’excellent peintre
des âmes. Avec le castrat Senesino en Empereur romain, Haendel avait de
sérieux atouts pour séduire le parterre londonien. Ici, la
distribution de très haut vol, fixe l’art vocal et théâtral de Janet
Baker. Dans le rôle-titre la cantatrice signe là, l’un des
aboutissements de sa carrière.
Ariodante, 1735
La mise en scène du New Yorkais David Alden, présentée pour la première
fois en 1993 à l’English National opera, fait preuve d’une indiscutable
force de fascination. Décor cuivré, fenêtre et scène à la fois, qui
parodie dans l’action, les registres du théâtre, donnent au déroulement
de l’intrigue, son caractère mystérieux, à la fois ténébriste et
tendre.
Alcina, 1735
Comme Ariodante, Alcina plonge dans l’irréalité et le fantastique à une
époque où Haendel cherche une nouvelle syntaxe dramatique. Comme
Ariodante, la magicienne Alcina voit tout un monde décliner, une
réalité se dérober. Et son impuissance est d’autant plus explicite que
ses pouvoirs en théorie omnipotents, ne peuvent rien changer
Xerxes, 1738
Serse est une oeuvre de transition et de révélation: Haendel tente de
régénérer le genre asséché du seria en y glissant des éléments de la
farce comique et du genre buffa (le personnage truculent d’Elviro pour
basse chantante en est l’incarnation la plus frappante). Créé en 1738,
l’opéra ne connut aucun succès, comptant à peine cinq représentations.
Il est le dernier opus lyrique de Haendel représenté au Haymarket de
Londres. Totale réussite pour cette version chantée en anglais, au plateau vocal racé et stylé