lundi 12 mai 2025

Galantes Scènes. Dirk Opstaele, Daniel CuillerTournée, Cholet, Saumur, Laval… du 23 novembre au 4 décembre 2010

A lire aussi
Galantes Scènes
Création librement adaptée de Arlequin poli par l’amour de Marivaux et de La Serva Padrona de Pergolesi. Direction musicale : Daniel Cuiller. Mise en scène: Dirk Opstaele

Galanteries déjantées

Dirk Opstaele et les comédiens de sa troupe Leporello chatouillent la
comédie amoureuse: ils en revisitent les règles et les rouages… en
inventant sur le mode linguistique une nouvelle langue, serties de
trouvailles archaïques: délicieux babillage amoureux qui emprunte à la
Commedia della ‘Arte et à l’esprit du terroir… Sur la scène, le chef
violoniste Daniel Cuiller, deux chanteurs et son ensemble sur
instruments anciens, Stradivaria, se font les complices musicaux d’un
improbable mariage entre Arlequin poli par l’amour et La Serva Padrona, théâtre et opéra, flamand et français, tréteaux et plateau. C’est aussi sur le registre du drame, une délicieuse combinaison du truculent et du sentimental, où l’innocence (Arlequin) apprend la vie dans la dure école du sentiment. La Fée initie une traversée douce amère où au jeu des manipulations, sort vainqueur le pur amour, celui du jeune galant Arlequin et sa moitié, Sylvine.

Le spectacle était créé en avril 2010 sur les scènes de Nantes et d’Angers, présenté par Angers Nantes Opéra. Les spectateurs retrouvaient dans cette comédie subtile et féerique, leur âme d’enfant. Suite d’une production désopilante et raffinée en novembre et décembre 2010…

vidéo

Angers Nantes Opéra présente du 1er mars au 1er avril 2010, « Galantes
Scènes », nouvelle production entre jubilation théâtrale et buffa
baroque. L’homme de théâtre Dirk Opstaele et sa compagnie Leporello, et
le chef d’orchestre, directeur de Stradivaria (ensemble baroque de
Nantes), Daniel Cuiller réassemblent en une totalité cohérente, la pièce
de Marivaux, « Arlequin poli par l’amour » (1720) et l’opéra buffa de Pergolesi, « La Serva Padrona » de 1733. Il en résulte un joyau facétieux, poétique et grave qui accorde pur théâtre et chant lyrique… Reportage vidéo exclusif


Synopsis
Arlekiss, personnage simple, une pure nature, sorti tout droit des forêts, se retrouve entre les mains d’une fée. Elle l’a enlevé, elle en est amoureuse. Madame de Fée, toute puissante, servie par son laquais, Trivlich et la camériste Sylvine, a comme projet de civiliser Arlekiss : l’habiller, lui apprendre à parler, à danser.
Mais une idylle naît entre la camériste et Arlekiss. Trivlich, qui depuis longtemps est amoureux de Sylvine, découvre la liaison clandestine. Il est pris entre deux feux : sa fonction auprès de la Fée et son amour désespéré pour Sylvine. Quand la Fée, à son tour, surprend les jeunes amants, les choses tournent mal…
Le texte (parlé) est une libre adaptation de Arlequin poli par l’amour de Pierre Carlet Chamblain de Marivaux et est accompagné par les musiciens comme des récitatifs d’opéra. Comme au XVIIIe siècle, le drame se joue en alternance avec des intermezzi musicaux. Les airs et les duos de Pergolesi, entre autres, sont détournés du contexte de La Serva Padrona et autres oeuvres pour commenter et/ou illustrer la commedia dell’arte jouée par les comédiens.

Ordre chronologique des intermezzi chantés
Récitatif Signore e signori (Pergolesi, La Serva Padrona)
Duo Sempre contrasti (Pergolesi, La Serva Padrona)
Air Lo conosco a quegli occhietti (Pergolesi, La Serva Padrona)
Air Un amant tel que moi (Rameau, cantate Aquilon et Orithie)
Duo Ritirato lo lo credevo (Cimarosa, Matrimonio Segreto)
Duo Quel amour (Francoeur, Pirame et Thisbé)
Extraits des airs
Stizzoso et Son imbrogliato (Pergolesi, La Serva Padrona)
Air Beauté qu’un sort heureux (Rameau, cantate Aquilon et Orithie)
Air Ah, poveretta lei (Pergolesi, La Serva Padrona)
Air A Serpina penserete (Pergolesi, La Serva Padrona)
Farandole Contento tu sarai (Pergolesi, La Serva Padrona)

Dans Galantes scènes, Dirk Opstaele signe un nouveau texte, librement inspiré de la première pièce de Marivaux, Arlequin poli par l’amour et La Serva padrona de Pergolèse. Les protagonistes y sont traités comme des véritables figures de la commedia dell’arte : hyperkinétiques, coquins, vigoureux, sensuels, cruels. L’action est à feu et à sang; sous son couvert badin, la galanterie affleure la mort et la passion dévorante, même le suicide…
Avec ses ‘histoires d’amour’ et de mariage, Dirk Opstaele considère Marivaux non seulement comme un auteur de badinages entre personnages qui vivent de galanteries, mais quelqu’un qui traite – d’une façon ludique et virtuose – l’essentiel de la condition humaine. Ses personnages nous touchent par leur vérité émotionnelle, la justesse des défis et des enjeux sentimentaux qu’ils suscitent. Le rouge du désir, le bleu de l’honneur, et pour conclure la métaphore, le jaune de l’or y sont, par une alchimie dramatique de la passion, chauffés à blanc. Le microcosme du marivaudage nous offre, par ces confrontations fulgurantes, un concentré élémentaire, urgent et impitoyable de la vie.

La Musicalité. Le texte de Galantes scènes est accompagné par l’orchestre baroque Stradivaria. Le jeu, la tension dramatique et les répliques sont minutieusement ponctués par des accents instrumentaux et des intermezzi musicaux. Deux chanteurs – soprano, basse – interviennent entre les actes. Exécutant des airs et des duets de l’époque de Marivaux – Pergolèse, Rameau, Cimarosa – ils soutiennent l’action, entretiennent le suspens et font le jeu de l’amour.

Langue du coeur. Marivaux, à la recherche d’une langue écrite qui soit la plus proche possible de la langue parlée transpose dans son écriture, la langue qu’il entendait au XVIIIe, dans le but de faire paraître les dialogues aussi naturels que possible. L’écriture de Dirk Opstaele suit la même logique. Partant du scénario de Arlequin poli par l’amour et puisant dans le répertoire du chant baroque, Opstaele fait parler et chanter des personnages archétypiques, qui sont pris dans un noeud gordien inextricable : tous désirent, et sont désirés par un ou deux des autres. Les situations dramatiques qui s’en suivent couvrent toute la gamme du discours amoureux : tantôt tendre et timide, tantôt vorace et cruelle – et toujours passionnée.

La Commedia dell’arte. Chez Marivaux, la question importante n’est plus « que va t-il se passer ? » mais « comment cela va t-il se passer ? ». Le plaisir réside dans le fait de voir se réaliser ce qui a été annoncé. Pour Dirk Opstaele et son équipe, cette idée de complicité avec le public est primordiale. Pour chacun de leurs spectacles, les interprètes savent établir un rapport fort entre la scène et la salle. Les acteurs jouent leur personnage face au public, comme des forains sur une estrade. La durée, le rythme, la musicalité du jeu et l’organisme de la mise en scène y sont aussi important que la langue parlée. Dirk Opstaele considère le texte comme une partition et la mise en scène comme une orchestration. De même que Marivaux et Pergolèse se sont souciés de rénover des formes anciennes de théâtre, il a choisi de développer un jeu qui se base sur des techniques traditionnelles comme celles de la commedia dell’arte, tout en les actualisant d’une manière originale.

Pour inventer la partition du spectacle, outre les nombreux extraits de la Serva Padrona de Pergolesi – oeuvre choisie comme principale illustration musicale du spectacle – Daniel Cuiller a « truffé » la pièce de citations des répertoires baroque et classique. Extraits instrumentaux ou vocaux empruntés à Pergolesi, Francoeur, Rameau, Martini, Cimarosa, Mozart … les morceaux de musique régulent le déroulement de la pièce de Marivaux, ses surprises, ses rebondissements, ils ponctuent aussi le jeu des acteurs. Joués au violon ou clavecin, par tous l’orchestre aussi, les pièces de musique interviennent en soutien de la pièce tel un récitatif moderne créé pour la circonstance, selon le voeu de Daniel Cuiller.

Galantes Scènes
Direction musicale, sélection et arrangement des musiques de scène: Daniel Cuiller. Adaptation et mise en scène: Dirk Opstaele. Collaboration artistique: Leah Hausman. Costumes: Véronique Seymat. Lumière: Yoeri Lewijze.
Virginie Pochon, soprano. Franck Leguerinel, baryton.
Comédiens: MADAME DE FEE, Mieke Laureys
TRIVLICH, majordome de la Fée: Gordon Wilson
ARLEKISS, prisonnier de la Fée: Danny Ronaldo
SYLVINE, camériste de la Fée: Annelore Stubbe
Stradivaria, ensemble baroque de Nantes


Galantes Scènes

Tournée 2010 dans les Pays de la Loire. 5 représentations. Du 23 novembre au 4 décembre 2010

A CHOLET – THEATRE L’INTERLUDE
mardi 23 novembre 2010 à 20H30
Théâtre Interlude – 9 rue de Saint Melaine – 49300 Cholet
Billetterie et information au 02 72 77 24 24
www.ville-cholet.fr

A SAUMUR – SALLE BEAUREPAIRE
jeudi 25 novembre 2010 à 20H00
Rue Beaurepaire – 49 400 Saumur
Téléphone réservations : 02 41 83 30 83

A CHATEAUBRIANT – THEATRE DE VERRE
samedi 27 novembre à 20H45
dimanche 28 novembre 2010 à 17H00
Théâtre de verre – 27, place Charles de Gaulle – 44110 Châteaubriant
Téléphone réservations : 02 40 81 19 99

A LAVAL – THEATRE DE – LAVAL
samedi 4 décembre 2010 à 20H30
Salle B. Hendricks – 34 rue de la Paix – 53000 Laval
Téléphone réservations : 02 43 49 19 55

Galantes Scènes en novembre 2011
Du 3 au 16 novembre 2011

LA FLÈCHE
THÉÂTRE DE LA HALLE AU BLÉ
Jeudi 3 novembre 2011 à 20h30
Vendredi 4 novembre 2011 à 20h30

ANCENIS
THÉÂTRE QUARTIER LIBRE
Samedi 5 novembre 2011 à 20h30

BEAUPRÉ AU
LA LOGE
Dimanche 6 novembre 2011 à 17h

LA ROCHE-SUR -YON
Le manège
Samedi 12 novembre 2011 à 20h30

LE MANS
L’ESPAL
Dimanche 13 novembre 2011 à 17h

SAINT-NAZAIRE
THÉÂTRE JEAN-BART
Mardi 15 novembre 2011 à 14h30 et 20h30
Mercredi 16 novembre 2011 à 19h30

Derniers articles

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img