Franz Liszt
Concerto pour piano et orchestre n°2, 1857
Paris, TCE. Le 18 septembre 2007 à 20h
Ensemble Orchestral de Paris
Jean-Efflam Bavouzet, piano
Lawrence Foster, direction
En couplage avec
Antonin Dvorak: Sérénade pour dix instruments à vents opus 44
Bela Bartok: Musique pour cordes et célesta
Premier concert événement de la nouvelle saison 2007/2008 de l’Ensemble Orchestral de Paris, le concert parisien du 18 septembre 2007 au Théâtre des Champs Elysées, permet d’écouter entre autres, le Concerto pour piano n°2 de Franz Liszt. Sous la direction du chef américain (né en 1941 à Los Angeles), Lawrence Foster, actuellement directeur musical de l’Orchestre Gulbenkian, le pianiste Jean-Efflam Bavouzet, familier des compositeurs contemporains Pierre Boulez, Kurtag ou Bruno Mantovani, connaît d’autant mieux l’univers de Liszt qu’il a déjà joué l’intégrale des concertos pour piano du compositeur.
Concerto pour mélodie
Esquissé à Rome en 1839, par un jeune compositeur, pianiste virtuose de 28 ans, le Concerto n°2 est strictement contemporain du n°1. Il ne sera achevé que dix ans après, en 1849 à Weimar. A la création, au Théâtre de la Cour de Weimar, le 7 janvier 1857, Franz Liszt dirige son oeuvre (jouée par l’un de ses élèves, Hans von Bronsart). Le plan est celui d’une rhapsodie constituée de six mouvements enchaînés. Une mélodie centrale, enrichie de quatre thèmes secondaires y circule sous des variations toujours renouvelées. Davantage que dans le Premier Concerto, la mélodie s’affirme pleinement. La versatilité des jeux harmoniques et rythmiques préfigure déjà Bartok, tandis que l’écriture pour le piano soliste est plus contrôlé, s’accordant davantage à la « masse » de l’orchestre. Au final, Liszt semble y développer en contrastes saisissants, une succession d’états d’âme. Concerto romantique certes, Concerto d’une mélodie surtout qui incarne l’ego du pianiste-compositeur traversé, foudroyé, exalté par des vagues toujours changeantes de sentiments intimes. Le génie du compositeur soigne la diversité des caractères de chaque pièce, sans jamais entamer ni la tension ni la vitalité de l’architecture globale.
Plan: Adagio sostenuto (présentation de la mélodie principale), Allegro agitato assai, Allegro moderato, Allegro deciso, Marziale un poco meno allegro, Allegro animato (où le clavier roi reprend la prééminence dans une série de glissandos virtuoses). Durée indicative: moins de 25 minutes.
Crédit photographique
Jean-Efflam Bavouzet (DR)