dimanche 11 mai 2025

Festival Théodore Dubois à Venise: Quatuors, Messe PontificaleVenise, les 28 et 29 avril 2012

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Présentation des 3 concerts Dubois à Venise: musique de chambre puis musique sacrée, le Palazzetto Bru Zane poursuit son exploration initiée depuis le 14 avril dernier. Au programme du prochain week end des 28 et 29 avril, musique de chambre qui occupe la fin de la carrière de Théodore Dubois (Quatuors n°1 et 2 mis en regard avec les oeuvres de Debussy, Lekeu, D’Indy…) mais aussi, nouveau temps fort du festival après la révélation de son grand oeuvre symphonique (Symphonie Française de 1908, révélée le 15 avril dernier): Messe Pontificale (amorcée en 1862 à Rome, et créée avec adaptations tardives en 1895)… les festivaliers vénitiens pourront aussi écouter l’un des motets de Dubois les plus surprenants : Benedicat vobis

Samedi 28 avril 2012
Venise, Palazzetto Bru Zane

Quatuor Raphael à 17h

Théodore Dubois: Quatuor à cordes no 2
Allegro – Andante largo – Allegretto vivo – Allegro con fuoco

Créé en 1922 et publié en 1923, le Quatuor à cordes no 2 en fa majeur s’inscrit dans la tradition du genre. L’ensemble des quatre mouvements est unifié par un principe d’écriture cyclique typique de l’œuvre de César Franck. Les qualités mélodiques de Dubois se déploient ici dans des pages d’une grande expressivité, comme le second mouvement « Andante largo » en ré bémol majeur. Après un scherzo d’une grande légèreté (pourtant en fa mineur), un finale brillant et puissant clôt l’œuvre dans la tonalité initiale de fa majeur.

Quatuor Diotima à 20h

Théodore Dubois : Quatuor à cordes no 1
Larghetto. Allegro – Allegro animato – Larghetto – Allegro vivo

Donné en première audition par le Quatuor Parent à la Schola Cantorum le 11 mai 1909 et publié chez l’éditeur Heugel la même année, le Quatuor à cordes no 1 en mi bémol majeur de Dubois s’inscrit dans la tradition du genre. Composée de quatre mouvements, l’œuvre est structuré par l’alternance de parties ou de mouvements à l’écriture chromatique expressive (« Larghetto » du premier mouvement et troisième mouvement en ut mineur) et de sections au caractère enlevé et brillant (« Allegro » du premier mouvement, second et dernier mouvements).

Vincent d’Indy : Quatuor à cordes n°3 op. 96
Entrée en sonate : Lentement – Intermède : Assez joyeux – Thème varié : Assez lent – Finale en rondeau : Lentement-Animé.
Cette œuvre de 1928-1929 montre bien comment composition et pédagogie sont intrinsèquement liées chez d’Indy à la fin de sa vie. Car c’est à la fois l’œuvre et sa dissection que contient sa partition. En quelque sorte « destiné » à l’analyse, ce Quatuor, abstrait par sa complexité et d’une grande élévation de pensée, repose sur le principe cyclique hérité de Franck : un motif de trois notes, énoncé dès le début, forme le germe de toute l’œuvre. L’« Entrée en sonate » est méditative, l’« Intermède » serein. L’émouvant « Thème varié » est d’une étonnante invention, et le « Finale en rondeau », qui renoue avec la profondeur initiale, se referme dans l’allégresse.

Dimanche 29 avril à 17h
Venise, Scuola Grande San Giovanni Evangelista

Théodore Dubois : Messe pontificale
Kyrie –Gloria – Credo – Sanctus et Benedictus – O Salutaris – Agnus dei

Messe symphonique à Saint-Eustache. La Messe pontificale est issue du remaniement d’une Messe solennelle composée par Dubois en 1862 lors de son séjour à Rome.
Elle fut créée en novembre 1895 par l’Association des artistes musiciens, placée sous la direction de Charles Lamoureux, à l’occasion de la célébration de la fête de Sainte-Cécile à l’église Saint-Eustache à Paris.
D’un caractère grandiose, cette œuvre pour quatre soli, chœur et orchestre s’inscrit dans le renouveau de la messe symphonique française de la seconde moitié du XIXe siècle, auquel contribuèrent aussi Adolphe Adam, Ambroise Thomas, César Franck et Charles Gounod. L’auteur en proposa une version pour effectif réduit afin d’en permettre la reprise et la diffusion.


Kyrie (ténor et chœur)
Gloria (soli et chœur)
Credo (soli et chœur)
Sanctus et Benedictus (ténor et chœur)
O Salutaris (soli)
Agnus dei (soli et chœur)

Théodore Dubois : Benedicat vobis

Musique nuptiale. Écrit pour chœur mixte, soli de ténor et baryton avec accompagnement d’orgue, violoncelle, harpe et contrebasse, le motet Benedicat vobis appartient à la liturgie de la messe de mariage. Au texte du psaume 133, énoncé à l’unisson par le chœur soutenu par la harpe et l’orgue, succède un duo entre ténor et baryton, introduit et accompagné par un solo expressif de violoncelle et animé par des triolets de harpe (le texte de ce passage est tiré du psaume 127, 3). Le chœur reprend ensuite la parole en homorythmie pour invoquer le « Dieu d’Israël », avant de redonner le début et de conclure par un Alleluia. Les parties solistes peuvent être chantées à d’autres voix.
Dramatique, expressif, exalté, le chant écrit par Dubois est un exemple de prosodie vivante: les voix exaltent et projettent le texte avec un feu et une intensité proche de l’opéra. C’est l’un des meilleurs motets composés par Theodore Dubois qui rappelons le, fut organiste à la Madeleine et à ce titre livra un important corpus de musique sacrée (musique d’orgue et musique lyrique que le Palazzetto Bru Zane s’engage aussi à réhabiliter : oratorio Le Paradis perdu, objet d’un disque événement et précédemment recréé au concert, mais aussi œuvres pour orgue: concert aux Frari le 26 mai 2012 à Venise, concert réalisé devant le retable du Titien: L’Assunta, joyau pictural vénitien).

Gabriel Fauré : Messe basse
Kyrie – Sanctus – Benedictus – Agnus dei

Cette œuvre trouve son origine dans la Messe des pêcheurs de Villerville, pour voix de femmes et harmonium, composée en 1881 par Fauré et André Messager dans le cadre amical d’une villégiature d’été.
Contraint en 1907 d’honorer un contrat d’édition, Fauré ressortit de ses tiroirs ses contributions à cette partition, les remania et leur ajouta un Kyrie. Cela devint la Messe basse, œuvre modeste mais particulièrement touchante pour sa simplicité de ton et sa tendresse, formée des parties Kyrie, Sanctus, Benedictus et Agnus dei.

Toutes les informations et les modalités de réservation sur le site du Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française

festival majeur à Venise

En avril et en mai 2012, Venise se met au diapason des romantiques français. En choisissant Théodore Dubois, né en 1837 et lauréat du Prix de Rome en 1861, le Centre de musique romantique française Palazzetto Bru Zane
dévoile l’œuvre d’un compositeur oublié, théoricien estimé de son
vivant, occupant de nombreux postes prestigieux. C’est hélas la figure
pédagogique, théorique et officielle de Dubois que l’Histoire a retenu
(quitte à la caricaturer), moins son œuvre de compositeur: écriture
révélée, rétablie voire réhabilitée aujourd’hui. Le Centre a déjà
« éprouvé » et confirmé une manière originale et personnelle en
programmant auparavant ses motets, son oratorio Le Paradis Perdu, ainsi que plusieurs pièces instrumentales, concertantes
ou chambristes. A l’écoute de ses œuvres: Théodore Dubois, organiste
de la Madeleine à Paris dès 1877, membre de l’Institut en 1894, qui
devient directeur du Conservatoire (1896) après que Massenet ait décliné
la proposition, est bien un auteur à redécouvrir d’urgence… Venise, festival Théodore Dubois et l’art officiel, du 14 avril au 27 mai 2012. En lire +

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