Festival Le Salon Romantique 2012: 3 Cantates de RomeHillemacher, D’Ollone, Hüe… Reportage vidéo

Comme chaque hiver, le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française à Venise, propose le festival Le Salon Romantique, cette année, du 4 au 28 février 2012.
Au moment du Carnaval, le cycle de concerts ressuscite l’essor des salons de musique en France au XIXème siècle.
L’éclectisme des programmes, la diversité des formes qui mêlent récitals lyriques, musique de chambre, piano associent les grands noms de la musique française comme Fauré, Debussy, Gounod, Chausson, D’Indy, aux auteurs moins connus dont le Centre de recherche s’ingénie à diffuser la connaissance: Hérold, Gouvy, David, Ropartz, Joncières, Massé ou Théodore Dubois.
Le Centre est un haut lieu patrimonial ouvert sur la ville. Pour le Carnaval, le Palazzetto Bru Zane propose plusieurs visites gratuites, destinées à découvrir son très riche ensemble décoratif qui comprend de nombreuses fresques baroques, dont certaines sont signées Sebastiano Ricci (sa manière claire, chiarista, fixe et diffuse le style rococo vénitien ou « barocchetto »).
Le 4 février 2012, le concert inaugural du festival a mis l’accent sur l’un des sujets de recherche les plus importants défendu par le Centre de musique romantique française: les musiques du Prix de Rome.
3 cantates ont aussi été révélé au public: Judith de Paul Hillemacher, Frédégonde de Max D’Ollone, Médée de Georges Hüe. Elles ont valu pour chacun de leur auteur, l’obtention du Grand Prix de Rome en 1876, 1897, 1879.
Les trois partitions saisissent par leur souffle dramatique; elles sont de véritables opéras miniatures qui exige des interprètes, une implication totale, comme acteur et comme chanteur.
Entretien et présentation des Cantates de Rome par Alexandre Dratwicki, directeur scientifique du Centre de musique romantique française (fonctionnement du Concours, composition des cantates, styles des trois cantates interprétées dans leur version voix et piano, obligation et enjeu du trio vocal… ); témoignage de Patrice D’Ollone, petit-fils de Max D’Ollone à propos de la cantate Frédégonde (1897). A venir: le prochain volume de la collection Musiques pour le prix de Rome est dédié à l’oeuvre de Max D’Ollone (reportage dédié à max D’Ollone à venir sur classiquenews.com).

Voir aussi nos premiers extraits vidéos: immersion dans le travail des chanteurs invités à la recréation des cantates Judith de Hillemacher, Frédégonde de D’Ollone et Médée de Hüe… Philippe Do et Jennifer Borghi interprètent le couple amoureux Chilpéric et Frédégonde, cette dernière implorant le roi mérovingien de la favoriser au détriment de la reine en titre Galeswinthe… puis Marie Kalinine incarne la folie meurtrière et délirante de Médée, avant de rejoindre Katia Velletaz (Créüse) et Alain Buet (Jason) dans le trio final de la cantate…