Fazil Say, piano
Paris, TCE, le 19 mars 2007 à 20h
Domenico Scarlatti
Sonate en fa majeur K. 378
Sonate en ré mineur K1,
Sonate en ut majeur K 159 « La Caccia »
Mozart
Sonate n°11 en la majeur K331 « alla turca »
Fazil Say
« Inside Serail »
Modeste Moussorsgki
Tableaux d’une exposition
Né en 1970 à Ankara (Turquie), Fazil Say étudie le piano au Conservatoire de sa ville natale avant de rejoindre Düsseldorf où il suit l’enseignement de David Levine. De 22 à 25 ans, il entre au Conservatoire de Berlin. En 1994, à 24 ans, sa victoire aux Young concert artists international auditions lui ouvre la voie d’une carrière mondiale.
Outre les récitals symphoniques, le pianiste turc joue la musique de chambre avec quelques partenaires réguliers, Yuri Bashmet, Shlomo Mintz et Maxim Vengorov avec lequel il a réalisé une tournée en 2004, aux USA et en Europe.
Pianiste et compositeur
Le répertoire classique n’est pas le seul que l’interprète aime aborder. Fazil Say a fondé un Quartett de worldjazz avec son compatriote Kudsi Ergüner, virtuose du ney. Curieux, hyperactif, le pianiste est aussi compositeur. Dès l’âge de 16 ans, il compose « Black Hymns » auquel succèdent son premier concerto pour piano et violon créé en 1991 avec les Berliner Sinfoniker, son deuxième concert pour piano « Silk road » (Boston, 1996), l’oratorio « Nazim », d’après les vers du poète turc Nazim Hikmet (Ankara, 2001) qui est une commande du Ministère de la Culture de Turquie, son troisième concerto pour piano (Paris, 2002), commande de Radio France et créé sous la direction d’Eliahu Inbal à la tête du Philharmonique de Radio France, son « Requiem pour Metin Altiok » (Istanbul, 2003), son Quatrième concerto pour piano, commande de l’ETH Zürich (Lucerne, 2005)…
Le pianiste a réalisé de nombreuses transcriptions et variations d’après Mozart (Sonate alla turca) ou Paganini (Paganini Jazz). Fazil Say a joué en concert la transcription pour 2 pianos que Strawinsky a réalisé de son Sacre du Printemps, en assurant les deux parties de piano.
Du style et du caractère
Jeu spectaculaire, puissance cathartique, charisme de feu: le style du pianiste qui a 37 ans en 2007 suscite l’admiration ou le rejet. Son jeu ne laisse pas indifférent et l’engagement personnel et inventif de chaque prestation agace par sa personnalité ou captive par ses prises de risques et son incarnation flamboyante. Le talent de l’interprète se mesure quand la suprême technicité ne sert pas un calcul d’effets mais exprime une sensibilité. De ce point de vue, chacun des récitals ou des albums de Fazil Say se montre extrêmement convaincant.
Crédit photographique
Fazil Say © H.Fair