La pianiste Klara MIN a le génie des passerelles et des ponts créatifs. En invitant ses partenaires et amis de longue date, la pianiste cultive les affinités électives, suscite le partage et la communion auxquels sont conviés les spectateurs parisiens. Dans l’écrin somptueux et intimiste du Musée Jacquemart-André, le festival qu’elle a créé : « CLASSICAL BRIDGE », propose 3 concerts exceptionnels, les 23, 24 et 25 juin prochains. Au programme, vertiges pianistiques et chambrisme ciselé, en parfaite harmonie avec les salons patrimoniaux de l’un des plus séduisants musées de la Capitale. Explications et présentation de la déjà 5ème édition…
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Photo Klara MIN ©Marco Borggreve
LIRE aussi notre présentation du Festival CLASSICAL BRIDGE à PARIS, les 23, 24 et 25 juin 2025 : https://www.classiquenews.com/paris-musee-jacquemart-andre-5eme-edition-du-classical-bridge-international-music-festival-les-23-24-25-juin-2025-klara-min-augustin-dumay-miguel-da-silvaedgar-moreau-jean-frederic-neuburg/
CLASSIQUENEWS : Votre festival s’appelle « Classical Bridge » ; pourquoi le mot « pont » ? Qu’est-ce que vous souhaitez mettre en avant ainsi ? Comment cela s’exprime-t-il musicalement et artistiquement ?
KLARA MIN : Le pont est un concept de connexion – Connexion entre différentes cultures, générations, nations, idéologies. La musique est un langage universel, et dans la beauté de la musique, nous pouvons véritablement transcender et aller au-delà des murs invisibles qui existent dans le monde et nous connecter dans la compréhension la plus profonde de la nature humaine.
Quel genre d’expérience humaine et musicale souhaitez-vous favoriser, de New York à Paris ?
KLARA MIN :C’est une grande question…! J’ai vécu à New York toute ma vie d’adulte, près de 30 ans, mais à un moment donné, je m’y suis sentie trop à l’aise, et j’ai voulu me mettre au défi de ressentir un « malaise ». La vie peut être intéressante quand on jongle en dehors de sa zone de confort, et j’ai choisi Paris en suivant mon intuition. J’aime beaucoup jongler. Je sens que New York est proactif alors que Paris est plus réceptif. Je trouve Paris exclusif, féminin et très charmant. Parfois, j’ai l’impression d’avoir une relation avec Paris. Et il m’arrive de trouver que les Français et les Coréens se ressemblent beaucoup dans leur façon de gérer leurs émotions, bien plus qu’avec les New-Yorkais. Dans ma vie, j’ai toujours cherché quelque chose d’exotique et de différent de moi, mais au final, je suis toujours revenue à moi-même, en découvrant que ces éléments exotiques faisaient aussi partie de qui je suis.
Comment votre expérience de pianiste vous a-t-elle menée à la musique de chambre ?
KLARA MIN : Honnêtement, j’ai commencé la musique de chambre parce que je me sentais tellement seule en tant que soliste. Je voulais voir comment je « réagis » en musique, quand d’autres musiciens sont impliqués. Jouer, c’est « agir » et « réagir » ; en musique de chambre, on découvre de nombreuses facettes de soi-même, et beaucoup plus de choses spontanées peuvent arriver. J’aime ça.
Selon quels critères choisissez-vous les œuvres pour le programme du Festival ?
KLARA MIN :Je crois qu’un artiste s’épanouit lorsqu’il interprète ce qu’il aime et ce qu’il maîtrise le mieux. C’est pourquoi je leur laisse une grande liberté dans le choix de leur programme, afin qu’ils puissent exprimer pleinement leur talent.
Comment choisissez-vous les artistes invités pour chaque édition du Festival ?
KLARA MIN : Les artistes invités sont des amis dont j’admire beaucoup les qualités musicales, et j’ai plaisir à collaborer avec eux.
Avez-vous des répertoires favoris ? Des œuvres emblématiques, des compositeurs particuliers ? Pour quelles raisons ?
KLARA MIN : Schumann a toujours occupé une place spéciale pour moi, car sa musique résonne directement avec mes émotions les plus intenses, même les plus douloureuses. Paradoxalement, quand je ne me sens pas bien moralement, seul Bach parvient à m’apaiser par le jeu. Et depuis quelque temps, j’apprécie de plus en plus Tchaïkovski et Beethoven, pour des raisons distinctes.
Cette édition 2025 marque-t-elle une étape importante dans la succession des éditions du Festival ? Laquelle ?
KLARA MIN : Absolument. J’ai intentionnellement rendu l’édition parisienne plus intime, et dans ce bel écrin un peu confidentiel du musée, ce qui est différent des éditions de Séoul ou de New York qui sont plus importantes.
Les lieux du Musée Jacquemart-André influencent-ils le déroulement ou même la programmation du Festival ?
KLARA MIN : L’atmosphère intime du lieu se prête idéalement à la musique de chambre que nous avons prévue. Mon intention était de retrouver l’ambiance des « salons de musique » du XIXe siècle.
Propos recueillis en mai 2025
LIRE aussi notre présentation du FESTIVAL CLASSICAL BRIDGE, les 23, 24 et 25 juin 2025, 3 concerts exceptionnels au Musée Jacquemart-André à Paris : https://www.classiquenews.com/paris-musee-jacquemart-andre-5eme-edition-du-classical-bridge-international-music-festival-les-23-24-25-juin-2025-klara-min-augustin-dumay-miguel-da-silvaedgar-moreau-jean-frederic-neuburg/
Le Musée Jacquemart-André à Paris, accueille au début de chaque été, un nouveau rendez-vous artistique, où la musique classique est un puissant levier pour favoriser les dialogues interculturels : le Festival international CLASSICAL BRIDGE…
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