Daniel Kawka
Adamek, Jarell, Sakaï
Lyon, CNSMD
Salle Varèse
Vendredi 16 mars 2012 à 20h30
Dans le cadre de la Biennale Musiques en scène 2012
Paris, Ircam
Lundi 19 mars 2012 à 20h
En direct sur France Musique
Saint-Etienne, Opéra Théâtre
Théâtre Massenet
Jeudi 22 mars 2012 à 20h
Oeuvre ajoutée: Dérive 1 de Pierre Boulez qui ajoute un jeu électrisant sur la résonance
Genève, Maison communale de Plainpalais
Samedi 24 mars 2012 à 20h
Adamek: Karakuri-Poupée mécanique pour soprano, ensemble et dispositif (2011)
Jarrell : Droben Schmettert ein greller stein (2011)
Sakaï : Fog and bubbles (création)
Programme « Sons mixtes, musique et électronique »
Ensemble Orchestral Contemporain
Michael Chanu, contrebasse
Shigeko Hata, soprano
Daniel Kawka, direction
A Lyon, pour la Biennale Musiques en scène, puis à Paris à l’Ircam, Daniel Kawka et son orchestre, l’Ensemble orchestral contemporain, présentent après leur superbe disque dédié à Pierre Boulez (Dérives 1 et 2, Mémoriale, 1 cd Naïve) , l’un des programmes les plus passionnants à l’affiche de la Biennale Musiques en scène à Lyon, prélude au concert parisien de l’Ircam… repris aussi à Saint-Etienne et Genève. Concert diffusé en direct sur France Musique le 19 mars 2012 à partir de 20h.
De quoi est-il question dans ce programme très prometteur? Le modèle physique… ou plutôt le signe sonore, primordial, et sa résonance qui prend vie et fait oeuvre… Ainsi pour commencer, prélude générateur d’une cosmogonie musicale en progression naturelle à sa suite, l’opus de Michael Jarrell (Droben Schmettert ein greller Stein… : « Là haut frappe une pierre aiguë ») prend prétexte et matière du pizzicato harmonique au commencement de l’œuvre (réalisé à la contrebasse soliste). Avec « Droben », le pizzicato engendre l’univers harmonique très riche d’une œuvre saisissante, ancrée dans les graves. A partir du phénomène initial, Jarrell crée par filiation, un vaste réseau en extension rhizomatique, sonore et organique, dont les séquences multiples, se répondent d’une section à l’autre.
Élève de Jarrell à Genève, Kenji Sakai qui a développé son propre art de l’orchestration à l’Ircam, s’empare aujourd’hui des ressources qu’offre l’informatique musicale : cibles, cribles et nouvelles perspectives de combinaisons de timbres marquent l’essor particulier de son oeuvre en création; où une synthèse granulaire emplit progressivement l’espace sonore de la salle comme un brouillard évolutif: les granules deviennent bulles, modifiant encore les symptômes vivants de l’enveloppe sonore…
Le compositeur tchèque Ondřej Adámek quant à lui, ne renie aucun effet de timbres, ni aucune illusion acoustique, en référence au Japon. Depuis Nôise, le nippophile confirme son vif intérêt pour la voix, déclamée, parlée ou chantée, inspirée ici par les poupées mécaniques japonaises de l’époque Edo (17è-19è), icônes stimulantes entre perfection et concentration d’une mécanique vivante. En quatre mouvements, avec plusieurs textes tchèques, français et japonais, le cycle aborde la relation de l’oeuvre à son modèle, du créateur à sa production, de la poupée artificielle à sa source humaine…
Shigeko Hata, soprano.
Michaël Chanu, contrebasse.
Ensemble Orchestral Contemporain.
Direction: Daniel Kawka.
Réalisation informatique musicale: Christophe Lebreton (Grame), Gilbert Nouno (Ircam). Toutes les infos sur le site de l’Ensemble Orchestral Contemporain
Présentation des partitions, enjeux et écriture, travail spécifique des
musiciens selon les indications du compositeur, présent lors des
sessions d’approfondissement… Le disque paraît le 23 janvier 2012
(Naïve)... voir notre reportage vidéo complet