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Diana Damrau, diva coloratureArte, lundi 7 février 2011 à 22h15

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Diana Damrau


Diva coloratura

Diana Damrau,
soprano

Arte
Lundi 7 février 2011 à 22h15


Diana Damrau

Divine Diva

« La meilleure soprano du moment est Diana Damrau. Qui dit colorature dit Damrau ». On ne saurait être plus clair que le Frankfurter Allgemeine Zeitung dans son édition dominicale.
En quelques années depuis 2005, la diva Damrau s’est distinguée progressivement au disque et sur la scène, grâce à la clarté de son timbre, sa agilité expressive qui ont convaincu dans un cycle d’enregistrements édité chez Virgin classics: en associant Salieri, Mozart (Arie du barvoura), en incarnant les femmes mozartiennes (Donna, Mozart), en jouant des couleurs de sa palette coloratoure chez Verdi, Strauss, Rossini (coloratouras), la diva nouvellement adulée a démontré son tempérament autant scénique que vocal. Pour le New York Sun, elle est « l’une des meilleures sopranos colorature du monde ». Les critiques l’encensent, les récompenses affluent :« Editor’s Choice » (Gramophone), Prix allemand de la Critique, « Cantatrice de l’année 2008 » « pour ses prestations scéniques captivantes » (Opernwelt), « Figure culte de notre époque » (The Guardian). A Paris, en décembre 2010, elle devait chanter Zerbinetta dans Ariane à Naxos de Richard Strauss (un compositeur qu’elle affectionne particulièrement et qui devrait être fêté dans son nouvel album « poesie » à paraîatre en 2010). Mais jeune mère, la diva a finalement annulé sa prestation sur la scène de l’Opéra Bastille, remplacée par une autre diva à suivre, la canadienne Jane Archibald.

Très tôt, la petite Diana montre des dispositions pour le chant et la danse. Elle naît à Günzburg, cité d’Allemagne du sud bâtie sur le confluent de la Günz et du Danube. C’est là que ses parents et ses professeurs remarquent ce don, et le plaisir que cela lui procure. Lorsqu’à 12 ans elle voit La Traviata filmée par Franco Zeffirelli, avec Teresa Stratas et Placido Domingo, Diana décide de devenir cantatrice. Peut-être a-t-elle alors rêvé de chanter un jour avec Placido Domingo sur les grandes scènes du monde, devant des millions de personnes, et pourquoi pas La Traviata… ? … un rêve devenu réalité en 2006 à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football : Diana Damrau et son idole interprètent ensemble le « Brindisi » de l’opéra de Verdi.

C’est dans sa ville natale que Diana rencontre son premier professeur de chant, la cantatrice Carmen Hanganu. Celle-ci perçoit immédiatement le potentiel de l’enfant, et l’encourage à persévérer. À 19 ans à peine, Diana termine brillamment ses études, puis fait ses débuts à l’opéra de Wurtzbourg dans le rôle d’Eliza de My Fair Lady. D’autres engagements suivent, à Mannheim et à Francfort. En 2002, elle est lancée sur les grandes scènes du monde que lui ouvrent ses qualités d’interprétation mais aussi son étincelant talent de comédienne et de danseuse. En plus, elle est belle…
Elle impressionne les chefs d’orchestre et les metteurs en scène par une « discipline proverbiale » (Frankfurter Allgemeine Zeitung), tandis que sa simplicité et son caractère chaleureux charment tous ceux avec qui elle travaille.

La réalisatrice Beatrix Conrad a filmé la cantatrice pendant neuf mois. Sur scène et dans les coulisses à Genève, New York, Paris et Munich, lors de ses récitals et dans les studios d’enregistrement. Elle l’a suivie chez ses parents à Günzburg, et dans son nouveau foyer, à Genève. Le film retrace la vie trépidante d’une artiste au faîte de la gloire, et accompagne la femme dans sa vie de famille harmonieuse, surtout quand, à la fin, repose dans un berceau le petit être gazouillant qui, au fil des neuf mois de tournage, avait fait grossir le ventre de sa mère … L’une des meilleures prestations filmées de Diana Damrau demeure sa Gilda dans Rigoletto de Verdi aux côtés du ténor péruvien Juan Diego Florez (Dresde Semperoper, 2008, Fabio Luisi). A ne pas manquer aussi sa prestation pour les rôles de la femme ivre et du coach sportif dans la création de 1984 de Lorin Maazel en 2005, aux côtés de Simon Keenlyside (Royal Opera House Covent Garden, Londres).

Réalisation : Beatrix Conrad
Coproduction : ARTE, Salve TV pour la ZDF/ARTE (2010, 52mn).

Illustrations: Diana Damrau © Virgin classics

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