Le 21 octobre 2012 marque le centenaire de la naissance
du chef hongrois Georg Solti
figure incontournable de la direction d’orchestre dans la deuxième
moitié du XXeme siècle. Chef lyrique incontournable (immense verdien,
subtil straussien, mozartien affuté…), Solti incarne une maitrise
singulière entre précision rythmique, élégance, expressivité, respect du
timing… C est aussi un grand symphoniste qui a marqué
l’interprétation des œuvres de Bartok et Mahler. Decca conserve son legs
discographique majeur: un héritage inestimable d’où se distinguent ses
lectures opératiques dont la plus spectaculaire demeure la première
Tétralogie discographique de l’histoire, amorcée des 1958, avec ce sens
dramatique incisif qui caractérise sa direction vive, nerveuse, acérée.
Biographie du monstre sacré de la baguette et discographie essentielle
chez Decca. Grand portrait de Georg Solti à venir sur classiquenews.com
Réalisation Peter Maniura
Production : Arte, WDR (90min)
Soirée présentée par Annette Gerlach

21 octobre 2012, le chef d’orchestre Sir Georg Solti, aurait eu 100
ans. A cette occasion ARTE diffuse ule concert donné en son honneur au
Symphony Center Chicago, avec le World Orchestra for Peace. Direction musicale : Valery Gergiev. Solistes : René Pape, Angela Georghiu…
Le World Orchestra for Peace a été fondé 1995, lors du 50e anniversaire de l’UNO, par G. Solti. V. Gergiev a pris la direction de l’orchestre après la mort soudaine de G. Solti en 1997.
Au programme : Ouverture de l’opéra « Les Noces de Figaro »/Mozart
« Don Juan »/Strauss,
« Adagietto » de Mahler (5ème Symphonie)
« Concerto pour orchestre » de Bela Bartok
Airs et duos d’opéras/Mozart et Verdi
Réalisation : Georg Wübbolt

Solti grandit à Budapest où il étudie le piano, la composition et la
direction d’orchestre auprès de Bartók, Dohnányi, Kodály et Leo Weiner à
l’académie Franz Liszt. C’est au piano qu’il donne son premier concert,
mais rapidement, l’opéra de Budapest l’engage comme chef d’orchestre et
en 1937, Toscanini fait de lui son assistant au Festival de Salzbourg.
En 1939, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, les pogroms en Hongrie
contraignent Georg Solti à s’exiler en Suisse où il n’a toutefois pas le
droit d’exercer au pupitre. Il gagne alors sa vie comme pianiste puis
remporte le premier prix au Concours International de Genève en 1942.
Quatre ans plus tard, le gouvernement militaire américain lui demande de
diriger une représentation du Fidelio de Beethoven à Munich. Le succès
est tel, sa direction est si vive et éloquente qu’on le nomme Directeur du Staatsoper de Munich. S’ensuivent
divers engagements à l’opéra de Francfort ainsi qu’au Royal Opera House
de Covent Garden. Malgré des conditions souvent difficiles – presqu’à
chaque fois qu’il rejoint une nouvelle institution, il doit lutter
contre les préjugés –, il fait de la maison dans laquelle il œuvre une
référence mondiale. Il poursuivra ensuite sa carrière à Vienne, Bayreuth
et Berlin.
En 1970 commence avec le Chicago Symphony Orchestra
une collaboration fructueuse qui durera jusqu’en 1989, avec au total plus
de 1000 concerts et 150 enregistrements qui rafleront plus de prix que
ceux des stars de la pop. La discographie de Sir Georg Solti totalise
plus de 250 enregistrements, et le maestro a été nominé 105 fois aux
Grammys. Il est d’ailleurs l’artiste le plus souvent récompensé lors de
ces cérémonies, toutes catégories musicales confondues. 31 Grammys lui
ont été décernés, dont un pour l’ensemble de son œuvre. Six autres
distinctions ont été remises à ses producteurs et ingénieurs du son. A
ce jour, Sir Georg Solti est le seul à afficher un tel palmarès. Parmi ses enregistrements légendaires, la première Tétralogie wagnérienne en stéréo à partir de 1958 pour Decca marque à jamais l’histoire du disque et aussi celle de l’interprétation wagnérienne.
film donne la parole à celles et ceux qui lui étaient proches, avec des
témoignages très personnels : Lady Valery Solti, Charles Kaye, Valery
Gergiev, Christoph von Dohnányi, Sir Peter Jonas, Clemens Hellsberg,
Ewald Markl, Norman Lebrecht, …