la Messe Pontificale, 1895
jusqu’au 27 mai 2012
En programmant la Messe Pontificale de Théodore Dubois (1895),
le Palazzetto Bru Zane a réalisé l’un de ses plus beaux concerts… la
partition fut longtemps un mythe avant de révéler ses somptueuses
facettes à Venise. C’est un jalon majeur dans l’évolution du genre de la messe symphonique et théâtrale en vogue du Second Empire à la IIIè République.
De part sa genèse singulière (oeuvre romaine de jeunesse ou « Messe Solennelle », datée de 1862/1863, la partition est ensuite réadaptée en « Messe Pontificale » en 1895), voilà à n’en pas douter, un opus accompli bénéficiant de l’inventivité et de la maturité d’un compositeur qui fut organiste célébré à Sainte-Clotilde et à La Madeleine… c’est un (autre) temps fort de la
programmation 2012 proposée par le Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française pendant son festival de printemps.
Alexandre Dratwicki, directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane, et le chef d’orchestre Hervé Niquet, artisans de la résurrection, en présentent les singularités… Extraits du concert vénitien du dimanche 29 avril 2012, avec Chantal Santon, Jennifer Borghi, Mathias Vidal, Alain Buet, le choeur de la Radio Flamande, les solistes du Brussels Philharmonic (Hervé Niquet, direction).
Pour en dévoiler l’attrait, le Palazzetto Bru Zane a choisi
d’en proposer une transcription de son cru, une version de chambre inspirée de la version réduite que
Dubois réalisa de son vivant (d’après celle orchestrale nécessitant un
effectif monumental) et qui n’est plus accessible … Lire notre compte rendu intégral du concert à Venise: La Messe Pontificale de Théodore Dubois, Scuola Grande San Giovanni Evangelista, dimanche 29 avril 2012.
Découvrir toute la programmation du festival Théodore Dubois et l’art officiel à Venise, jusqu’au 27 mai 2012:
En avril et en mai 2012, Venise se met au diapason des romantiques français. En choisissant Théodore Dubois, né en 1837 et lauréat du Prix de Rome en 1861, le Centre de musique romantique française Palazzetto Bru Zane
dévoile l’œuvre d’un compositeur oublié, théoricien estimé de son
vivant, occupant de nombreux postes prestigieux. C’est hélas la figure
pédagogique, théorique et officielle de Dubois que l’Histoire a retenu
(quitte à la caricaturer), moins son œuvre de compositeur: écriture
révélée, rétablie voire réhabilitée aujourd’hui. Le Centre a déjà
« éprouvé » et confirmé une manière originale et personnelle en
programmant auparavant ses motets, son oratorio Le Paradis Perdu, ainsi que plusieurs pièces instrumentales, concertantes
ou chambristes. A l’écoute de ses œuvres: Théodore Dubois, organiste
de la Madeleine à Paris dès 1877, membre de l’Institut en 1894, qui
devient directeur du Conservatoire (1896) après que Massenet ait décliné
la proposition, est bien un auteur à redécouvrir d’urgence… Venise, festival Théodore Dubois et l’art officiel, du 14 avril au 27 mai 2012. En lire +
