Orchestre symphonique Région Centre Tours
saison 2010-2011
Jean-Yves Ossonce, direction
Concert symphonique magistral qui poursuit la nouvelle saison symphonique de l’Orchestre tourangeau (saison 2010-2011 des 50 ans de l’Orchestre) dirigé
par l’excellent Jean-Yves Ossonce. Au programme, le mythe transmis par Goethe, Faust, scelle la filiation fraternelle, contemporaine entre Berlioz et Liszt: hommages respectifs, estimes créatives, les deux compositeurs apportent après Les Scènes de Faust de Schumann, leurs propres visions de Faust. La Symphonie de Liszt succédant à l’opéra de Berlioz…. Après avoir brillamment interprété pour son concert inaugural en novembre 2010, La Fantastique de Berlioz, Jean-Yves Ossonce demeure plus romantique que jamais dans ce programme fastueux qui souligne aussi en 2011, le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt…
Franz Liszt
Faust-Symphonie
version pour orchestre seul
Tours, Grand Théâtre
Samedi 15 janvier 2011 à 20h
Dimanche 16 janvier 2011 à 17h
Programme couplé avec
Berlioz: La damnation de Faust
3 extraits symphoniques
Orchestre Symphonique Région Centre Tours
Jean-Yves Ossonce, direction

Liszt reçoit de Berlioz, le choc de la Symphonie Fantastique mais aussi, la révélation (à la même date, en 1830) du Faust de Goethe (dans la traduction française de Nerval). Liszt songe à un opéra dès 1840, mais c’est installé à Weimar (où résida Goethe) que nommé kapellmeister de la Cour depuis 1842, il se décide enfin à composer sur ce Faust qui l’obsède.
A Weimar tout en approfondissant ses affinités germaniques, Liszt souhaite élever la ville au rang de capitale musicale européenne. Le mythe légué par Goethe répond à ses ambitions.
Pour le centenaire Goethe de 1849, Liszt dirige les Scènes de Faust de Schumann, puis en 1852, il invite Berlioz à diriger à Weimar toujours, sa Damnation de Faust (créée en 1846 et dédicacée à … Liszt). De ce bain faustien, Liszt compose en 1854 (à l’été principalement), sa propre Faust Symphonie en la dédiant à …. Berlioz grâce auquel tout a commencé.
Sur une idée de sa compagne, la princesse Caroline de Sayn-Wittgenstein, Liszt ajoute en 1857, un choeur final qui reprend la conclusion du Faust II de Goethe. La version définitive date de 1861.
De près d’1 heure et 15 minutes (durée indicative), le poème symphonique, originellement avec choeur, est aussi interprété pour orchestre seul. Audace, originalité, visions inédites et couleurs captivantes, l’oeuvre s’est distinguée comme l’une des plus abouties du compositeur. Plan: trois parties: Faust (1), Gretchen (2), Mephistopheles (3).
Pour tout créateur, Faust incarne le malêtre et le sacrifice absolus: vanité de la science et de la culture, vanité de l’amour, désir vain et trompeur… C’est pour le poète, un défi formel et expressif où l’écriture doit exprimer les vertiges d’une âme qui souffre et incarne toutes les désespérances humaines…
