Georg Friedrich Haendel
Ariodante, 1735
France Musique
En direct de Beaune
Le 4 juillet 2009 à 21h
Haendel aborde le mythe du chevalier chrétien Ariodante dans un opéra seria en 3 actes d’après l’opéra antérieur de Perti dont il reprend le livret originel en l’adaptant. Perti s’était inspiré du texte de L’Arioste, Le Roland Furieux (1516). Créé à Londres à Covent Garden, le 8 janvier 1735, Ariodante marque un premier sommet dans l’écriture londonienne de Haendel.
Un destin contraire voire cynique remet en cause les noces de Ginevra, fille du roi d’Ecosse et du prince Ariodante (rôle écrit pour un castrat, aujourd’hui chanté par une mezzo). Le Duc Polinesso a fomenté un ignoble stratagème pour égarer la raison de deux fiancés. Soumis et défaits par le destin, les deux amants capitulent: Ariodante s’enfuit, Ginevra devient folle.
Oeuvre de transition et aussi de renouvelement, Ariodante dévoile le souci permanent de Haendel pour redéfinir et améliorer le cadre strcit du seria: influence de l’opéra ballet français (le compositeur s’assure d’ailleurs la participation de la danseuse vedette Marie Sallé, adulée à Paris et très applaudie dans les ouvrages de Rameau), importance du choeur, approfondissement psychologique des caractères. Haendel suit en ce sens la prose fantastique et halluciné de L’Arioste: il fait d’Ariodante, un être déchiré, soumis aux lois destructrices et chaotiques des sentiments. Insatisfait, paniqué, inquiet voire angoissé, Ariodante est malgré son amour, le premier qui croit à la trahison supposée de son aimée Ginevra. Doutes, amertumes, regrets, dévastation… l’amour inspiré par L’Arioste est un océan de vertiges et de terreur: les coeurs trop fragiles n’y résistent pas. Mais Haendel fidèle à l’écriture lyrique du genre seria sait épargner ses héros et leur réserve une fin heureuse.
Un destin contraire voire cynique remet en cause les noces de Ginevra, fille du roi d’Ecosse et du prince Ariodante (rôle écrit pour un castrat, aujourd’hui chanté par une mezzo). Le Duc Polinesso a fomenté un ignoble stratagème pour égarer la raison de deux fiancés. Soumis et défaits par le destin, les deux amants capitulent: Ariodante s’enfuit, Ginevra devient folle.
Oeuvre de transition et aussi de renouvelement, Ariodante dévoile le souci permanent de Haendel pour redéfinir et améliorer le cadre strcit du seria: influence de l’opéra ballet français (le compositeur s’assure d’ailleurs la participation de la danseuse vedette Marie Sallé, adulée à Paris et très applaudie dans les ouvrages de Rameau), importance du choeur, approfondissement psychologique des caractères. Haendel suit en ce sens la prose fantastique et halluciné de L’Arioste: il fait d’Ariodante, un être déchiré, soumis aux lois destructrices et chaotiques des sentiments. Insatisfait, paniqué, inquiet voire angoissé, Ariodante est malgré son amour, le premier qui croit à la trahison supposée de son aimée Ginevra. Doutes, amertumes, regrets, dévastation… l’amour inspiré par L’Arioste est un océan de vertiges et de terreur: les coeurs trop fragiles n’y résistent pas. Mais Haendel fidèle à l’écriture lyrique du genre seria sait épargner ses héros et leur réserve une fin heureuse.