dimanche 4 mai 2025

Giuseppe Verdi: le dramaturge et l’histoire France Musique. du 20 au 24 avril 2009 à 13h

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Giuseppe Verdi
Génie de l’opéra

France Musique
Grands compositeurs du 20 au 24 avril 2009 à 13h

Cycle « Verdi et l’histoire »

Musicien dramaturge

Wagner aborde souvent la légende médiévale pour en exprimer la portée psychologique universelle: déchirement de l’âme du héros amoureux (Tannhäuser), impuissance des hommes à connaître le véritable amour sur terre (Elsa et Lohengrin), vertiges sensuels et surtout descente aux enfers chez Tristan und Isolde où l’amour est source de souffrance, solitude, anéantissement de l’être. Toujours chez Wagner, une seul valeur sauve in fine l’artiste maudit: l’art.

Rien de tel chez Verdi: le scepticisme de Shopenhauer n’opère pas. Le compositeur italien reste dans la réalité parfois mordante, tragique ou cynique des passions humaines dont il souligne la portée dérisoire en opposant souvent devoir politique et bonheur individuel. Toujours chez le musicien qui s’est engagé dans les mouvements d’indépendance italienne aux côtés de Garibaldi (ce dont ses choeurs « patriotes » témoignent), il est question de sacrifice, de renoncement, et souvent en liaison avec sa propre histoire tragique (il a perdu ses filles et son épouse), le surgissement du rapport filiale sacralisé, sanctifié entre un père et sa fille (Rigoletto et Gilda, Boccanegra et Maria, …).


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rvs radiophoniques

France Musique nous offre une immersion dans l’univers verdien confronté à l’exigence de l’homme engagé et à l’ambition du créateur passionné par la dramaturgie: Verdi et l’histoire raconte cette épopée riche elle-même en péripéties, où se précisent son attachement à la patrie, ses doutes et sa connaissance aussi du coeur humain, sa quête d’un théâtre lyrique romantique et post romantique, simultané aux propres recherches de Wagner…

Place spécifique du jeune Verdi par rapport à Rossini, Donizetti, Bellini, analyse de Macbeth (1847, le 20 avril), focus sur les « racines italiennes » (et les premiers ouvrages lyriques: Attila, Les Lombards, La Bataille de Legnano, le 21 avril): aucun doute, le jeune compositeur d’opéras s’est trouvé en se confrontant aux nécessités poétiques et de vraisemblance, imposés par les sujets historiques.
Le 22 avril
: « résonances politiques« : Les Vêpres siciliennes (1855), Un bal masqué (1859), Don Carlo (Scène de l’autodafé, 1867)…
Le 23 avril: « actualités du Moyen-Age« . Le cadre médiéval permet à Verdi de s’immerger dans la prose foisonnante de son cher Shakespeare (comme avant lui, l’ont fait Purcell, Mendelssohn…). Macbeth bien sûr, lui permet de traiter la psychologie des criminels, dévorés par le poids de leurs actes et la culpabilité qui en rejaillit… Focus médiéval donc sur Simon Boccanegra (1857-1881), plusieurs fois remanié; Christophe Colomb (1892) d’Alberto Franchetti, compostieur adulé en son temps par le chef Toscanini…
Le 24 avril 2009: le dernier chapitre de ce cycle verdien sur France Musique est consacré au « double de Gustave III »: analyse du Bal Masqué (1859), mis en parallèle avec Le bal masqué de Louis Ferdinand Auber (1833)… dont les démêlés avec la censure, montrent combien Verdi savait ce qu’il voulait, tout en devant faire d’inévitables concessions…

Illustrations: Verdi (DR)

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