Doulce Mémoire
Le Procès de Monteverdi
1598-1603
Le 10 mai 2009 à 17h
Saint-Avertin (37), Atrium
Le 12 mai 2009 à 20h
Paris, Cité de la musique
Un procès en musique
Après avoir écouté plusieurs madrigaux de Monteverdi (Livre IV et V) chez un noble ferrarais, Artusi dès 1598, s’en prend violemment aux principes de l’écriture du jeune compositeur, dénonçant dans un livre intitulé Les imperfections de la musique moderne, les audaces inacceptables du jeune auteur: la musique d’essence divine, dont l’harmonie fondamentale exprime l’équilibre et le miracle de Dieu, ne doit avoir pour mission que de louer le Seigneur et son oeuvre indépassable: c’est le propre de toute la musique d’avant l’ère baroque. Or Claudio Monteverdi adopte les nouveaux fondements qui place les paroles avant la musique. Pour lui, la projection du verbe, son articulation soulignent les passions humaines. De divine, l’esthétique musicale était devenue humaine. Frappant sacrilège!
Artusi contre Monteverdi, les anciens contre les modernes

Les instrumentistes et chanteurs de Doulce Mémoire portés par le souci d’exactitude et d’intensité expressive du geste sonore de son directeur musical et fondateur, Denis Raisin Dadre remontent le temps et nous font partager cette joute décisive, le temps d’une passionnante controverse, où deux comédiens parmi les musiciens incarnent les deux personnalités affrontées.
Ce nouveau programme de la saison musicale de l’Ensemble Doulce Mémoire, est l’un des événements du printemps 2009: il plonge dans une étape charnière qui mène la musique vers la modernité baroque.
Illustrations: Monteverdi, Artusi, Denis Raisin Dadre (DR)