Entretien avec Emilio Sagi, metteur en scène (1/2)
Création française des Fées (Die Feen) de Wagner
Pour classiquenews.com, le metteur en scène Emilio Sagi (qui a déjà mis en scène sur les mêmes planches, Le chanteur de Mexico (2006) et La Generala (2008), actuel directeur artistique du Teatro Arriaga de Bilbao (depuis janvier 2008, après avoir occupé des fonctions semblables au Teatro Real de Madrid de 2001 à 2005), explique sa conception de la partition et comment le jeune Wagner (photo ci-contre) conçoit dès l’âge de 20 ans, la représentation du sentiment amoureux.
L’action permet in fine au héros Arindal d’atteindre à l’immortalité, grâce au pouvoir rédempteur du chant et de la musique. S’il perd la raison et échoue au terme des épreuves destinées à éprouver son amour, l’individu par la force de l’art, acquiert un nouvel état de conscience qui le transforme et le libère en profondeur… telle est l’activité de l’amour; telle est la voie que la fée Ada lui permet d’emprunter pas à pas… A ses débuts, Wagner imagine une fin heureuse pour ce premier drame lyrique pleinement achevé, qui fait suite à une précédente tentative avortée (Les Noces, Die Hochzeit). Il en sera différemment dans les ouvrages postérieurs, Tannhäuser, Lohengrin, Tristan und Isolde où à la solitude profonde des héros s’ajoute leur incapacité à vivre et réaliser tout bonheur amoureux… du moins sur cette terre.
Richard Wagner: Les Fées (Die Feen), opéra en trois
actes. Création française. Paris, Théâtre musical du Châtelet. Les 27,
29 (à 15h) mars, puis 1er, 4, 7 et 9 avril 2009 à 19h30. Durée du
spectacle 4h (2 entractes).
Christiane Libor (Ada), William Joyner (Arindal), Laurent Naouri (Gernot)… Les Musiciens du Louvre. Marc Minkowski, direction. Emilio Sagi, mise en scène. Lire aussi notre dossier spécial Les Fées de Richard Wagner.
sommaire des 2 vidéos
vidéo 1
Pour classiquenews.com, le metteur en scène Emilio Sagi explique sa
conception de la partition et comment le jeune Wagner conçoit dès
l’âge de 20 ans, la représentation du sentiment amoureux.
vidéo 2
Emilio Sagi précise les références visuelles de sa
mise en scène « colorée et brillante ». Pour l’homme de théâtre, il convient de distinguer le monde des fées et
des mortels, souligner le portrait des protagonistes, Ada
et Arindal, deux forts tempéraments…