Johannes Brahms
Concerto pour violon
Radio Classique
Mercredi 25 mars 2009 à 21h
Le goût des autres. Ecoute critique et comparative
Concerto printanier
D’une inspiration pastorale et panthéiste, la Symphonie comme le Concerto voisinent en terres fraternelles: liés au motif naturel et au plein air, ils font entendre, selon Hanslick, critique et ami de Brahms, « la terre qui refleurit au printemps« . Brahms, promeneur aguerri, aimait à dire pendant ses longues promenades que les mélodies y « voletaient en si grand nombre qu’il fallait être vigilant à n’en écraser aucune ». Voilà qui est clairement énoncé quand à la source de l’inspiration et la couleur atmosphérique qu’il convient d’associer à l’interprétation de l’oeuvre.
Le second mouvement, Adagio, (lied classique) balance entre tension âpre et abandon rêveur. Le finale (Allegro giocoso, ma non troppo vivace) déploie un caractère résolument gracieux, hongrois, d’une opulence savoureuse (rondo sonate dyonisiaque), né de la fusion parfaite entre l’orchestre et l’instrument soliste.
L’oeuvre est créée le 1er janvier 1879 à Leipzig, après que le compositeur accepte de remanier l’écriture pour le violon, jugée au commencement « injouable « par le violoniste dédicataire, Joachim.
Illustrations: Johannes Brahms (DR)