Yehudi Menuhin
Hommage pour les 10 ans de la mort
(1999-2009)
France Musique
Grands interprètes
Du 30 mars au 3 avril 2009 à 16h
Mettre le feu…
Il se disait « pyromane innocent »: attisant un brasier irrésistible aux quatre coins du monde pour que s’étende toujours l’amour de la musique et grâce à elle l’amour des hommes… De sa mère, il détenait une part « russe et incandescente », de son père, un altruisme fort et intense qui scelle des amitiés durables… Yehudi Menuhin, né en 1916 (à San Francisco), décédé le 12 mars 1999 (à Berlin), avait été, enfant, à San Francisco, subjugué par la beauté d’une danseuse, Anna Pavolva, incarnation sublime de la beauté. Il devait toujours conservé cette image pure et la transmettre dans le chant de son violon. Etre aussi ce voyageur abonné aux quais de gare et aux lieux de transit comme de passage pour transmettre,émouvoir, élever… Premier grand interprète américain, formé tout d’abord à San Francisco, puis glanant auprès des plus grandes personnalités musicales d’Europe, une finesse de son, un jeu naturel et habité, fulgurant: Enesco à Paris, Adolf Busch à Bâle… Yehudi Menuhin n’allait pas tarder à devenir cet homme d’état de la musique, ambassadeur engagé, reconnu, estimé, d’une générosité exemplaire, servant l’art pour mieux éveiller ses semblables…
10 ans après sa mort, la légende du violon ne cesse de fasciner. Son legs interprétatif est un chant de réconciliation et de paix défendu par l’être doué d’humanisme et de pacifisme militant qui croit dans le pouvoir salvateur de la musique et de l’art pour l’humanité… Un combat par la musique contre les armes que mène aujourd’hui, contre tous, le chef Daniel Barenboim, ardent défenseur d’une entente souhaitons le visionnaire entre palestiniens et israéliens.
Publications majeures

réédite plusieurs coffrets dont l’un nous paraît incontournable:
« Yehudi Menuhin, The Great violin Concertos » (10 cd), témoignage de la
fidélité de l’auguste interprète à la même maison d’enregistrement, His
Master’s Voice puis à ses héritières… ( devenues ainsi Emi). L’art de
Lord Menuhin of Stoke d’Abernon y est « récapitulé » au travers des plus
grands Concertos pour violon: pas moins de 9 Concertos de Vivaldi
(1979-1982), Bach (dont le double avec Christian Ferras (Londres,
1959), Haydn et Mozart (avec le Bach festival orchestra au début des
années 1960), parmi les romantiques: Beethoven (1960), Mendelssohn
(1958), Lalo et Chausson (Pleyel, Paris, 1933), Dvorak (1936), Brahms
(1957), Bruch (1956), et aussi, … Elgar (1932), Sibelius (1955),
Nielsen (1952), Bartok (les 2 concertos, la Rhapsodie, -dans ses 2
versions, 1965-1968). Soit 10 cd, couvrant 5 décennies. Coffret 10 cd Emi Classics 5099926419824.
Livre
De son côté, Flammarion réédite La légende du violon,
superbe ouvrage aux textes rédigé par Yehudi Menuhin sur l’histoire,
les caractères, la perception du violon au travers des époques. En
outre, le violoniste raconte son rapport à l’instrument dont le chant
spécifique permet de s’abstraire des bruits du monde et de dire des
choses que la parole ne peut exprimer. Le texte était paru pour ses 80
ans en 1996: il est ici renouvelé, rafraîchi et non moins passionnant.
Très nombreuses reproductions de l’instrument, photos de l’artistes, de
ses « maîtres », de ses amis confrères et musiciens, instrumentistes et
compositeurs… Le livre d’une vie passionnante dédiée à la musique
pour le bien des hommes
(beau-livre, 305 pages. En bonus: 1 cd audio (durée: 50mn). (Editions Flammation).