mardi 6 mai 2025

Christoph Willibald Gluck: Orphée et Eurydice, 1774 Beaune, Le Puy-en-Velay. Les 26 juillet puis 31 août 2008

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Christoph Willibald Guck
Orphée et Eurydice
, 1774

Le Cercle de l’Harmonie
Jérémie Rhorer
, direction

Le 26 juillet 2008 à 21h
Beaune, Basilique Notre-Dame

Le 31 août 2008
La Chaise-Dieu

Jeune chef en gloire
2008 est un bon cru pour Jérémie Rhorer. Le chef du Cercle de l’Harmonie construit pas à pas sa carrière avec un goût juste qui convainc peu à peu. Les Noces de Figaro (Beaune, 2007) imposait un mozartien d’une exquise sensibilité. A Aix, cette année, chef et orchestre jouent L’Infedelta Delusa (l’infidélité déjouée), oeuvre légère d’un Haydn enchanteur. Plus tard certainement les opéras de Mozart… à Aix. Le lauréat 2008 du Prix Gabriel Dussurget poursuit son périple lyrique estival avec l’Orphée de Gluck. L’esthétique des Lumières, ce néoclassicisme qui rempile après les premiers baroques -Monteverdi en tête-, dans l’admiration quasi obsessionnelle de l’Antiquité, sied idéalement au Cercle de l’Harmonie. Jérémie Rhorer cisèle chez Haydn les parcours déguisés et travestis du drame amoureux sur le livret à rebondissements de Marco Coltellini. En plus du comique et de la farce, les interprètes ont apporté une autre couleur jubilatoire à Aix, l’esprit du délire et de la libre fantaisie (mais à quel prix de travail et de répétitions…). Cette discipline explicite a permis en outre aux élèves de l’Académie Européenne aixoise d’aiguiser leurs qualités professionnelles, offrant à l’hôtel Maynier d’Oppède, une réalisation en tout point exemplaire. Cette Infidélité déjouée, reste avec Siegfried, le pilier de la réussite du cru aixois 2008. Qu’en sera-t-il à Beaune puis à la Chaise Dieu, les 26 juillet puis 31 août (Théâtre du Puy en Velay), avec cet Orphée Gluckiste, donné en version de concert?

Gageons que le jeune chef en gloire, saura préserver sa réputation, grâce entre autres à sa direction fine, fluide et précise, et à une distribution qui s’annonce juste et prometteuse.

Paris, 1774
La version donnée à Beaune est celle pour ténor, créée à Paris, en 1774. Gluck invité par Marie-Antoinette dont il fut à Vienne, le professeur de musique, réadapte pour la capitale française, ses anciens opéras viennois, dont Orfeo (à l’origine créé en 1762,et chanté non en français mais en italien, avec un castrat dans le rôle-titre), devenu Orphée. Le compositeur reprend son ouvrage, resserre l’intrigue, réécrit quelques airs pour Orphée (ariette: « l’espoir renaît dans mon âme »), pour Eurydice (« cet asile aimable et tranquille »), ajoute pour plaire davantage au goût du parterre français, les fameux ballets… Dès la première, la Cour venue de Versailles dont surtout Marie-Antoinette, applaudit à tout rompre. Voltaire et surtout Julie de Lespinasse, comme la jeune souveraine, succombent aux délices de la musique du Chevalier. La scène lyrique connaît alors l’une de ses heures les plus glorieuses. Gluck, plus soucieux de cohérence dramatique que du caprice des chanteurs, a bien réformé le théâtre français.

Christoph Willibald Gluck (1714-1787): Orphée et Eurydice, 1774. Tragédie en 3 actes, créée à l’Académie Royale de musique de Paris, en août 1774. Livret de Ranieri de’Cazalbigi et Pierre-Louis Molines. Avec Topi Lehtipuu, Orphée (ténor). Maria Riccarda Wesseling, Eurydice, (soprano), Magali Léger, Amour (soprano). Le Cercle de l’Harmonie. Jérémie Rhorer, direction.

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