Les Soeurs Labèque
Duo de piano
Angers, Centre de Congrès
Les 27 avril 2008 à 17h, 28 avril 2008 à 20h30
Nantes, Cité des Congrès
les 29 et 30 avril 2008 à 20h30
Wolgang Amadeus Mozart: Sonate en ré majeur K448 pour 2 pianos
Franz Schubert: Fantaisie en fa mineur D940 pour piano à 4 mains
Maurice Ravel: Ma Mère l’Oye pour piano à 4 mains
George Gershwin: Rhapsody in blue pour 2 pianos
Anges Rebelles
Duo de soeurs rebelles dont l’audace s’est affûtée avec le temps sans jamais perdre de sa verve électrique, Katia et Marielle Labèque nées respectivement en 1950 et 1952 à Bayonne, déclinent leur passion du piano sur le mode défricheur. D’ailleurs, les deux artistes n’ont pas hésité récemment, comme d’autres avant elles, à fonder leur propre label de disques (KML recordings, basé en Italie), comme pour mieux contrôler désormais leurs réalisations, sans entraves ni limites. Mozart, Schubert, Ravel, Gershwin: le programme de leur récital à Nantes et à Angers, dans le cadre de la saison musicale de l’Orchestre national des Pays de la Loire le montre à l’évidence: la séduction de leur jeu s’affirme grâce à la parfaite complicité de leur sensibilité, ici sollicitée à 4 mains ou à 2 pianos.
De Mozart à Boulez
L’exigence fait comme toujours la différence. Et même avec une autre partenaire, comme Katia qui en 2006 fait partition commune avec la violoniste également atypique Viktoria Mullova pour un disque intitulé « Récital », le tempérament et l’audace nouvelle marquent chaque projet musical. Si le geste étonne aujourd’hui avec cette grâce libre et fantaisiste (déployée par exemple dans leurs nombreuses transcriptions pour quatre mains, d’oeuvres initialement orchestrales), c’est que les (fausses) jumelles ont été formées par les plus perfectionnistes, en particulier par leur mère Alda Cecchi, elle-même initiée aux arcanes pianistiques par Marguerite Long. Les Soeurs Labèque sont ensuite élèves au Conservatoire de Paris obtenant de nombreux prix qui confirment leur musicalité et leur technicité (1968). Les champs investis sont vastes, comme leur audace d’autant plus élargie que défendue à deux coeurs (et à quatre mains): les classiques certes, de Mozart à Schubert, mais aussi très vite, les modernes et les contemporains: Ravel, Gershwin, surtout les jeunes créateurs tels Dave Maric, Joe Duddell, aux côtés des « maîtres » de la modernité comme Boulez, Berio, Ligeti, Messiaen… Le programme d’Angers et de Nantes confirme ce sens de l’audace mené avec éclectisme et passion.
Crédits photographiques : Brigitte Lacombe 2007