Hugo Reyne interprète Lully
Entretien vidéo avec Hugo Reyne, directeur de la Simphonie du Marais (1/5): Les 20 ans de la Simphonie du Marais
En novembre 2007, nous avons rencontré Hugo Reyne, directeur musical de l’ensemble baroque La Simphonie du Marais, qui fête cette année ses 20 ans. Pour Accord, Hugo Reyne enregistre la collection dédiée à l’oeuvre de Jean-Baptiste Lully: « Lully musicien du Soleil ». Le nouveau volume édité à l’automne 2007, met en lumière la collaboration du musicien français d’origine florentine, avec l’illustre Francesco Cavalli (60 ans), disciple de Monteverdi à Venise que Mazarin a invité en France pour y donner un nouvel opéra, Ercole Amante (Hercule amoureux) pour le mariage de Louis XIV avec l’Infante d’Espagne, Marie-Thérèse. Le jeune Lully qui n’a pas encore fixé les règles canoniques de la future tragédie en musique, emblématique du règne de Louis XIV, apprend de son aîné italien. Si Cavalli compose son opera en italien, Lully écrit les ballets intercalaires dont le plus important est à la fin de l’oeuvre, le Ballet des 7 planètes… Hugo Reyne nous explique tout d’abord le travail accompli depuis les débuts de la Simphonie du Marais, et surtout depuis 2004 où l’ensemble a trouvé sa résidence en Vendée, à la Chabotterie…
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Pour le programme du disque, Hugo Reyne réunit plusieurs matériaux musicaux composés pendant le déplacement de la Cour de France et pour agrémenter ou marquer ses déplacements dans les villes traversées: ainsi Toulouse (Ballet de Toulouse) et Ballet de Xerxès (inspiré des mélodies entendues en parcourant les Pays Basques d’alors). Le retour de la Cour à Paris, (26 août 1660) est souligné par l’exécution du « Jubilate Deo », premier motet composé par le compositeur d’origine italienne, scrupuleusement dévolu à la glorification de son royal patron.
Hugo Reyne impose une sonorité opulente, ductile, riche et pleine, en conformité avec la musique éclatante et pompeuse voulue par le jeune Louis XIV. Le souci de la précision et le respect des réalités historiques conduisent chef et musiciens à éclairer certaines colorations plus intimes dans cette fresque grandiloquente des fastes royaux. Ainsi, dans le Jubilate Deo ou dans la conclusion du Ballet des 7 planètes, c’est un souverain nostalgique de ses aventureuses amoureuses passées, qui est allusivement suggéré (séparé de Marie Mancini). Le chef de la Simphonie du Marais ajoute également trois airs de la Paix, (deux de Lully, un de Lambert) qui célèbre le jeune souverain, « jeune et galant ».
Lire notre critique complète du cd Lully/Cavalli: Ercole Amante par Hugo Reyne (2 cd Accord)
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Entretien n°2: Lully, compositeur du Roi élabore les genres et le style de la musique officielle. Avant de créer l’opéra à la française, la fameuse « tragédie en musique » (et non pas tragédie lyrique), Lully apprend de Cavalli mais aussi synthétise les essais et prémices amorcés, dans le genre théâtral par Cambert et Molière, avant lui… Entretien avec Hugo Reyne, directeur de la Simphonie du Marais (2): La genèse de l’opéra français
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Entretien n°5 : Lully (comme Rameau) demeure injustement absent des scènes lyriques. Or le compositeur officiel de Louis XIV a réalisé une oeuvre fondatrice pour l’essor et le rayonnement de la musique française dans le monde. Contre certaines images déformantes, réductrices, voire caricaturales, Hugo Reyne brosse le portrait de Jean-Baptiste Lully, danseur et violoniste, créateur et visionnaire: un compositeur central qui a profondément marqué son époque, puis après sa mort, Bach, Telemann et Haendel… Entretien avec Hugo Reyne, directeur de la Simphonie du Marais (5): Qui était réellement Lully?
Crédit photographique: Hugo Reyne © Guy Vivien
