mardi 6 mai 2025

Toï Toï, l’Orchestre Français des Jeunes. DocumentaireMezzo, du 6 au 25 juillet 2007

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Toï Toï,
L’Orchestre Français des Jeunes



Le 6 juillet 2007 à 20h45
Le 7 juillet 2007 à 13h45
Le 13 juillet 2007 à 3h45
Le 15 juillet 2007 à 6h10
Le 25 juillet 2007 à 16h30

Documentaire. Réalisation: Olivier Simonnet (2002, 52mn)

Etre musicien d’orchestre

Dijon, août 2002: pendant un mois, 95 jeunes instrumentistes frais moulus des Conservatoires et recrutés sur concours composent l’Orchestre Français des Jeunes. Ils se retrouvent pour un stage continu, préparent et répètent les oeuvres inscrites au programme, avant de jouer sous la baguette d’Emmanuel Krivine, dans le cadre d’un cycle de concerts publics.
Pourquoi toï toï? Parce qu’un musicien respectueux de la superstition musicale, ne dis jamais « bonne chance » à ses confrères avant un concert, mais « toï », auquel l’autre répond pour se rassurer de son côté « toï toï »… Pour chacun, l’expérience de l’orchestre, l’apprentissage du collectif, de l’écoute, du partage sont pleins de promesses. Pas encore professionnels, beaucoup rêvent d’intégrer une phalange permanente. Le principe de l’Orchestre Français des Jeunes leur offre ce tremplin vers la professionnalisation. L’heure est à la découverte d’un métier: être musicien d’orchestre.

La musique est un sacerdoce

Le sujet remarquablement réalisé par Olivier Simonnet, n’est pas de filmer un concert. Il s’agit plutôt de suivre le travail préparatoire, pupitre par pupitre, vécu par les jeunes apprentis: d’abord, les flûtes, puis les bassons, les violoncelles, mais aussi les percussions et les violons… La musique exige de la discipline, de la concentration, de l’écoute, surtout de l’écoute… « ah, si tous les musiciens savaient écouter »… précise le chef Emmanuel Krivine qui dirige les dernières répétitions de l’Orchestre, au terme du cycle pédagogique où les instrumentistes ont été préparés par de nombreux répétiteurs. Il faut d’abord maîtriser la technique, s’accorder ensemble, enfin interpréter… Mais le chef qui a l’habitude de diriger de jeunes instrumentistes, qui avoue même en être à sa 7ème séance de direction pour l’Orchestre des Jeunes (qu’il a dirigé pendant 11 ans), est exigeant, précis, affûté. Il suit l’idée qu’il a de l’oeuvre et entend y mener chaque musicien. « Pour moi, la musique est un sacerdoce, je ne travaille pas pour l’autre, mais avec l’autre. Je désire l’accompagner dans l’idée que j’ai de l’oeuvre, qu’il me suive jusqu’à ses ultimes limites… tout cela pour interpréter au mieux l’oeuvre choisie »… et quelle oeuvre: le Concerto pour orchestre de Bela Bartok. Une partition sans temps mort qui exige autant des bois, des percussions que de cordes. La confrontation de ses jeunes passionnés qui découvrent la musique dans le travail, l’assiduité, le dépassement, avec la pointure du chef qui ne mâche pas ses mots, s’avère passionnante. Artiste combien de fois tu devras reprendre ton ouvrage, t’efforcer, vaincre tes doutes, tes chaînes… mais en plus de maîtriser la technique, il faut aussi jouer ensemble. Le défi n’est pas mince… mais la récompense, sensationnelle.

Crédit photographique
Emmanuel Krivine (DR)

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