dimanche 27 avril 2025

La Belle au Bois Dormant (Tchaikovski, Petipa)

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Cinéma. Tchaikovski : La Belle au Bois dormant, Marius Petipa. Le 19 mars 2014, 20h15. La saison d’opéras et de ballets au cinéma et en direct du Royal Opera House se poursuit avec le mercredi 19 mars 2014 à 20h15, le ballet La Belle au Bois Dormant, chorégraphie de Marius Petipa, diffusé, en direct depuis Londres, dans 120 salles de cinémas en France.La Belle au Bois Dormant est le symbole même du ballet classique et cette version reste fidèle à l’académisme classique de Marius Petipa, français installé en Russie (en 1847), fondateur à Saint-Pétersbourg de l’école russe de danse. Son père et son frère sont danseurs et maître de ballet. Avant de rejoindre la Russie, Marius devient danseur étoile à Nantes, Paris, Bordeaux : il est l’élève du virtuose Auguste Ventris et danse avec la vedette Carlotta Grisi, modèle de la ballerine romantique. A Saint-Pétersbourg, il est d’abord danseur du Théâtre Impérial et devient en 1862, chorégraphe en chef. Ses premiers chefs d’oeuvres immédiatement acclamés sont La Fille de Pharaon (d’après Le roman de la momie de Théophile Gautier).

En 1869, il est premier maître de ballet, dirigeant une troupe de 250 danseurs. De 1855 à 1887, Petipa est aussi directeur de l’Ecole impériale de danse. S’appuyant sur une technique impeccable, le chorégraphe approfondit l’expressivité de la danseuse, plaçant la pantomime au centre du dramatise chorégraphique. Les ballets ne sont uniquement une vitrine de bravoure et de performance en tout genre, il s’agit aussi de drame ayant leur propre profondeur et une nouvelle couleur psychologique. Alors relégués à de simple fonction de porteurs, les danseurs conquièrent grâce à Petipa, une importance nouvelle, équilibrant alors l’action, jusque là faire valoir des performance de la première ballerine. Petipa approfondit et perfectionne son style sur les musiques de divers compositeurs : Minkus (Don Quichotte, Bolchoï, 1869 ; La Bayadère, nouveau théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, 1877). C’est cependant Piotr Illyitch Tchaikovski qui reste son compositeur de prédilection : leur entente artistique relève du miracle même comme en témoigne la réussite de nombreux ballets : la Belle au bois dormant (1890), ouvre une trilogie exceptionnelle où à l’élégance technique que requiert le style Petipa répond le génie mélodique et l’instrumentation raffinée de Tchaïkovski ; puis se sont les deux ballets Casse-Noisette (1892) et le Lac des cygnes (1895).

Petipa synthétise l’art classique académique et le romantisme passionné. Son souci de vraisemblance dramatique, le partage des rôles importants entre danseurs et danseuses apportent un nouveau souffle à l’art chorégraphique à son époque. Ayant fait ses adieux en 1904, Petipa laisse un héritage exceptionnellement riche auquel s’abreuvent tous les chorégraphes après lui. C’est à Petipa que Giselle, ballet romantique par excellence, doit d’être ressuscité. Rodolf Noureev disciple de Petipa souligne l’apport de son maître : liberté du corps maîtrisé, geste poétique, allure porteuse de l’idée. Avec Petipa, la danse devient un art majeur; il fusionne technicité et sensibilité. Une combinaison magicienne que toutes les troupes ambitionnent aujourd’hui de perpétuer.

Distribution :
PRINCESSE AURORE – Sarah Lamb
PRINCE DESIRE – Steven McRae
MUSIQUE – Piotr Ilitch Tchaïkovski
CHOREGRAPHIE – Marius Petipa
CHEF D’ORCHESTRE – Valeriy Ovsyanikov
DECORS – Oliver Messel
PRODUCTION – Monica Mason & Christopher Newton –
INTRIGUE :
Le ballet commence par un prologue d’une vingtaine de minutes, où l’on célèbre le baptême de la princesse Aurore. La fée des Lilas amène avec elle six autres fées qui lui promettent toutes les perfections et les bonheurs. Mais paraît la méchante fée Carabosse qui reproche au roi de ne pas l’avoir invitée à la fête. Pour se venger, elle jette un sort terrible à Aurore ; celle-ci se piquera le doigt avec une aiguille et mourra. Mais la fée des Lilas atténue le mauvais sort : la princesse ne mourra pas, elle s’endormira pour cent ans… un prince pourra désenvoûter la jeune femme par un baiser libérateur…

+ d’infos sur www.akuentic.com

Lire notre dossier La Belle au bois dormant, Sleeping Beauty de Tchaikovski, chorégraphie de Matthew Bourne

Lire notre article sur La Belle au bois dormant, chorégraphie de Yuri Grigorovitch

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