FORMAT RAISINS. SCHUMANN, CHOPIN : Jean-Philippe Collard, piano, le 16 juillet 2017, 17h. Le récital du pianiste français est l’un des grands événements de cette cinquième édition du festival Format Raisins. Pour de multiples raisons. Le génie des oeuvres, l’immensité de son talent, son intelligence humaine et musicale, la force de son point de vue, les liens avec son actualité discographique… CLASSIQUENEWS a rendu compte de la réussite de son dernier album SCHUMANN, entre conviction et rare sens poétique à la cohésion magistrale. Présent sur les plus grandes scènes musicales, interprète de notoriété internationale, Jean-Philippe Collard nous propose ici un récital en forme de diptyque, autour de deux compositeurs, romantiques certes tous les deux, mais que tout oppose. La passion chez Schumann, la confidence d’un homme qui ne pense qu’à la musique chez Chopin
La Fantaisie opus 17, une oeuvre capitale du Romantisme, nous emmène dans l’intimité profonde et complexe du compositeur, amoureux fou de Clara Wieck, plus tard son épouse mais totalement inaccessible à l’époque de la composition de cette Fantaisie. Cri d’amour, hymne à la nuit, mais aussi parfois clarté et espérance constituent des contrastes saisissants que Jean-Philippe Collard a abordé nous dit-il « à la manière d’un comédien, porté par quelque chose qui nous sublime », une déclaration d’amour frémissante, oeuvre d’une beauté « supra-terrestre ». Les dernières mesures de l’Arabesque, de la même période, d’emblée d’une superbe polyphonie, donnent à entendre l’un des plus merveilleux épilogues qui soit.
Intègre, sincère et libre, Jean-Philippe Collard – alors qu’on ne compte plus les interprétations de référence de ce compositeur – aborde Chopin, après des années de recherche, de façon totalement personnelle, passionné qu’il est par le sentiment amoureux et par la communication que le discours musical instaure avec le public. De la 2ème Sonate, Jean-Philippe Collard témoigne : ‘’ C’est une page extrêmement passionnée …
FORMAT RAISINS / Récital de piano
Jean-Philippe Collard joue Schumann et Chopin
… Je suis touché non seulement par sa couleur sombre, mais surtout par la lumière qui s’en dégage. Le second motif de la Marche funèbre est paradisiaque ! ‘’
La Quatrième Ballade, l’une des oeuvres les plus ambitieuses du compositeur, pensée comme un récit, mais un récit au sens inaccessible, vaut par la beauté de ses thèmes, la somptuosité des harmonies, et témoigne d’une imagination constamment renouvelée. Ballades, études, impromptus, mazurkas, nocturnes, polonaises, préludes, rondos, scherzos, sonates, valses, variations… le génie parfaitement équilibré de Frédéric Chopin dont le nom est immédiatement associé à l’instrument dont il est la figure, pour ainsi dire le synonyme, se déploie totalement dans les deux oeuvres que nous propose ici Jean-Philippe Collard.
Programme
Robert Schumann :
Arabesque, opus 18 en do majeur (1839)
Fantaisie opus 17 (1836)
Entr’acte
Frédéric Chopin:
Deuxième sonate, dite Sonate funèbre, en si bémol mineur, opus 35 (1839) (la Marche date de 1837):
Grave – Doppio movimento
Scherzo
Marche funèbre: lento Finale: presto
Frédéric Chopin:
Quatrième Ballade, en fa majeur, opus 52 (1842)
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