samedi 20 avril 2024

Cd coffret événement, compte rendu critique : CLAUDIO ARRAU, piano : The complete RCA Victor & Columbia album collection (12 cd Sony classical / 1941-1951).

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Claudio-Arrau-The-Complete-Victor-and-Columbia-Album-Collection-220x220Cd coffret événement, compte rendu critique : CLAUDIO ARRAU, piano : The complete RCA Victor & Columbia album collection (12 cd Sony classical / 1941-1951).  Né en 1903, décédé en 1991, le chilien Claudio Arrau « règne » sur le XXè siècle – tout au moins grâce au disque dans la première moitié du siècle-, par son éloquence princière, une acuité magistrale, une délicatesse de ton jamais entamée et ce détaché lié à la fois staccato et legato qui caractérise essentiellement son approche des oeuvres. A son mérite revient aussi une très large répertoire, dont de Bach, il enregistre très tôt, c’est à dire avant tout le monde, l’intégrale des oeuvres pour clavier (ce que ne rejetterait pas un Kissin tout autant inspiré par Jean-Sébastien), dont dès les années 1940 (bien avant Gould), les Varations Goldberg (lieu indéterminé à ce jour, janvier et mars 1942). Un monument de finesse et d’articulation (digitalité fine et nerveuse de ses Mozart et JS Bach les plus anciens (Sonates et Fantaisie K475 de Mozart couplés avec Inventios et Sinfonia de Bach, au début des années 1940 : 1941-1945, cd1). Même belle ivresse sonore pour ses 24 Préludes de Chopin (enregistrés à New York en décembre 1950, cd8), ou les Kreisleriana de Schumann (cd10, 1946).

 


CLIC_macaron_2014Claudio Arrau
doit à sa grande musicalité, ce respect total de la musique (pas d’effets ni de volonté démonstrative), une clarté de traits, une précision dans chaque ornement, une sobriété en tout. Le coffret édité par Sony classical éclaire l’éclatante «servitude » du pianiste chez Liszt, Beethoven, Mozart… L’ancien disciple à Berlin de Martin Krause, lui-même élève de Liszt, – et qui sera son père spirituel-, s’affirme très vite dès ses 11 ans en Allemagne, seconde patrie. Evidemment les prises de son ne sont pas ici idéales (remontant aux années 1940 et 1950), mais le relief et l’acuité du geste, la sureté de l’instinct musical se révèlent argumentés et fins en tous points. Parmi les perles du geste Arrau : le n°3 de Beethoven sous la direction d’Eugène Ormandy (avec le Philadelphia Orchestra, belle prise et d’une vivacité « mozartienne », cd6, 1950) ; le n°1 de Liszt avec le même Ormandy et le même orchestre (cd9, 1952).

 

 

De sorte que tout l’art de Claudio Arrau se trouve concentré dans cette intégrale des enregistrements réalisés par le pianiste chilien pour RCA Victor et Columbia entre 1941 et 1951, en 12 cd. Incontournable.

 

 

 

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