mardi 19 mars 2024

ANGERS NANTES OPERA : La Double Coquette de Dauvergne et Pesson

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double-coquette-angers-nantes-opera-presentation-critique-compte-rendu-classiquenewsNANTES, ANGERS. La Double Coquette, du 10 au 20 mai 2017. Composé en 1753, La Coquette trompée d’Antoine Dauvergne est une miniature en un acte pour trois chanteurs et orchestre, emblème de l’opéra-comique naissant. Nerveuse et palpitante, la partition met en scène des espiègleries galantes dignes de Marivaux. Comme un écho, comme un miroir en résonance, le compositeur contemporain Gérard Pesson compose de nouvelles sections musicales et dramatiques pour envelopper ce petit bijou baroque , jouant des références et saveurs tantôt classiques, tantôt très modernes. En découle un labyrinthe qui donne à réfléchir, dans un même geste, sur les règles sociales et les relations hommes / femmes, au XVIIIe siècle et aujourd’hui. La production a déjà été le sujet d’un enregistrement discographique, salué par la rédaction de classiquenews.
DOUBLE COMPOSITEURS POUR UNE DOUBLE COQUETTE… C’est que, facteur de sa réussite, les nouvelles musiques de Pesson dialoguent avec les séquences virevoltantes et trépidantes de Dauvergne, qui fut un génie lyrique en matière de comédie amoureuse : on lui doit un autre joyau comique, Les Troqueurs, révélé par William Christie il y a 30 ans, et qui donne la mesure d’un tempérament musical qui put répondre en français à la concurrence de l’opéra buffa venu d’Italie.
L’intrigue amoureuse est exquise ; la musique, des plus suaves. Les instrumentistes de l’ensemble baroque Amarillis, le compositeur Gérard Pesson, le poète Pierre Alferi s’invitent à la table d’Antoine Dauvergne du XVIIIe. Créée à Hong Kong en 2015, cette production à 2 voix de La Double Coquette fait escale à Nantes et à Angers.
Dans la trame originelle, Florise se travestit pour séduire la coquette Clarice qui est en train de draguer son amant, Damon. Sur la scène, les jeunes-là font la fête, s’aiment sur Facebook, vivent intensément le désir et la tromperie. L’opéra-bouffe signé en 1753 est un bijou de marivaudage qui collectionne des perles comiques, entre truculence et parodie. Il n’en fallait pas davantage pour inspirer le compositeur contemporain, Gérard Pesson qui instrumente et harmonise le vaudeville final, quand Pierre Alferi reprend le livret et renverse la fin. Les coeurs éprouvés résisteront-ils à la dureté des quiproquos et la folie des malentendus ? Comme dans Cosi fan tutte de Mozart ou l’opéra baroque vénitien du XVIIè, l’opéra exprime cruauté et les vertiges de l’amour…

 

 

 

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La Double Coquette
Musiques d’Antoine DAUVERGNE (1713-1797)
et Gérard PESSON (1958- /)
Livret de Jean-Joseph VADÉ (1720-1757)
repris par Pierre ALFERI (1963- /)

Isabelle Poulenard et Maïlys de Villoutreys, sopranos
Robert Getchell, ténor
Ensemble Amarillis
Héloïse Gaillard et Violaine Cochard, direction musicale
Fanny de Chaillé, mise en scène

 

 

 

Angers – Grand Théâtre
Mercredi 10, jeudi 11 mai 2017

 

Nantes – Le Grand T
Lundi 15, mardi 16, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20 mai 2017

 

 

 

RÉSERVEZ VOS PLACES sur le site d’Angers Nantes Opéra
http://www.angers-nantes-opera.com/coquette.html

 

 

Angers Nantes Opéra : LA DOUBLE COQUETTE, l'ovni lyrique !

 

 

 

LIRE AUSSI notre compte rendu complet du cd La double coquette :
cd amarillis dauvergne pesson troqueurs double coquette cd critique compte rendu classiquenews juin 2015 Dauvergne_Pesson_aCD, compte rendu critique. Dauvergne : Les Troqueurs.
La Double coquette (version Gérard Pesson, 2014) 1cd NoMadMusic, 2011. Le vrai sujet des Troqueurs (1753) est l’échange par les fiancés de leurs promises respectives comme si les dulcinées pouvaient être gérées comme des marchandises. Pas sur cependant que les renversements de serments soient si bénéfiques que cela : Lubin qu’un contrat engage à Margot préfère Fanchon elle-même promise à Lucas ; aussi quand ce dernier se plaint très vite de Fanchon, Lubin propose l’échange qui convient à son compère. Ainsi le troc peut-il se réaliser. Ici en version chambriste, Les Troqueurs s’affirment tel un délicieux divertissement rustique et élégant dans lequel Dauvergne continuateur de Rameau sur le plan de l’inventivité comme de la vivacité, se pique d’italianisme car l’heure est aux Bouffons ultramontains : en pleine Querelle des Bouffons où les parisiens reçoivent le choc du délire comique alla napolitana, Dauvergne trouvant le ton parfait entre loufoque et subtilité dans le droit chemin du Pergolese de La Serva  Padrona. En LIRE +

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