mardi 16 avril 2024

AIX 2019 sur ARTE et ARTE concert

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aix-en-provence-logo-2015ARTE, été 2019 : Aix 2019. 9, 10 et 11 juillet 2019. A l’occasion du festival d’Aix 2019, ARTE diffuse certaines productions, hélas pas les plus prometteuses à notre avis. Quid du Jakob Lenz qui sera l’événement de l’année, découvert par les aixois cet été, mais déjà connue des spectateurs bruxellois (dès 2015)? Sur son antenne, la chaîne diffuse le Requiem de Mozart (10 juil) dénaturé, saucissonné, pour ne pas dire parasité d’extraits et séquences musicales hors contexte, décidés par le chef Raphael Pichon et « mis en scène » par un provocateur aux idées fumeuses… Roméo Castellucci. Pas sûr que la dernière partition de Wolfgand, la plus spirituelle et intimiste, ne résiste à un tel chambardement…

Enfin sur «  Arte Concert », la chaîne retransmet en direct (livestream), Tosca de Puccini (9 juil) version Christophe Honoré, et Mahagony de Kurt Weill (11 juil). A chacun de juger sur pièces…

Dans le cadre de sa programmation Festivals d’été à l’antenne et sur ARTE Concert, ARTE retransmet cette année trois nouvelles productions en direct du Festival d’Aix-en-Provence 2019.

 

 

 

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> Sur ARTE et sur ARTE Concert : 
Mercredi 10 juillet à 22h45
En direct du Théâtre de l’Archevêché : 
Requiem de Mozart

DIRECTION MUSICALE : RAPHAËL PICHON
 – METTEUR EN SCÈNE : ROMEO CASTELLUCCI
AVEC SIOBHAN STAGG, SARA MINGARDO, MARTIN MITTERRUTZNER, LUCA
TITTOTO – ORCHESTRE ET CHOEUR : ENSEMBLE PYGMALION

Le Requiem, par son nom et sa destination première, appartient au genre de la musique sacrée. Mais comme toute oeuvre de Mozart, il est empreint d’une grande théâtralité, dimension qui n’a pas échappé au chef d’orchestre Raphaël Pichon et au metteur en scène Romeo Castellucci. Pour magnifier et souligner les origines du Requiem, Raphaël Pichon a décidé d’insérer entre les différents mouvements des chants grégoriens et des pièces rares de Mozart qui seront interprétés par le choeur et l’ensemble Pygmalion. En contrepoint de cette dramaturgie musicale, Romeo Castellucci a imaginé un poème scénique à la fois simple et puissant, tout en couleurs et en symboles, porté par de nombreux danseurs. LIRE notre critique du Requiem de Mozart / Pichon / Castellucci / Aix en Provence 2019

 
NOTRE AVIS. KERMESSE AIXOISE… confuse et indigeste. Plutôt qu’une immersion fine et subtile dans le sentiment de perte, de deuil et de déploration, avec les éclairs déjà romantiques qui sont le propre du dernier Mozart (en ses couleurs maçonniques souvent lugubres et profondes), les producteurs de cette triste « kermesse aixoise », nous infligent une séance assommante par sa banalité et sa laideur : Castellucci nous explique images à l’appui que la mort est dans la vie et vice versa. Soit. Mais nous le savions déjà. Du reste l’important n’est pas le sujet. L’espérance du spectateur et de l’auditeur tient à la manière dont cela nous est raconté. Dans une série sans liaison de tableaux fortement contrastés où pointe et gesticule la ronde des paysans folkloriques style Europe de l’Est, l’aventure tombe à plat. En soit les mouvements des chanteurs acteurs danseurs impressionnent mais dans ce chaos plutôt confus voire hystérique, la musique est assassinée, tourne en rond ; comme les gestes syncopés, précipités se figent comme décalés et répétitifs, dans une partition qu’ils ne rencontrent jamais. Pour gratiner ce plat indigeste, le chef Pichon ajoute des tranches supplémentaires entre les sections du Requiem de Mozart : œuvres mozartiennes ou chant grégorien. D’éclectique qui se cherche, le spectacle devient fourre tout qui implose. Triste et agaçant : Mozart à Aix 2019 est devenu assommant. Un comble.

 
 
 

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> En livestream sur ARTE Concert 
Mardi 9 juillet à 21h30
En direct du Théâtre de l’Archevêché : 
Tosca de Puccini

DIRECTION MUSICALE : DANIELE RUSTIONI
 – MISE EN SCÈNE ET VIDÉO : CHRISTOPHE HONORÉ
AVEC ANGEL BLUE, CATHERINE MALFITANO, JOSEPH CALLEJA, ALEXEY MARKOV,
SIMON SHIBAMBU, LEONARDO GALEAZZI, JEAN-GABRIEL SAINT MARTIN, MICHAEL
SMALLWOOD, VIRGILE ANCELY
ET L’ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LYON (DIRECTION : DANIELE RUSTIONI), LE
CHOEUR DE L’OPÉRA DE LYON (DIRECTION HUGO PERALDO) ET LA MAÎTRISE DE
L’OPÉRA DE LYON (DIRECTION KARINE LOCATELLI)

Tosca : les plus grandes chanteuses lyriques s’y sont consumées. L’ouvrage met en scène une cantatrice qui perdra son amant révolutionnaire et sa propre vie, parce qu’elle est d’une jalousie maladive et d’une touchante bigoterie. Programmé pour la première fois au Festival d’Aix, le chef-d’oeuvre de Puccini y est présenté par Christophe Honoré comme une évocation mélancolique de la fascinante créature de scène et de son qu’est la diva, cette femme qui vit « d’art et d’amour » et sur qui ni le temps ni la mort n’ont prise.

 

 
 
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> En livestream sur ARTE Concert
Jeudi 11 juillet à 20h
En direct du Grand Théâtre de Provence : 
Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Kurt Weill


MISE EN SCÈNE : IVO VAN HOVE
SUR UN LIVRET DE BERTOLT BRECHT
DIRECTION MUSICALE : ESA-PEKKA SALONEN
AVEC KARITA MATTILA, ALAN OKE, SIR WILLARD WHITE, ANNETTE DASCH, NIKOLAI
SCHUKOFF, SEAN PANIKKAR, THOMAS OLIEMANS, PEIXIN CHEN
CHOEUR PYGMALION, PHILHARMONIA ORCHESTRA

Tout est permis à Mahagonny. Chacun peut acheter sa part de bonheur dans ce paradis artificiel fondé au beau milieu du désert par trois escrocs en cavale. Mais gare aux libres penseurs qui voudraient briser cette illusion… Avec Mahagonny , Brecht dresse un portrait au vitriol d’un monde capitaliste fondé sur le crime et la débauche, tandis que Weill ouvre l’opéra aux sonorités rutilantes du jazz et des chansons de cabaret. Une oeuvre résolument iconoclaste dont la portée politique et sociale toujours actuelle sied particulièrement au metteur en scène Ivo van Hove pour sa première collaboration tant attendue avec le chef Esa-Pekka Salonen.

 
 
 
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