Les Dimanches Musicaux de Castres fêtent leurs 20 ans. Sa directrice artistique, Claire-Marie Peyrot des Gachons, a organisé un somptueux anniversaire sur un week-end avec cinq concerts variés. Il n’est pas facile dans une petite ville de proposer avec cette régularité et ce niveau d’excellence des concerts de musique de chambre...
Frédéric Chopin est défendu en cette année du Bicentenaire, par Krystian Zimerman à Toulouse.
Faisant un sacré pied de nez à une tendance actuelle axée sur la pléthore musicale sous couvert de folles journées ou d’intégrales discographiques, le récital de ce soir prouve que la qualité primera toujours sur la quantité.
A Toulouse, une oeuvre rare et pourtant capitale du romantisme préwagnérien...
Présenter la très rare Euryanthe de Weber en version de concert est une audace qui montre son grand respect du public. Pour comprendre l’évolution qui permet de passer à la révolution wagnérienne Euryanthe est en effet le maillon manquant qui ouvre une perspective nouvelle. Chaque amateur d’opéra lui en sera gré.
King Arthur de Henry Purcell... Ce n’est pas la musique de Purcell qui est en cause, elle est superbe. Ce n’est pas l’interprétation de ce soir, inspirée et musicalement impeccable. Pourtant une pointe de frustration s’insinuerait presque durant ce concert. Le problème vient du fait que les situations dramatiques les plus intéressantes et les personnages les plus forts ne sont pas mis en musique.
Blagnac a pu bénéficier à Odyssud du lancement mondial du nouveau programme musico-historique de Jordi Savall et Montserrat Figuerras, après Barcelone et Carcassonne. Le public est venu très nombreux remplissant la vaste salle d’Odyssud alors que le concert n’avait été programmé qu’il y a deux mois ! Un succès retentissant et mérité a été au rendez-vous.
Il est des satires succulentes qui écornent le pouvoir et nos contemporains avec esprit. La vie Parisienne du grand Jacques Offenbach est de celles qui bien représentées ne se démodent pas. Ce spectacle est un régal de tous les instants grâce à l’art de Laurent Pelly. Monter une opérette est une tradition de fin d’année à Toulouse, quand c’est un opéra bouffe d’Offenbach la qualité d’une grande partition est un régal supplémentaire.
Tugan Sokhiev entretient une relation de confiance si forte avec son public et son orchestre qu’il a pu proposer un concert entièrement consacré à Prokofiev qui a affiché complet. Il assume parfaitement la responsabilité de faire évoluer le goût du public en lui proposant un répertoire nouveau. Un concert « tout Prokofiev » n’avait jamais été proposé avant lui...
Deux symphonies frappées d’inachèvement écrites par deux grands compositeurs romantiques viennois excellents symphonistes, Schubert et Bruckner. Un chef, Myung-Wun Chung qui dépassant les marges des cultures semble les embrasser toutes et un orchestre, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, qui lui est acquis depuis des années.
L’orchestre de Chambre de Toulouse est audacieux car il propose à son public des interprétations soit sur instruments modernes, soit sur instruments baroques selon le répertoire abordé, parfois dans le même concert. Provoquant la polémique des spécialistes il faut reconnaître que ce concept de baroque contemporain défendu par ces musiciens ravi un public toujours très fidèle.
Toute production des Dialogues des Carmélites ne se néglige pas tant l’oeuvre est riche, émouvante et exigeante. En reprenant à la Halle aux Grains la belle production de 1995 montée par Nicolas Joel, Frédéric Chambert fait du handicap de cette saison nomade du Capitole, un atout. Les décors et costumes n’ont pas pris une ride et la mise en scène très respectueuse permet aux drames intimes et sociétaux de se déployer avec force.