Dans le cadre d’une 2e année de Festival « Musique Française », l’ouverture se fait par choeur et orgue, et selon une thématique en recherche à la fois austère et intime. Bernard Tétu y dirige ses excellents Solistes et Chœur d’oratorio de Lyon, des instrumentistes de l’ONL et l’organiste Vincent Wargnier. Au très connu Requiem de Maurice Duruflé répondent Théodore Dubois, Gabriel Fauré, André Caplet et Thierry Escaich.
On connaît le festival estival de Labeaume en musiques, qui prolonge d’automne en hiver et printemps une activité de concerts en plusieurs bourgs du Bas Vivarais. La pianiste Zhu Xiao Mei pour Mozart et Schubert, le groupe baroque Il Delirio Fantastico, le trio japonais Hijiri-Kaï, des chants sacrés gitans, y entourent une écriture de Philippe Forget pour le Macbeth de Shakespeare...
Le groupe à géométrie variable instrumentale des Temps Modernes poursuit son chemin,…et parfois est réinvité dans sa Cité. Le 15 novembre, à l’Hôtel de Ville, 5 compositeurs contemporains– trois Français, un Italien, un Chinois- aux langages certes divergents, mais que réunit une écriture à la fois rigoureuse et séduisante, pour explorer des paysages intérieurs.
Est-ce musique sacrée ? Ou plus spécifiquement catholique ? C’est surtout musique en création que ce « Par-dessus l’abime » , tendu par Gabriel Marghieri sous les voûtes de la cathédrale Saint-Jean. Le Diocèse de Lyon a commandé l’œuvre pour son Triennium, mais G.Marghieri affirme son autonomie d’inspiration et d’écriture… Une partition très liée à la poésie – de Péguy à Suarès ou Rilke - à découvrir dans un cadre qui incite à la réflexion et à l’admiration…
Concert d’automne, en accord avec la probable grisaille des jours avares de lumière : ce sont deux partitions placées sous le signe des « adieux » que l’ONL interprète sous la direction de Simone Young. La 9e Symphonie de Bruckner, oeuvre testamentaire de 1896, et le 2e concerto pour violon de Bartok, écrit juste avant les adieux à la terre hongroise/ David Grimal en est le soliste.
Cela vient de commencer (le 12 octobre) par la 1ère partie de l’intégrale des Trios de Beethoven (dont « l’Archiduc » ; le reste en 2013) avec le Trio Elégiaque : on se tourne vers la suite de la saison 2011-2012, donnée dans l’indispensable Salle Molière pour la sexagénaire Société Lyonnaise (Société de musique de chambre de Lyon)…
Et si on partait en musique pour Venise ? Le CNSMD a l’humeur voyageuse, pendant les jours d’avare lumière, novembre et décembre. Et du médiéval au XXIe, les classes et départements du quai de Saône explorent les cent façons instrumentales et vocales, symphoniques et solistes, d’honorer la beauté de la Fascinante. Dépaysement annoncé, de Landini à Britten ou Nono…
Somme de l’art du quatuor à cordes au XXe, les 15 de Chostakovitch, écrits entre 1938 et 1974, sont aussi un voyage de forte émotion pour les auditeurs. En écho des représentations du « Nez » à l’Opéra, le Quatuor Debussy – spécialiste de cet ensemble qu’il a enregistré au disque – a donné cette intégrale pour un public fervent de ces trois séances-modèle dans des conditions exemplaires.
Passion Bach: la Messe en si, ne voix par partie. 18 ans d’existence pour une Académie Baroque Européenne qui est devenue l’un des piliers de l’architecture à Ambronay… « Etape importante dans l’évolution des jeunes artistes européens en début de carrières », elle est confiée pour le concert de clôture du Festival à Sigiswald Kuijken, qui la dirige dans J.S.Bach ( thème-compositeur dominant de l’édition 2011) : ce monument qu’est la Messe en si trouve ainsi une jeune et émouvante lumière.