Au début du film, il ne s’agit pas de la fameuse scène restituant le climat sulfureux de la création du Sacre du Printemps de Stravinsky (8è saison des Ballets Russes à Paris, le 29 mai 1913 précisément). Elle viendra plus tard…
Pour l’heure, nous sommes avec Coco et son amant, le seul amour de sa
vie, Boy Capel (auquel la couturière a emprunté nombre de vêtements
masculins en les adaptant…): la jeune femme suffoque (cigarette à la
bouche!), elle veut respirer. Elle demande à Boy de l’aider à dégrafer
violemment la guêpière qui l’étouffe… Tout est là, comme une intention
qui vaut pour tout le film: la narration est d’abord centrée sur Coco,
de son besoin de respirer, de s’oxygéner auprès d’une source toujours
recherchée : l’inspiration. Du neuf, du moderne, de l’inconnu. Le temps
du film, d’après le roman de Chris Greenhalgh, Coco pourra librement
respirer en se rapprochant d’Igor Stravinsky en sa villa bien nommée « Bel respiro »...
Dans le film une autre femme étouffe, mais pour d’autres raisons:
Katia, l’épouse trompée et bafouée de Stravinsky… Témoin au début
soumise de la liaison entre son mari et la modiste. En lire +