RIO (BrĂ©sil) : Bruno Procopio dirige les Baroques Français, 1er, 4, 7 octobre 2016. Rio de Janeiro se met au diapason des compositeurs baroques français, – rejoints en 2016 par quelques Romantiques car le cycle de concerts cariocas fĂȘte aussi le Bicentenaire de la mission artistique française Ă Rio / 1816 – 2016, une colonie dâartistes et de crĂ©ateurs (regroupĂ©s par lâex secrĂ©taire de lâInstitut, Joachim Lebreton), qui aprĂšs la chute de lâEmpire et de NapolĂ©on Ier, ont choisi de sâexiler outre Atlantique, atteignant le 26 mars 1816 Rio de Janeiro ; les artistes français exilĂ©s introduisent in coco lâesthĂ©tique des LumiĂšres et lâidĂ©al nĂ©oclassique au Nouveau Monde. Un Ă©cole royale des Sciences, Arts et MĂ©tiers (validĂ©e par le roi Dom JoĂŁo VI,1816-1829) est créée dans la foulĂ©e dĂšs aoĂ»t 1816. Y enseignent les peintres Jean-Bapstiste Debret, Nicolas-Antoine Taunay, lâarchitecte Montigny, le sculpteur Auguste-Marie TaunayâŠ
2Ăšme Semaine de musique baroque Ă Rio
A lâinitiative du CMBV (lâinstitution fĂȘte ses 30 ans au cours de la saison 2017), lâensemble des 3 concerts rythment ainsi en octobre 2016, la dĂ©jĂ 2Ăšme Semaine de musique baroque française Ă Rio de Janeiro, exceptionnelle initiative qui malgrĂ© le fort attachement du BrĂ©sil et de la France sur le plan culturel, amorce une coopĂ©ration musicale sur un mode inĂ©dit  (VOIR le reportage exclusif 1Ăšre Semaine de musique baroque française Ă Rio, rĂ©alisĂ© par CLASSIQUENEWS en octobre 2015 : transmission, masterclasses, concerts, partitionsâŠ).
Au programme, transmission du savoir, rencontres et Ă©changes autour de la pratique sur instruments dâĂ©poque, autour du chant baroque⊠Rare les expĂ©riences artistiques et pĂ©dagogiques qui favorisent la diffusion du patrimoine musical Baroque hors de France : lâenjeu de cette Semaine française Ă Rio est dâautant plus importante quâelle permet aussi aux jeunes instrumentistes de lâUniversitĂ© de Rio, comme aux musiciens professionnels de lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil (jouant donc sur instruments
modernes), de perfectionner leur propre technique en intégrant les spécificités du jeu historiquement informé.
Le nouveau cycle de concerts met lâaccent sur les Baroques Français (Leclair, Rameau, Dauvergne, GrĂ©try, RigelâŠ) Ă©videmment, en particulier le premier concert : « Du Grand SiĂšcle aux LumiĂšres », samedi 1er octobre 2016 ; les deux derniers concerts, couvrent un large spectre des LumiĂšres Ă la RĂ©volution, jusquâĂ lâEmpire : « Des LumiĂšres au Romantisme » (Rigel, Saint-Georges, ⊠mardi 4 octobre 2016), puis « De la RĂ©volution Ă lâEmpire » (Jadin, MĂ©hul, samedi 7 octobre 2016). Avec lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil, lâOrchestre baroque de lâUniversitĂ© de Rio, StĂ©phane-Marie Degand (violon), Katia Velletaz (soprano), Natalia Valentin (pianoforte) et Bruno Procopio qui assure la double fonction de claveciniste et de chef dâorchestre. Les puristes regretteront que les programmes sâarrĂȘtant Ă lâEmpire, ne correspondent pas exactement Ă la pĂ©riode pendant laquelle les artistes français se sont fixĂ©s Ă Rio (Ă partir de 1816 donc), mais les occasions sont trop rares dâĂ©couter de la musique de Jadin ou de MĂ©hul, de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique. Câest dâailleurs probablement la premiĂšre fois quâĂ Rio, rĂ©sonneront les accents musicaux conçus par ces deux compositeurs, hĂ©ritiers des LumiĂšres, actifs sous lâEmpire et aprĂšsâŠ
 
Bruno Procopio dirige le Philharmonique Royal de LiĂšge dans un programme exceptionnel intitulĂ© “Rameau symphonique”, dĂ©cembre 2014
BRUNO PROCOPIO, CHEF ELECTRIQUE
DĂ©diĂ© Ă la rĂ©surrection des oeuvres baroques comme romantiques, le chef Bruno Procopio (qui a la double nationalitĂ© : brĂ©silienne et française) sâentend Ă merveille Ă jongler entre les deux cultures, dâune rive Ă lâautre, des deux extrĂ©mitĂ©s de lâAtlantique. Le jeune maestro affirme depuis plusieurs annĂ©es un tempĂ©rament convaincant dans la dĂ©fense des oeuvres de Rameau, Sacchini ou Gossec, sans omettre le symphoniste brillant hĂ©roĂŻque de Neukomm (VOIR la vidĂ©o Bruno Procopio dirige la Symphonique HĂ©roĂŻque de Neukomm Ă Rio de Janeiro, avril 2015). GrĂące Ă lui, grĂące aux nombreux concerts quâil a dĂ©jĂ dirigĂ©s (dont une performance inoubliable Ă lâOpĂ©ra Municipal de Rio, consacrĂ© au prĂ©curseur de Rossini : Marcos Portugal â rĂ©surrection de LâOro no compra amor, dĂšs 2013 : VOIR notre reportage vidĂ©o exclusif Bruno Procopio recrĂ©e Ă lâOpĂ©ra de Rio, LâAmor no compra oro de Marcos Portugal), le patrimoine musical français et les opĂ©ras baroques et romantiques, ressuscitent peu Ă peu en terre brĂ©silienne. Elle trouve un Ă©cho croissant Ă en juger par lâenthousiasme des publics spectateurs de chaque « recrĂ©ation ».
En 2014, Bruno Procopio assurait la rĂ©alisation artistique et musicale de lâopĂ©ra Renaud de Sacchini, emblĂšme du goĂ»t gluckiste de Marie-Antoinette en France : une Ă©criture Ă©tonnamment resserrĂ©e, dense, tendue, – synthĂšse habile des style europĂ©ens : virtuositĂ© vocale italienne, feu et Ă©lĂ©gance de lâĂ©criture orchestrale-, ciselant le profil de la magicienne Armide, dĂ©passĂ©e, dĂ©munie par son amour pour le beau Renaud (1783).

En avril 2015, Bruno Procopio dirige l’Orchestre Symphonique du BrĂ©sil Ă Rio dans la Symphonique HĂ©roĂŻque de Neukomm, recrĂ©ation majeure
En 2015, Bruno Procopio offrait un nom moins splendide concert Sala Meireles dĂ©diĂ© aux XVIIIĂš français, dont entre autres, Les PiĂšces de clavecin en concert de Rameau (une oeuvre quâil a enregistrĂ©e sous son propre label, Paraty), et un second avec lâorchestre baroque de lâUniversitĂ© de Rio comprenant surtout la Cantate de ClĂ©rambault, La Muse de lâOpĂ©ra et le Concerto pour violon de Leclair (soliste : Sophie-Marie Degand). CâĂ©tait le fruit dĂ©jĂ impressionnant du travail rĂ©alisĂ© par les musiciens français pilotant les jeunes instrumentistes brĂ©siliens invitĂ©s alors, pendant la 1Ăšre Semaine de Musique Baroque Ă Rio, Ă suivre masterclasses et confĂ©rences sur la pratique historiquement informĂ©e, celle sur instruments dâĂ©poque.
En octobre 2016, lâorchestre baroque de lâUniversitĂ© carioca pourra Ă nouveau travailler lâĂ©criture concertante de Leclair – dâun feu et dâun crĂ©pitement tout Vivaldien, mais couplĂ© Ă lâĂ©lĂ©gance française-, puisque un autre Concerto pour violon est Ă lâaffiche Ă nouveau de la 2Ăšme Semaine (concert dâouverture, le 1er octobre 2016).
DEFIS MAITRISĂS⊠En 2016, le chef claveciniste retrouve lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil avec lequel il avait dĂ©jĂ travaillĂ© lâopĂ©ra de Marcos Portugal, et aussi un concert Neukomm et Gossek en avril 2015. Sensibiliser les musiciens dâorchestre, jouant sur instruments modernes, au raffinement des ornements, Ă une autre tenue dâarchet, nĂ©cessite un savoir faire que le jeune maestro franco-brĂ©silien maĂźtrise indiscutablement; il a pu conduire une autre superbe expĂ©rience de ce type avec un autre orchestre sur instruments modernes peu familier des compositeurs Baroques français : le Royal Philharmonique de LiĂšge, dans un programme entiĂšrement dĂ©diĂ© aux ouvertures et suites de ballets des opĂ©ras de Rameau, câĂ©tait Ă LiĂšge en dĂ©cembre 2014 (VOIR notre reportage vidĂ©o spĂ©cial : Rameau symphonique Ă LiĂšge / Bruno Procopio dirige le Philharmonique de LiĂšge). Le programme a aussi Ă©tĂ© le sujet dâun formidable disque « Rameau in Caracas »: fruit dâune coopĂ©ration Ă©galement menĂ©e sur instruments modernes avec les musiciens de lâOrchestre symphonique Simon Bolivar du Venezuela (rĂ©alisĂ© en 2012 : LIRE note compte rendu critique du cd « rameau in Caracas », 1cd Paraty, CLIC de CLASSIQUENEWS dâoctobre 2013). Peu dâorchestre modernes ont produit une telle qualitĂ© de son, une telle finesse de couleurs et dâaccents, portĂ©s par une motricitĂ© et une rythmique, littĂ©ralement ensorcelantes ; et lâon sait la difficultĂ© de rĂ©ussir les danses de Rameau (cf Ouverture et chaconnes de Castor et Pollux)!
LIRE aussi notre compte rendu complet Programme Rameau symphonique à LiÚge, décembre 2014 :
MĂȘme engagement total, mĂȘme finesse et mĂȘme vitalitĂ© stimulante pour les nouveaux programmes Ă lâaffiche dâoctobre Ă Rio. Dâautant quâĂ ses cĂŽtĂ©s, la pianofortiste Natalia Valentin (qui est aussi son Ă©pouse Ă la ville) dĂ©fendra avec une sensibilitĂ© dĂ©jĂ remarquĂ©e, les oeuvres de lâĂ©lĂ©gant Jadin.

 En dĂ©cembre 2012, Ă l’OpĂ©ra de Rio de Janeiro, Bruno Procopio recrĂ©e l’opĂ©ra “L’oro no compra Amore”, joyau lyrique et comique de Marcos Portugal (1804), chef d’oeuvre dont Rossini s’est inspirĂ©…
2Ăšme Semaine de musique baroque Ă Rio
Bruno Procopio et Natalia Valentin jouent les Baroques et Romantiques Français à Rio
2 derniers concerts Ă ne pas manquer (4 et 7 octobre 2016)
Rio de Janeiro, Sala Cecilia Meireles
Mardi 4 octobre 2016
Programme
Des LumiĂšres au Romantisme
Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764)
Extraits des Nouvelles Suites de PiĂšces de clavecin
Hyacinthe JADIN (1776-1800)
Sonate pour pianoforte op. IV n°3 en fa# mineur
Henri-Joseph RIGEL (1741-1799)
Duo pour clavecin et pianoforte op. XIV n°1 en mib majeur
Antoine DAUVERGNE (1713-1797)
Chansons pour soprano, violon, pianoforte et clavecin
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Sonate pour clavecin et accompagnement de violon K.9 en sol majeur (K9)
Sonate pour violon et pianoforte en mi mineur (K304)
AndrĂ©-Ernest-Modeste GRĂTRY (1741-1813)
Romances
Katia Velletaz*, soprano
Stéphanie-Marie Degand, violon
Bruno Procopio, clavecin
Natalia Valentin, pianoforte
*chanteur en résidence
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Dans les annĂ©es 1760, la fin du rĂšgne de Louis XV est marquĂ©e par un frĂ©missement artistique sans prĂ©cĂ©dent : lâancien style baroque cĂšde insensiblement la place Ă une nouvelle musique, teintĂ©e des courants germaniques de lâ« Empfindsamkeit » et du « Sturm und Drang ». Les anciennes formes, les anciens genres, les anciens instruments perdent de leur lustre au profit dâexpĂ©riences musicales jusque-lĂ inouĂŻes. Toute une gĂ©nĂ©ration de compositeurs contribue Ă ce renouveau, rĂ©vĂ©lant des personnalitĂ©s plus ou moins fortes et attachantes. Rameau ou Mondonville avaient amorcĂ© une nouvelle orientation ; ce sont Dauvergne, Rigel ou GrĂ©try qui prolongeront cette voie. Ă quinze ans dâintervalle, les compositions du jeune Mozart (de passage en France en 1763 et 1778) tĂ©moignent Ă leur maniĂšre de la rapide Ă©volution des goĂ»ts. Le classicisme est en marche.
Rio de Janeiro, Sala Cecilia Meireles
Vendredi 7 octobre 2016
Programme
De la RĂ©volution Ă lâEmpire
Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764)
Suite de Castor et Pollux (version 1782)
Joseph Bologne de SAINT-GEORGE (1745-1799)
Concerto pour violon et orchestre op. II n°2 en ré majeur
Hyacinthe JADIN (1776-1800)
Concerto pour piano et orchestre n°2 en ré mineur
Nicolas-Ătienne MĂHUL (1763-1817)
Symphonie n°1 en sol mineur
Orchestre Symphonique du Brésil (OSB)
Stéphanie-Marie Degand, violon
Natalia Valentin, piano
Bruno Procopio, direction musicale
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Ă la veille de la RĂ©volution, Paris est devenu la capitale internationale des arts, et tout particuliĂšrement de la musique. On y croise les auteurs les plus cĂ©lĂšbres du temps, Piccinni, Salieri, Mozart, J.C. Bach, Paisiello et beaucoup dâautres. Si lâOpĂ©ra fascine par son ton Ă©pique et ses effectifs colossaux, les sociĂ©tĂ©s de concert attirent un public tout aussi nombreux qui se presse pour entendre les symphonies et les concertos Ă la mode. Lâancien rĂ©pertoire vit ses derniĂšres heures : seul Rameau, avec Castor et Pollux, connaĂźt encore les honneurs de la scĂšne passĂ© 1780. Le Chevalier de Saint-George â surnommĂ© « le Mozart noir » â est une des personnalitĂ©s les plus influentes : ses concertos, redoutables, marquent une nouvelle Ă©tape dans lâescalade Ă la virtuositĂ© qui caractĂ©rise alors lâĂcole de violon française. Ă la mĂȘme pĂ©riode, Hyacinthe Jadin dĂ©veloppe les possibilitĂ©s du nouveau pianoforte ; nommĂ© professeur au Conservatoire lors de sa crĂ©ation en 1795, il fait figure de visionnaire mais sera fauchĂ© par la mort Ă 24 ans seulement. MĂ©hul, quant Ă lui, se rĂ©vĂšle avec Cherubini lâun des premiers compositeurs français au style vĂ©ritablement « romantique » : ses sonates, ses opĂ©ras et surtout ses quatre symphonies, ouvrent la voie Ă une musique dâun nouveau genre et marqueront toutes les premiĂšres annĂ©es du XIXe siĂšcle.
discographie
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) : Sonates Wurtembergeoises Wq 49 (1 cd Paraty, 2014)… CD. Compte rendu critique. Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) : Sonates Wurtembergeoises Wq 49 (1 cd Paraty, 2014). 2014 sâest achevĂ© sans que lâon ait vraiment en France saluĂ© ni commĂ©morĂ© le gĂ©nie du fils Bach le plus zĂ©lĂ© et respectueux de son pĂšre : Carl Philipp Emanuel. Celui qui fit tant pour la rĂ©habilitation de lâoeuvre paternelle (avant Mendelssohn), fut aussi mĂ©prisĂ© et minorĂ© par son employeur Ă Berlin, -FrĂ©dĂ©ric II-, quâil devint aprĂšs Telemann, Ă Hambourg, une personnalitĂ© de premier plan : officielle et vĂ©nĂ©rĂ© comme Haydn Ă Vienne. Câest que le gĂ©nie exceptionnel de CPE pour leâŠ
CD. Bruno Procopio : Rameau in Caracas… CD. Rameau in Caracas (Bruno Procopio et The Simon Bolivar Symphony orchestra of Venezuela, 2012)  âŠÂ DĂ©fi magistral rĂ©ussi pour jeune chef audacieux ! Ce nouveau cd Paraty adoube trĂšs officiellement le tempĂ©rament du claveciniste Bruno Procopio comme chef dâorchestre. Poursuivant une nouvelle et dĂ©jĂ riche collaboration avec les musiciens vĂ©nĂ©zuĂ©liens de lâOrchestre Simon Bolivar (la phalange qui hier accompagnait et permettait aussi lâessor du jeune Gustavo Dudamel), Bruno Procopio ne montre pas seulement sa lumineuse sensibilitĂ© et sa versatilitĂ© contagieuse chez Rameau, il confirme lâampleur et la sĂ»retĂ© de son approche, nâhĂ©sitant pas ici Ă aborder le compositeurâŠ
Rameau: PiĂšces de clavecin en concert (label Paraty)… Rameau: PiĂšces de clavecin en concert (Procopio, 2012) critique de cd Avec ses PiĂšces pour clavecin en concert, Rameau offre un aboutissement inĂ©galĂ© dans lâart de la musique de chambre mais selon son goĂ»t, câest Ă dire avec impertinence et nouveautĂ©: jamais avant lui, le clavecin, instrument polyphonique et dâaccompagnement nâavait osĂ© revendiquer son autonomie expressive de la sorte. PubliĂ© en 1741, voici bien le sommet du chambrisme français sous la rĂšgne de Louis XV: alors que Bach se concentre sur le seul tissu polyphonique, Rameau fait Ă©clater la palette sonore du clavier central, qui de pilier confinĂ© devient soliste…

CD Ă©vĂ©nement Natalia Valentin, pianoforte joue les Bagatelles de Beethoven (1 cd Paraty)… Et de 7! Depuis sa crĂ©ation en 2006, le jeune label Paraty, portĂ© par le claveciniste Bruno Procopio, enchaĂźne les rĂ©ussites discographiques. AprĂšs plusieurs rĂ©citals signĂ©s Ivan Illic, Nicolas Stavy, et rĂ©cemment un superbe enregistrement Mendelssohn de Cyril HuvĂ© (sur un piano Broadwood 1840), voici le dernier disque de la fortepianiste Natalia Valentin, dans un cycle de partitions du jeune Beethoven. Le choix de l’âinstrument (prodigieux fortepiano dâun facteur anonyme de lâAllemagne du sud, de la fin du XVIIIĂš, restaurĂ© par Christopher Clarke), grĂące Ă sa âprell-mĂ©caniqueâ, apporte un regard neuf et une sonoritĂ© Ă la fois perlĂ©e et vivifiante sur les oeuvres choisies: Rondos et Bagatelles (7 de lâopus 33, datĂ©es de 1802) dâun feu Ă©poustouflant entre nervositĂ©, grĂące et Ă©lĂ©gance. Mais dĂ©jĂ pour NoĂ«l 2009, le jeune label aux pĂ©pites musicales annonce un superbe double album âMatinas do Natalâ de Marcos Portugal: lâensemble Turicum enregistre en premiĂšre mondial une partition créée Ă Rio de Janeiro en 1811, vĂ©ritable crĂšche pastorale sur le thĂšme de la NativitĂ© aux couleurs inĂ©dites⊠LIRE notre compte rendu complet du cd Les Bagatelles de Beethoven par la pianofortiste Natalia Valentin (aoĂ»t 2009).
Comptes rendus
LIRE notre compte rendu critique complet de Renaud de Sacchini par Bruno Procopio, Luisa Francesconi (les 21 et 22 mars 2015, Sala CecĂlia Meireles, Rio de Janeiro, BrĂ©sil)
Compte rendu. Bruno Procopio ressuscite Marcos Portugal Ă Rio (10 dĂ©cembre 2012). Rio, OpĂ©ra. Le 10 dĂ©cembre 2012. Marcos Portugal: Lâoro no compra amore⊠Leonardo Pascoa (Giorgio), ⊠Orchestre Symphonique du BrĂ©sil (OSB, Orquestra SinfĂŽnica Bresileira). Bruno Procopio, direction LâOro no compra amore ressuscite Ă Rio Exaltante rĂ©habilitation Ă lâOpĂ©ra de Rio (Theatro Municipal) du compositeur luso brĂ©silien Marcos Portugal: son opĂ©ra comique italien LâOro no compra amore valait bien cette recrĂ©ation, dâautant que dĂ©jĂ applaudi et mĂȘme cĂ©lĂ©brĂ© dĂšs 1804 Ă Lisbonne, il sâagit du premier opĂ©ra italien créé sur le sol brĂ©silien Ă lâĂ©poque du jeune empire brĂ©silien en 1811. Lâinitiative est dâautant plus lĂ©gitime que Rio redĂ©couvre lâun deâŠ
VOIR
Bruno Procopio joue Neukomm et Gossec Ă Rio (Symphonie Ă 17 parties), Cidade das Artes, Rio de Janeiro, le 4 avril 2015. VIDEO. Bruno Procopio dirige la Symphonie HĂ©roĂŻque de Neukomm Ă Rio de Janeiro (avril 2015). Montage © studio CLASSIQUENEWS.COM 2015. Le chef d’orchestre franco brĂ©silien Bruno Procopio fait retentir le romantisme enflammĂ© martial et lyrique de la grande Symphonie HĂ©roĂŻque de Neukomm créée en 1817. la Symphonie Ă 17parties de François-Joseph Gossec (1734-1829), composĂ©e en 1809. Partition majeure de la symphonie romantique française Ă lâĂ©poque de NapolĂ©on : entre classicisme et premier romantisme, la virtuositĂ© Ă©nergique de Gossec sâimpose Ă nous, commune Ćuvre fondatrice du symphoniste français Ă lâĂ©poque des Viennois Haydn, Mozart et Beethoven. Bruno Procopio sâengage pour diffuser la connaissance et lâinterprĂ©tation des compositeurs français en AmĂ©rique Latine : aprĂšs avoir dirigĂ© le Simon Bolivar Orchestra du Venezuela, le jeune chef Ă la double culture, brĂ©silienne et française, retrouvait lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil Ă Rio de Janeiro dans un programme dĂ©diĂ© au premier romantisme français : vitalitĂ© et Ă©nergie, puissance mais sensibilitĂ© aux dĂ©tails instrumentaux⊠la direction du chef de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, Ă la fois analytique et dramatique, trouve un Ă©quilibre idĂ©al au service des grands classiques et romantiques français. Extraits vidĂ©o exclusifs © studio CLASSIQUENEWS.TV 2015
VOIR notre reportage Bruno Procopio dirige Ă Caracas, en septembre 2013 :
VIDEO. A Caracas, Bruno Procopio joue CPE Bach avec lâOrchestre Simon Bolivar. En septembre 2013, le chef franco brĂ©silien retrouve Ă Caracas les instrumentistes de lâOrchestre Simon Bolivar dans plusieursÂ
Concertos et Symphonies de Carl Philipp Emanuel Bach. AprĂšs avoir jouer Rameau (ouvertures et ballets des opĂ©ras, mais sur instruments modernes en 2012),Â
Bruno Procopio inaugure le nouvel âÂ
Orquesta Barroca Juvenil SĂmon Bolivar â, phalange dĂ©sormais dĂ©diĂ©e Ă lâinterprĂ©tation historiquement informĂ©e des Ćuvres baroques, classiques et prĂ©romantiques. Fougue, prĂ©cision, style, mordant, lâentente du chef invitĂ© et des instrumentistes rĂ©alise lâun des meilleurs concerts CPE Bach de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, soulignant aussi lâanniversaire CPE Bach en 2014 (300 ans de la naissance). Le fils de Jean-SĂ©bastien est un gĂ©nie dĂ©fricheur et expĂ©rimentateur : sa virtuositĂ© au clavier sâentend aussi Ă lâorchestre dâune libertĂ© inventive Ă la fois, mĂ©lancolique et fantaisiste voire fantasque⊠trĂšs liĂ©e aux nouvelles tendances esthĂ©tique de lâEmpfindsamkeit (âsensibilitĂ©â, courant littĂ©raire surtout qui prĂ©figure dĂ©jĂ les affres et vertiges du sentiment romantique).
Reportage vidéo exclusif CLASSIQUENEWS.COM
VOIR notre reportage Bruno Procopio recrĂ©e L’Oro no compra amore de Marcos Portugal, dĂ©cembre 2012 :
RIO, OpĂ©ra : Bruno Procopio dirige LâOro no compra amore de Marcos Portugal (dĂ©cembre 2012). Marcos Portugal, compositeur officiel de la cour impĂ©riale du BrĂ©sil compose nombre dâouvrages italiens dont la verve et le raffinement prĂ©figure directement Rossini⊠Bruno Procopio ressuscite Lâoro no compta amorce, premier opĂ©ra italien reprĂ©sentĂ© Ă lâOpĂ©ra de RioâŠÂ Pour les 250 ans de sa naissance, lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil (Orquesta Sinfonica Brasileira) cĂ©lĂšbre le gĂ©nie du compositeur portugais, Marcos Portugal (1762-1830). Le jeune chef français dâorigine brĂ©silienne Bruno Procopio dirige les musiciens dans une partition créée dâabord Ă Lisbonne en 1804 puis reprise en 1811 Ă Rio : Lâoro non compta amorce lâessor de lâopĂ©ra dans le nouveau monde. LâOpĂ©ra de Rio accueille cette recrĂ©ation majeure qui conclut la saison musicale de lâOrchestre Symphonique du BrĂ©sil. PrĂ©sentĂ©e en version de concert le 10 dĂ©cembre 2012, lâouvrage jalonne un champ dâexpĂ©rimentation qui permet aux instrumentistes dâĂ©largir leur rĂ©pertoire tout en ressuscitant des Ćuvres mĂ©connues.  GRAND REPORTAGE VIDEO, version français © CLASSIQUENEWS 2012
Paris, TCE, Théùtre des Champs Elysées
Dimanche 4 décembre 2016
Bruno Procopio dirige l’Orchestre Lamoureux
dans un programme Villa-Lobos, Milhaud, Jobim, Neukomm…
PARIS, TCE. Musique brĂ©silienne Ă Paris, le 4 dĂ©cembre 2016. Tubes et musique sacrĂ©e : de Villa-Lobos et Jobim Ă Neukomm. Orchestre associĂ© du TCE Théùtre des Champs-ElysĂ©es, lâOrchestre Lamoureux offre un concert de musique brĂ©silienne Ă la fois Ă©clectique et historique ; au plus large public, le programme dirigĂ© par Bruno Procopio, maestro impetuoso et charismatique, joue des standards brĂ©siliens universels et rĂ©cents : lâenivrante Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos, Saudades do Brasil de Milhaud, sans omettre, lâirrĂ©sistible tube, ambassadeur de lâart de vivre du quartier carioca dâIpanema, The Girl from Ipanema de Jobim⊠Mais acuitĂ© personnelle du chef Procopio oblige, en liaison avec son amour pour sa culture natale et ce travail particulier dans lâinterprĂ©tation des partitions classiques et romantiques, plusieurs extraits de la lĂ©gendaire Missa Pro Die Acclamationes Johannes VI, signĂ© Neukomm. Câest lâemblĂšme de la musique impĂ©riale brĂ©silienne, quand le BrĂ©sil devenu indĂ©pendant, construit son image sur une identitĂ© certes occidentale, mais singuliĂšre : Neukomm, le Mozart brĂ©silien, a fourni alors Ă la Cour de lâEmpereur du BrĂ©sil Jean VI, plusieurs partitions musicales emblĂ©matique de cet ordre politique et culturel nouveau dont tĂ©moigne Ă©videmment la Messe Ă©crite pour son couronnement et que Bruno Procopio Ă Paris, sâingĂ©nie dĂ©but dĂ©cembre 2016 Ă ressusciter avec le faste, le souffle et le relief vocal, choral, instrumental requis. Sigismund Neukomm est bien connu des mĂ©lomanes car le Sazlbourgeois, Ă©lĂšve de Joseph Haydn entreprit de terminer le Requiem de Mozart laissĂ© inachevĂ© (Libera me). La partition autographe datĂ©e de 1819 fut dĂ©couverte rĂ©cemment Ă Rio de Janeiro : elle est le fruit du travail de Neukomm installĂ© au BrĂ©sil et qui mena son travail de composition avec le plus grand compositeur local, le mulĂątre JosĂ© Mauricio Nunes Garcia. La version du Requiem de Mozart, achevĂ© par Neukomm a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Jean-Claude Malgoire en 2006.

Concert Ă©vĂ©nement “Joyaux BrĂ©siliens au TCE, Tubes et musique sacrĂ©e, de Villa-Lobos Ă Neukom… par Bruno Procopio et l’Orchestre Lamoureux Ă PARIS… En LIRE +