mardi 16 avril 2024

Liszt: The CollectionCoffret de 34 cd Deutsche Grammophon

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Liszt: The Collection
Liszt: le coffret du bicentenaire 2011

On en rêvait: DG (Deutsche Grammophon) l’a fait ! Pour le bicentenaire Liszt 2011, le 22 octobre précisément, voici un coffret miraculeux qui offre une excellente vision des dons polymorphes du plus grand romantique européen au XIXè: pianiste prodigieux, compositeur méditatif et expérimental, voici Franz Liszt le grand (1811-1886), l’unique: le rêveur angélique et spirituel, le narrateur démoniaque, l’inventeur des formes modernes. » Liszt The collection » réunit pour le bicentenaire de la naissance (1811), à peu près toutes les formes musicales abordées par le Maître: à sa source, dans son inventivité mélodique et son audace harmonique, se nourrissent tous les génies après lui, dont évidemment Wagner soi-même qui devint son gendre… 34 cd c’est à la fois beaucoup et… peu s’agissant d’une oeuvre aussi prolifique: l’inventeur du poème symphonique méritait bien cet éclairage discographique de première valeur.

La sélection DG est organisé en 6 catégories: les oeuvres pour piano et orchestre, les partitions strictement orchestrales, les oeuvres pour piano seul, celles pour orgue, les lieder, enfin les oeuvres vocales sacrées.
Parmi les joyaux de cette quasi presque intégrale: soulignons les concertos pour piano 1 et 2 par Krystian Zimerman et Seiji Ozawa à la tête du Boston Symphony; le concerto pour piano et cordes « Malédiction » par Jorge Bolet, le LSO sous le direction d’Ivan Fischer; inclassable et toujours stimulante, l’approche de Giuseppe Sinopoli (et la Staatskapelle de Dresde) pour une Faust Symphonie, Une Symphonie pour la Divine Comédie de Dante; les poèmes symphoniques (Prometheus, Les Préludes, Jour de Fête, Tasso, Mephisto Walz) par Solti; Mazeppa par Karajan; Héroïde funèbre, Hungaria, Hamlet, La Bataille des Huns, Ce que l’on entend sur la montagne par Haitink… Au registre des oeuvres pour piano seul: les Années de Pèlerinage par Lazar Berman, s’imposent tout autant; saluons la Sonate en si mineur, Nuages gris, la lugubre gondola II, Funérailles… par le même inclassable et si stylé Krystian Zimerman. Les transcriptions d’après Schubert par Jorge Bolet, comme celles d’après les opéras de Wagner par un Barenboim enflammé et articulé convainquent davantage que les Paraphrases d’après les opéras de Verdi par Claudio Arrau (trop narratif pas assez visionnaires comme ses confères).

Pas de diseur plus inspiré et incarné que le grand Dietrich Fischer-Dieskau pour des lieders
enivrés/enivrants (même en français: Oh quand je dors… ou les Tre Sonetti de Patrarca, avec le piano climatique de Barenboim). La révélation reste, au registre des oeuvres vocales sacrées, la légende de Sainte Elisabeth où rayonne le timbre blessé et digne de l’excellente Maria Szechowska dans le tôle-titre: flamme et dramatisme y dévoilent le Liszt architecte du spirituel… dans un style qui atteint l’échelle de la Fresque grandiose et jamais saint-sulpicienne (orchestre de la Radio symphonique de Varsovie. Siegfried Heinrich, direction).

Liszt: The Collection. Coffret du Bicentenaire 2011. 34 cd Deutsche Grammophon (00289 477 9525). Publication: rentrée 2011. Coup de coeur de la Rédaction 2011. Critique plus développée de ce coffret événement à venir dans le mag cd de classiquenews

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