dimanche 27 avril 2025

Giuseppe Verdi,La Traviata (1853)Opéra de LilleDu 8 au 25 mars 2007

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Giuseppe Verdi
La Traviata
(1853)

Opéra de Lille
Du 8 au 25 mars 2007

Condamnée et malade, Violetta Valéry, demi-mondaine, est l’objet de la passion dévorante du jeune Alfredo. Les deux amants coulent des jours heureux à la campagne. Mais c’est compter sans le père du jeune jomme, Germont qui reconduit à l’ordre, les acteurs de ce dérèglement : il ordonne à la courtisane restée seule, d’interrompre la liaison coupable, car elle entache l’honneur de la famille, de fuir son amant et de lui cacher les raisons de ce revirement. Malade, esseulée, revenue à sa vie dissolue, la Traviata (la dévoyée) succombe au mal qui la ronge.
L’oeuvre impose un génie de l’écriture dramatique, associant idéalement musique et théâtre. La dramaturgie comme l’inspiration musicale sont d’une égale valeur, assurant comme nul autre ouvrage lyrique, un équilibre parfait des modes d’expression.
La Traviata en effet approfondit les chefs d’oeuvres antérieurs que sont Rigoletto (1851) et La Trouvère (1851). Verdi compose La Traviata deux mois après Le Trouvère.


Le musicien suit rigoureusement
la trame du sujet de Dumas fils. La musique explore et développe l’évolution et le cheminement psychologique de chacun des trois personnages clé : l’héroïne, Alfredo, son père. Sur le décor parisien de la Monarchie de Juillet, Verdi précise la vérité intime d’un portrait à trois. Fresque sociale, tourments et tragédies individuelles : le compositeur s’ingénie à passer d’une perspective à l’autre.
Plus qu’une condamnation, l’opéra dessine l’apothéose d’une victime dissolue. Au bord du vide, Traviata en se sacrifiant pour celui qu’elle aime, gagne son statut d’élue. L’élévation morale dont la courtisane fait preuve au terme de sa fulgurante et brêve carrière, lui permet d’effacer les turpitudes passées de sa vie de pêcheresse. Elle accepte donc de mourir en victime qui a expié ses fautes, qui les a payées, au prix fort.
Mais avant sa fin tragique, que d’instants inoubliables tissés par la musique, une musique ivre et féerique, exprimant au plus juste, le piracle de la rencontre et l’émerveillement de deux coeurs qui se sont reconnus : l’air « Libiamo« , brindisi de l’Acte I, reste l’un des plus beaux duos romantiques et l’expression vraie du désir en partage.

Approfondir
Lire notre dossier « Giuseppe Verdi, maître de la dramaturgie lyrique« 

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