Dans un édito lumineux et aussi poétique, Leonardo Garcia Alarcon (directeur général et artistique de La Cité Bleue à Genève) présente la nouvelle saison 2025 – 2026 de La Cité Bleue à Genève. Le chef avoue, dans le sillon de son compatriote argentin Jorge Luis Borges, sa fascination pour LE MIROIR, son reflet qui agit comme le révélateur de notre réalité ; le miroir dévoile ce qui est, ce qui pourrait être, ce qui devrait être….
MIROIR ENCHANTEUR
Ainsi en est-il aussi du spectacle… qui loin d’être un double, une copie de notre monde, agirait comme le miroir, qui « ne se contente pas de refléter mais révèle, surprend, interroge ». La nouvelle saison 2025 – 2026 est construite dans le sens de cette capacité critique, cette élan pour le dialogue entre époques et cultures, entre l’émerveillement poétique et une lumineuse clairvoyance. C’est un nouveau cycle qui réinvente la notion de métissages et de croisements propres à construire notre mémoire sonore, de nouvelles racines créatives, un geste artistique qui se meut et nourrit nos identités. Photo : portrait de Leonardo Garcia Alarcon DR.
Plus que jamais le chant des instruments, le sens de la parole et du verbe lyrique, la puissante arabesque des corps dansants s’inventent dans cette mosaïque de » miroirs en éclats « , à laquelle l’exigence et la vision de Leonardo Garcia Alarcon apportent une puissante cohésion continue.
A travers une programmation dense et équilibrée qui compte concerts, opéra, ballets, récitals et performances atypiques… s’y déploient entre autres, l’imaginaire magique des métamorphoses, la voix des femmes et le regard primitif, fondateur de l’enfance… sans omettre la puissance des instants intercalaires, « rares », suspendus « au seuil du sommeil ou du jour », ou la singularité convoquée du « miroir grand écran », le cinéma « comme un théâtre de l’intime et du collectif »…
Parmi les temps forts de la nouvelle saison 2025 – 2026 de La Cité Bleue,
à ne pas manquer :
2025
L’été 2025 accueille le concert hommage de la soprano Claron McFadden qui célèbre la figure mythique de Nina Simone (les 29 et 30 août 2025).
La rentrée s’incarne d’abord par le nouvel opéra abordé par Leonardo Garcia Alarcon, signé Cavalli, un compositeur du XVIIè qu’il a particulièrement abordé et défendu : « Pompeo Magno » (après près Elena, Il Giasone, Eliogabalo et Erismena…), le 28 sept ; puis le 15 nov, récital de Mariana Flores (« Alfonsina », Hommage aux femmes d’Amérique latine) ;
Second rv lyrique en novembre 2025, avec « Graals » du 9 au 12 nov : ce « mystère lyrique en trois actes », comprend des extraits du King Arthur de Henry Purcell (1659 – 1695) et les compositions de Kevin Juillerat (*1987) pour instruments baroques et électroniques live ; en décembre, fêtes de fin d’année oblige, deux programmes festifs s’annoncent prometteurs : « Fiesta Barroca » (le 13 déc) puis « Pequeña Fiesta » (le 14 déc).
2026
L’année 2026 s’ouvre avec un ouvrage poétique, pour tous les âges, entre satire et tendresse : « Les Dinos et l’Arche », opéra darwiniste et fable dystopique (musique de Thomas Leininger), dirigé par Leonardo Garcia Alarcon (du 3 au 7 février 2026).
En mars 2026, place au dialogue parole et musique avec le metteur en scène Omar Porras et le pianiste Cédric Pescia dans un spectacle intitulé « Bach et la Bible » (du 4 au 6 mai 2026).
En juin et juillet 2026, la Cité Bleue affiche une diversité de geste, de cultures, de styles (8 sonneurs pour Philip Glass, le 9 juin ; « la Nuit bleue orientale » les 4 et 5 juillet) ; en privilégiant aussi ces instants rares, suspendus, portes vers l’émerveillement sonore (« L’Heure bleue » à 4h30, le 13 juin puis le 14 juin : soit deux concerts à l’aube, imaginés par le pianiste et compositeur Alain Roche)…
et aussi…
Côté RÉCITALS SOLOS, vous ne manquerez pas le claveciniste Jean Rondeau (le 26 nov / œuvres pour clavecin de Louis Couperin) ; les Suites Françaises de Bach par Cédric Pescia (le 21 mars 2026) ; le contre-ténor Jakub Józef Orlinski (le 5 juin 2026, concert en soutien à l’association Innocence en Danger Suisse, pour la protection de l’enfance / au programme : chefs-d’œuvre du baroque…)…
Dans le registre de la DANSE, une grande diversité d’écritures et de dispositifs sont à l’affiche, soulignant la place de la Cité Bleue au sein des scènes majeures pour la création et la diffusion de l’art chorégraphique : pas moins de 3 spectacles incontournables s’annoncent ainsi prometteurs. D’abord, « Boxe Boxe Brasil », les 17 et 18 nov (création de Mourad Merzouki ; le spectacle revisite l’emblématique Boxe Boxe de la Compagnie Käfig et du Quatuor Debussy) ; puis « Choreia », le 24 avril 2026, « polyballet » fusionnant idéalement chant (choral), parole, danse (par les 8 danseurs de la CocoonDance Company) ; enfin, « R.ONDE.S » (le 17 juin), referme le banc de ce cycle chorégraphique événement à la Cité Bleue… ou comment, en célébrant la puissance du geste collectif, Pierre Rigal transforme un geste de danse ancestral – la ronde –, en une expérience chorégraphique et collective, à la croisée de la danse contemporaine, du rituel, de la fête électronique… transe fascinante.
TOUTES LES INFOS, LA BILLETTERIE, le détail des programmes, des artistes et des ensembles invités, sur le site de la Cité Beu, Genève, saison 2025 – 2026 :
https://lacitebleue.ch/
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