mardi 16 avril 2024

Festival de Verbier 2010 Valais Suisse, du 16 juillet au 1er août 2010

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Festival de Verbier (Suisse)
Du 16 juillet au 1er août 2010

Festival de Verbier (Valais, Suisse) 17e édition 2010. Du 16 juillet au 1er août. Cette fois, il n’y a plus de Tour de France, de contre la montre et aucun jour de repos cycliste,…ni d’ailleurs musical ! La musique règne pendant une quinzaine à Verbier, et les concerts à vaste public installés dans la grande salle de Médran s’installent au bas de la station, en l’espace des Combins à infrastructure polyvalente. Mais les lignes directrices demeurent : en commençant à J.S.Bach et au classicisme, essentiellement le XIXe – avec une riche célébration du 200e anniversaire pour Schumann et Chopin, une précieuse intégrale des Sonates de Schubert – et le premier XXe, qui s’ouvre par une version ( concert) de la Salomé de R.Strauss.

La terrasse des cafés et le plein ciel

La publicité a beau (jeu de le) dire, on n’arriverait pas à enlaidir les photos. Et même un train de perturbations océaniques lancé sur les Alpes en plein juillet ferait seulement goûter l’alternance d’assombries et d’embellies… Verbier en sa 17e édition ne peut que faire battre le cœur. Ou alors qu’on nous trouve des mélomanes chagrins ou « vertigineux » pour craindre tout ou partie de cette quinzaine. Vertigineux ? Ils n’auraient d’ailleurs qu’à s’abstenir de prendre les cabines téléphériques dont le voyage permet pourtant de si belles promenades ainsi facilitées, où l’on peut croiser certains musiciens heureux d’admirer la nature ailleurs que depuis la terrasse des cafés valaisans….Car le lien avec la montagne alpine est essentiel en ces lieux « proches du ciel », dont la lumière changeante colore les œuvres, et pas seulement le tempo et le rythme des activités engagées des participants. Et tenez, si vous avez la chance de rester « longtemps » là-haut, donc de moduler vos activités écoutantes : lumière et pas du promeneur dans la journée, crépuscule et entrée dans le nocturne, promesse du chant de l’aube et du matin d’ensuite, à quoi, à qui pensez-vous ? Ce n’est pas un des « anniversariés » de 2010, non – nous en parlerons plus loin -, il est pourtant toujours présent à Verbier, toutes éditions répertoriées. Celui auquel nous pensons a écrit : « Mes œuvres existent par ma science musicale et la douleur ». Allez, Franz Schubert, bien sûr ! Or la 17e édition vous propose, tout au long du chemin, un parcours inépuisable et très peu habituel : l’intégrale, en neuf soirées, des Sonates pour piano que le compositeur a égrenées tout au long de son voyage, ou pour parler selon ses termes, « dès que je commençai à errer en pays étranger ».

Un voyage vers l’intérieur…

Et même n’auriez-vous qu’une soirée verbiérienne, vous choisiriez d’inscrire sur votre agenda parmi les 17, 18, 20, 22, 23, 27, 29 ou 31, à cause de l’importance que revêt cette intégrale, mais aussi parce que l’interprète en est Elisabeth Leonskaja, l’une des plus grandes pianistes au monde, et encore davantage, l’ une des plus à même d’accomplir ce « voyage vers l’intérieur » que recommandait le poète romantique Novalis et qui définit si totalement l’auteur du Winterreise. La musicienne russe témoigne par son jeu – donnons son sens suprême à ce terme, et non pas sa banalité ludique du langage-prêt-à-porter – que le monde schubertien a bien peu de secrets pour elle. Mais comme elle a l’humilité des plus vrais artistes, il n‘y a aucun tapage dans ses « traductions ». Pour vous en convaincre, tâchez donc de trouver son disque des Impromptus (Teldec), à ne pas oublier dès que vous gagnerez quelque île déserte : miracle d’investigation sensible où tout est réinventé de ces partitions pourtant si fréquentées … E.Leonskaja, qui par ailleurs a déjà enregistré quelques unes des sonates « terminales », en viendra-t-elle à une intégrale ? Elle rejoindrait alors les pianistes qui ont inscrit leur nom dans cette entreprise : Georges Pludermacher, Michel Dalberto, Walter Klien, Alain Planès, Malcolm Bilson, et sous réserve de disponibilité dans les catalogues, Alfred Brendel ou Wilhelm Kempf…. Pas de commune mesure avec les 32 sonates de Beethoven, Nouveau Testament du piano, bien numérotées et mises en ordre pyramidal selon les « époques créatrices » : avec Schubert, le catalogage hésite, selon les musicologues, entre 21 et 23, les (anciens) numéros d’opus étant aujourd’hui moins utilisés que(les récents) de Otto Erich Deutsch (D.960, par exemple), d’ailleurs moins faciles à mémoriser.

… Là où nous emmène le discret Franz

Le jeune mélomane et même l’instrumentiste d’aujourd’hui sait-il que longtemps le monde musical s’était couché de bonne heure sans même songer à jouer ces sonates ? Et qu’il fallut attendre un Artur Schnabel pour oser enregistrer en 1939 – après les avoir en quelque sorte « révélées » au concert – quelques D. tardifs, notamment l’ultime (21e ou 23e) ? Qu’une intégrale complète ne parut en coffrets-microsillons qu’au début des années 60 par Friedrich Wührer ? Et que même notre bel aujourd’hui, s’il sait bien l’importance des Trois Glorieuses et Ultimes (1828 : D.958,959 et 960),auxquelles il joint éventuellement la Fantaisie-Sonate de 1826 (l’ex op.78) et, hors-concours, la non-Sonate dite Fantaisie-Wanderer (de 1822), arrête souvent là son « par-cœur » : peut-être les 3 de 1825(dont l’une a un sous-titre évocateur, Reliquie), et en deçà, le flou, il est vrai augmenté par une fréquente connotation d’inachevé (il n’y pas que La Symphonie n)8 !). Et pourtant ce domaine est passionnant, il reflète, même dans les œuvres de toute jeunesse (deux sonates en 1815, l’année du lied Erlkönig !), le même génie de la passion, du changement à vue, de la nostalgie, du kaléidoscope des couleurs. Oui, « Vivement Dimanche ! » (18 juillet, en fait déjà le 2e soir de l’intégrale) pour que grâce à la pianiste russe on accomplisse – dans quel ordre ? ce n’est pas encore dit, mais ce ne doit pas être le chronologique pur…) – ce Voyage dont nul Wanderer ne sort identique à celui qu’il était en le commençant, d’autant que Schubert est le Compositeur-de-la-Mémoire, et qu’il se joue là des phénomènes passionnants à travers nos mécanismes mentaux, notre accès au souvenir du souvenir qui recompose l’œuvre, et nous-même par rapport à elle. « Priorité haute », comme nous le lisons sur nos messageries, et qui doit nous alerter sur cette série aux heures nocturnes ! Ailleurs, des sonates piano-violon (assez minimisées, elles aussi), des lieder non encore précisément annoncés, le Quintette de « La Truite » -« il faut imaginer Franz heureux » -, et des transcriptions de lieder par l’Autre Franz (Liszt : Marguerite au rouet, Le Roi des Aulnes, Pour chanter sur l’eau)…

« Le monde est un rêve plein de rêves »

Romantisme for ever et en 2010, projecteurs braqués sur Robert pour une célébration de celui qui demeure, au moins en pays français, un pas-assez-aimé ou un porteur-de-malaise, puisque sa fin de Wanderer était Suicide et basculement fou, et que cela pouvait jeter un soupçon rétrospectif sur sa créativité des dernières années. Alors il est bien qu’un des compagnons pour cette route soit Evgeny Kissin. Ce fidèle de Verbier est reconnu comme un des grands romantiques de sa génération, et son être-existant semble coïncider en correspondances intimes avec Schumann. Florestan ou Eusebius ? Ni tout à fait l’un ou l’autre, ni même leur prétendu conciliateur, Maître Raro. C’est plutôt du côté des personnages qui hantent l’univers poético-romanesque de cet immense lettré que fut Schumann : ne le diriez-vous pas parfois sorti, en sa raideur cérémonieuse, son air de venir d’ailleurs et d’y retourner, son étrangeté un rien absente, de chez Hoffmann ou Jean-Paul (Richter) ? Du moins le soliste, car « à la chambre », le pianiste russe se transforme…. A Verbier, il sera celui qui lance « le cri d’amour » vers Clara dans la Fantaisie op.17, où le 3e mouvement attire vers le mystère de la Nuit : » Le monde est un rêve plein de rêves, vous devez passer plus loin avant que ces rêves n’apparaissent », disait le cher Jean-Paul. Une autre Fantasie, moins connue, contient en 8 moments (Fantasiestücke, op.12) « une nuit d’orage, une méditation sur le Soir, des visions changeantes, des écheveaux du rêve ». Tout comme la 8e des Novelettes, à elle seule un poème-ballade intérieur.

Robert et ses charmantes fiancées

Un autre romantique, Nicholas Angelich, nous fera revenir à l’univers des Kreisleriana où règnent le Maître de Chapelle Johannes K., son ironie corrosive, sa provocation, ses intuitions, dans le domaine fascinant-fasciné ou Robert se donne et nous donne rendez-vous avec l’ange du bizarre. La jeune virtuose chinoise, Yuja Wang, ira, elle, vers l’alliance de classicisme et de romantisme que scellent les Etudes Symphoniques op.13, et dont Robert voulut faire son chef-d’œuvre de compagnonnage. Le thème, un peu solennel et archaïque, en avait été donné par le père(baron) d’Ernestine von Friccken, à laquelle Robert faisait alors sa cour. Le Père de Clara (Wieck) fit même auprès du baron le panégyrique de ce Robert si doué…qui en réalité songeait déjà à la belle pianiste Clara. Au-delà de ces jeux d’amour et de hasard ou pari, on admire la structure magnifiquement ordonnée, l’ampleur si justement appelée « symphonique », l’aspect tournoyant du kaléidoscope des humeurs. L’ultime Variation met en scène (en boîte ?) et toujours au nom de la jeunesse, les Philistins-Bourgeois pantouflards de l’esprit que les Compagnons de David (et de Robert) moquent avec hardiesse. On est également curieux d’écouter une nouvelle version des inépuisables Dichterliebe, l’interprète –ici ténor au lieu de l’habituel baryton- en étant Rolando Villazon, qui expérimente les moyens de s’exprimer « autrement » (il mettra en scène Werther à lyon cet hiver), accompagné au piano par une fidèle de Verbier, Hélène Grimaud. Duo un peu surprenant pour ce recueil où Schumann a si pleinement rencontré et exalté la poésie de Heine. Quant à l’orchestre – on a longtemps relayé l’idée dédaigneuse de ce que cela « sonnait mal ou lourd » ! – on l’entendra dans la sublime ouverture du mélodrame Manfred (encore un double de Robert ?), puis accompagnant le violon de Gidon Kremer dans le seul concerto écrit pour cet instrument par le compositeur alors en proie à certains troubles de l’esprit, en fait l’un des plus émouvants dialogues du romantisme.

Les autres du XIXe

L’autre « anniversarié du 200e », Chopin n’est certes pas oublié, car « 5 fois nommé », E.Kissin jouant les Ballades, la très jeune Géorgienne Khatia Buniatischvili le 2e concerto….On dirait volontiers : pas de surprise quant aux autres compositeurs du XIXe honorés sous les cimes du Valais. Beethoven 11 fois joué, avec une 7e Symphonie confiée à un plus habituellement « baroqueux », Paul Mac Creesh, un 4e Concerto où le jeune-bouillant Daniel Harding accompagne son intense aîné Menahem Pressler (le pianiste légendaire du Beaux-Arts Trio), le Concerto de violon (Joshua Bell joue et dirige).Brahms est 7 fois présent, Wolf deux fois – un sûrement splendide Livre des lieder espagnols avec Angelina Kirschlager, Ian Bostridge et Julius Drake -, Berlioz (2, dont une Mort de Cléopâtre par Mesaha Brueggergosman), Mendelssohn (3), Malher (la 1ère Symphonie), Liszt (3). Et en remontant dans la chronologie, au-delà même de Mozart toujours aimé de Dieu et des hommes – 6 fois, dont la 39e par Marc Minkowski, accueillant aussi Anne-Sofie von Otter dans des Chants d’Auvergne, de Canteloube,- Haydn (4), les plus rares Spohr et Gluck. Et bien sûr, J.S.Bach : en 5 épisodes, on rend hommage au Pater Aedificator. La légendaire violoncelliste russe Natalia Gutman en inetrpète 3 Suites, et Verbier –ordinairement peu porté sur l’exaltation baroqueuse – fait jouer sur instruments anciens l’nsemblee des sonates violon-clavecin par Ilya Gringolts et Massaki Suzuki, le chef Japonais dont la construction patiente et inspirée de l’intégrale des Cantates fait désormais autorité.

L’Etat monstrueux et le resurgissement du Phénix musical

« Aujourd’hui, l’Etat monstrueux qui serrait dans ses tentacules le continent, et plus encore, a fini de célébrer ses orgies ; ses matadors se font empoisonner par leurs médecins et ensuite arroser de pétrole et brûler, afin que rien d’eux ne subsiste…L’Allemagne est libre, dans la mesure où on peut appeler libre un pays anéanti et mis sous tutelle…Hélas, au cours de cette sauvage décennie, une génération a grandi qui, je le crains, comprend mon, langage que moi le sien… » Et en effet, que restait-il – fût-ce dans le domaine de la culture – à un Allemand sortant du cauchemar pour faire renaître de ses cendres le phénix de la musique ? Les questions posées par le Narrateur (Serenus Zeitblom) à la fin du Docteur Faustus, cette géniale somme romanesque de Thomas Mann, sonnaient différemment selon qu’on s’était efforcé de rester sans complicité avec le crime nazi ou qu’on avait pactisé. On ne peut que songer à cette grave question des rapports de l’éthique et de l’esthétique en regardant le programme du fort original concert du 18, puisqu’en regard de la poésie déchirante du Concerto pour clarinette de Mozart, et de la Sérénade pour ténor, cor et cordes écrite, sur des poèmes anglais du XVIe au XXe, par Benjamin Britten (en 1943), figurent deux œuvres en ouverture et coda de la 2nde Guerre Mondiale. Et quelles œuvres, et de quels auteurs ! Karl Amadeus Hartmann (1905-1963) est l’un des très rares musiciens allemands qui aient traversé dans l’honneur silencieux les 12 années du IIIe Reich qui se voulait millénaire. « D’une famille d’artistes munichois connus comme vraiment rares antifascistes », K.A.Hartmann ne s’exila pas entre 1933 et 1945, composa en silence –refusant d’être joué dans son pays, et n’acceptant que les pays étrangers pour cadre de ses œuvres représentées -, dénonça dès 1934 dans son poème symphonique Miserae dédié aux prisonniers de Dachau l’abomination du système concentrationnaire, et entré en résistance spirituelle, put en 1945 sortir de « son digne exil » pour aider à « reconstruire » une vie musicale allemande vouée à la création (Musica Viva). Sa Musique de deuil, écrite en 1939 pour son fils encore petit enfant, et révisé en 1959, (le titre en sera : Concerto Funèbre) « raconte » ce passage de la civilisation en enfer . L’espoir des chorals témoigne du deuil mais s’y oppose au désespoir intellectuel. En écoutant ce concerto si peu joué- Renaud Capuçon en sera le soliste et le chef -,on songera aussi au concert donné le 28 par Nicholas Angelich et Daniel Hope où figure la 2e Sonate de Erwin Schulhoff, un Tchèque compositeur-précurseur (percussions solistes, références au jazz) qui en 1942 périt en camp de concentration…
« En face » du Concerto de Hartmann – dont une part importante de l’œuvre si noble est dans ses 8 Symphonies, comme dans sa Sonate de piano, elle aussi Funèbre : « 27 avril 1945 », à l’ouverture du camp de Dachau -, il y a les Métamorphoses pour 23 cordes, écrites au printemps 1945 par Richard Strauss. Qui peut-être en fit un Tombeau pour l’Allemagne arrivée au Crépuscule des dieux. Mais qui n’exprimera nulle repentance pour sa « collaboration » avec les nazis, dont il avait accepté de recevoir dès 1933 – lui le vieil homme déjà si chargé d’honneurs – la Présidence de la Chambre des Musiciens, pour qui il composa l’Hymne des Jeux Olympiques de 1936, et avec lesquels il ne cessera jamais d’être compagnon de route. Une sorte de « réalisme » qui contredit l’idée d‘autoportrait qu’on aurait pu imaginer avec son Don Quichotte de 1897, donné au concert du 25 ! En 1905, 40 ans avant ses Métamorphoses (au sens multiple du terme), Strauss, décidément très choyé par l’édition 2010, écrivait sa superbe et scandaleuse Salomé, un opéra que Verbier propose en version de concert – comme Don Giovanni en 2009 -, avec Deborah Voigt dans le rôle-titre, et que dirige Valéry Gergiev.
Les « classiques du XXe » ne sont ensuite pas oubliés, avec Bartok (5 fois), Prokofiev (2),Chostakovitch (3), Britten (5), Stravinsky, Schoenberg et Webern (1 fois chacun), et « plus loin » Messiaen (1)… Tandis que le très-aimé Piazzolla tend (2 fois) une main sympathique à Schnittke (1) et à Rodion Shchedrin, un ami de 30 ans et davantage (2 fois, dont un Concerto Parlando…), à Jacques Loussier (« play Bach and others » ) ou aux jeunes interprètes compositeurs comme Kit Armstrong et Lera Auerbach. Et bien sûr, les jeunes instrumentistes ou chanteurs – qui sont la raison d’être au cœur de Verbier – ne cessent par leur participation très européenne et internationale à l’Orchestre du Festival ( et à sa version chambriste), , piloté par les plus grands maîtres, à d’autres concerts- notamment du soir extrême-, aux « classes » qui leur sont dispensées, assurent une joyeuse et studieuse animation dans la station alpine….
Au fait, avez-vous envie d’entendre réponse à la question : « Est-ce que la musique doit être entièrement sérieuse ? ». Si Alfred Brendel est l’orateur, sans doute ! Car l’illustre pianiste qui ne donne plus de concerts mais reviendra cet été à Verbier pour des classes de maître (tiens, peut-être, probablement Schubert…) fera le 27 une conférence sur ce sujet entrant pleinement dans sa spécialité d’humoriste !

Festival de Verbier 2010, 17e édition . Du 16 juillet au 2 août 2010. 60 concerts. Information, réservation : T. 41 (0)848 771 882 ; www.verbierfestival.com

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