vendredi 25 avril 2025

Budapest Festival Orchestra, Iván Fischer (direction), Hilary Hahn (violon) Anvers, deSingel, 2 mai 2009 à 20 heures

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Budapest Festival Orchestra
Iván Fischer (direction)
Hilary Hahn (violon)

Anvers, deSingel
Samedi 2 mai 2009
à 20 heures

Rossini: La Gazza Ladra, ouverture
Mozart: Concerto pour violon KV 219
Dvorak: Symphonie n°7

Concert événement au Singel à Anvers avec le retour ce 2mai 2009 de l’Orchestre du Festival de Budapest accompagné de la violoniste américaine Hilary Hahn.

Le Singel n’est pas seulement le centre d’arts polyvalent, multi- et pluriculturel qui dans ses salles « Rouge » ou « Bleue » accueille une programmation théatrale, musicale et de danse dont la pertinence et la qualité ont, en plusieurs décennies de fonctionnement, acquis leurs lettres de noblesse bien au-delà de la cité scaldéenne. C’est aussi, grâce au dynamisme de son équipe, un infatigable défricheur de talents, découvreur et détecteur d’étoiles, futures ou montantes, rarement filantes. A maintes reprises le Singel a fait figure de précurseur au flair infaillible, étant souvent le premier en Belgique à miser sur de jeunes artistes en attente de reconnaissance.

Ainsi en a-t-il été du Budapest Festival Orchestra qui, dès 1996, à une époque où sa notoriété émergeante n’avait pas encore tout à fait franchi les frontières hongroises, s’est vu invité au Singel pour un concert Arvo Pärt – Anton Bruckner (Symphonie n° « 0 »). Expérience concluante puisque la phalange hongroise est depuis lors revenue plusieurs fois au Singel. L’année 2004 a même vu deux apparitions de l’Orchestre du Festival de Budapest, la première consacrée à Liszt et Dvorak (8e Symphonie), la deuxième, avec le Collegium Vocale de Gand, à Bartok et Stravinsky.

Créé en 1983 sous l’ère communiste par le chef d’orchestre Iván Fischer et
le pianiste Zoltán Kocsis en vue de réunir l’élite des jeunes musiciens
hongrois, l’idée au départ était de ne produire que trois ou quatre
concerts par an mais qui atteindraient chaque fois un niveau de
perfection de nature à positionner Budapest sur la carte européenne –
voire mondiale – de l’excellence orchestrale. Passant progressivement
de quelques concerts annuels à une saison complète, l’Orchestre du
Festival de Budapest est devenu incontournable dans la vie musicale de
la capitale danubienne. Parallèllement, il se produit volontiers dans
les plus importants centres musicaux du globe.

Ce 2 mai 2009 le Budapest Festival Orchestra accompagné de la violoniste américaine Hilary Hahn est donc de retour au Singel, dans le cadre d’une tournée européenne dont les étapes successives sont Eindhoven, Anvers, Francfort (Alte Oper), Munich, Metz (L’Arsenal) et Budapest où le programme sera donné trois fois, prouvant la popularité de l’orchestre dans la ville qui constitue son port d’attache.

La présence de Hiilary Hahn n’est pas adonine. C’est en effet en 1994 lors d’un concert de l’Orchestre du Festival de Budapest à l’Académie Franz Liszt de Budapest que la jeune violoniste, âgée alors de 14 ans, a fait ses débuts hors Etats-Unis, interprétant sous la houlette d’Iván Fischer la Sérénade de Bernstein. En quinze ans, la jeune soliste a parcouru le chemin que l’on sait, au point de devenir l’une des violonistes les plus célébrées de la planète. Diplomée du Curtis Institute de Philadelphie, elle fait à présent partie, âgée d’à peine 30 ans, du gotha des princes et princesses de l’archet.

Le programme choisi par le Budapest Festival Orchestra pour sa tournée du printemps 2009 est ancré dans la tradition de la Mitteleuropa qui est la sienne – et personne ne s’en plaindra, même si l’ouverture de la Pie Voleuse de Rossini en guise d’introduction s’en écarte sensiblement. L’explication réside-t-elle dans un récent cd enregistré par l’Orchestre, tout entier consacré à Rossini ? La 7e Symphonie de Dvorak est une oeuvre de commande du, et a été créée par, le Philharmonique de Londres en 1885. D’inspiration nettement brahmsienne, elle oscille entre le caractère tchèque et le romantisme « occidental ». Cette ambivalence danubienne est censée aller comme un gant à la sensibilité slave d’Iván Fischer et de son orchestre. L’on ne s’étonnera pas non plus que parmi les cinq concertos pour violon de Mozart, Hilary Hahn ait choisi le cinquième en la majeur (K. 219) composé en 1775 par un Mozart de 19 ans. L’un des thèmes du rondo final trouve en effet son inspiration dans une mélodie populaire hongroise, justifiant de la sorte pleinement sa programmation au sein du panorama mitteleuropéen proposé par l’Orchestre du Festival de Budapest.

Approfondir
Le site de l’Orchestre du Festival de Budapest: www.bfz.hu
Le site de Hilary Hahn: www.HilaryHahn.com

Illustrations
Iván Fischer (DR)
l’Orchestre du Festival de Budapest en concert à l’Académie Franz Liszt de Budapest (DR)
Hilary Hahn (DR)

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