mardi 16 avril 2024

Bicentenaire Robert Schumann 2010 Coffret cd 25 cd Sony classical

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Bicentenaire Robert Schumann
Masterworks edition
25 cd Sony classical

Pour le bicentenaire Robert Schumann (1810-1856), un rien éclipsé par celui en France, célébré à grands fracas, de Frédéric Chopin, Sony classical réédite ses joyaux sonores: l’édition anniversaire des chefs d’oeuvre ne comprend pas hélas, son unique et superbe opéra (contemporain de Lohengrin de Wagner): Genoveva, pur miracle lyrique à redécouvrir d’urgence. On espère un éditeur avisé en la matière qui nous exauce d’ici la fin 2010.
Mais quelles pépites anthologiques s’offrent à nous, alternatives ô combien délectables: écoutez dans le registre lyrique toujours, les oratorios Das Paradies und die Peri par Harnoncourt: jubilation de chaque instant grâce à l’incarnation subtile et hallucinée qu’apportent et cisèlent deux diseurs absolus en la matière: Dorothea Röschmann et Christian Gerhaher. La direction électrique scintillante du chef allemand palpite, s’embrase: une référence (enregistrement de 2005: applaudi à sa sortie par le Rédaction de classiquenews.com). Même sens du texte et engagement dramatique chez leurs confrères Bryn Terfel, Barbara Bonney, Karita Mattila dans les Scènes de Faust dirigées par Claudio Abbado en 1994 avec des Berliner cristallins (avec un vrai choeur d’enfants, convaincus, déterminés, expressifs: les Tölzer Knabenchor). Ivresse, tendresse, raffinement dynamique, fourmillement des nuances poétiques et climatiques: Schumann trouve en Harnoncourt et Abbado des ambassadeurs saisis, miraculeux, donc irrésistibles. Faiseurs de miracles, ce sont les deux piliers de ce coffret magistral.

Moindre enthousiasme en revanche, pour les symphonies version Levine (Philadelphia orchestra, 1977-1978). Les pièces pour piano seul remontent le niveau grâce aux aînés: Charles Rosen (Davidsbündlertänze, 1963), Arthur Rubinstein (Phantasiestücke, opus 12, 1975), Vladimir Horowitz (Kinderszenen, opus 15, 1982), Humoreske en si bémol opus 20 (1979). Le gros de ce volet pianistique revient surtout au dernier né de l’écurie Sony, avant Lang Lang : Evgeny Kissin (Sonates opus 11, opus 22, Carnaval opus 9: 2001; Etudes Symphoniques opus 13 et les 8 fantaisies Kreisleriana de 1990). Soulignons dans un tout autre jeu, alliant puissance et magnétisme, Bunte Blätter opus 99 par Arcadi Volodos (1998), enfin Papillons et les Variations en mi bémol majeur sur le thème de l’esprit, par Jean-Marc Luisada (2000). Et le volet dédié à la musique de chambre (Quintette avec Alicia de Larrocha et le Quatuor de Tokyo; Quatuor avec piano avec Yo-Yo Ma; les Sonates violon et piano par Pinchas Zukerman et Marc Neikrug) comme celui consacré aux lieder (Nathalie Stutzmann dans Minnespsiel opus 101, et les liederalbum für die Jugend opus 79, surtout Christian Gerghaher pour les lieder opus 40 et Sechs Gedichte aus dem liederbuch eines Malers opus 36, qui voisine avec son modèle dont il est digne héritier, Dietrich Fischer Dieskau, poète diseur inégalé dans les Dichterliebe opus 48, avec Vladimir Horowitz en 1976!!) emportent tout autant l’enthousiasme. Même respect pour les deux Requiem par Sawallisch (1988 et 1994). Coffret incontournable.

Livret très complet avec outre les indications interprétatives de rigueur, un volet documentaire consistant intitulé « Schumann et le romantisme musical » (commentaire des oeuvres par genres).

Robert Schumann: the great romantic. Masterworks edition. Oeuvres pour piano, symphonies, concertos, lieder, musique de chambre. Coffret de 25 cd, Sony classical.

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