vendredi 25 avril 2025

Maria Malibran, mezzo-soprano

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Maria Malibran
,
mezzo-soprano

Soeur de Pauline Viardot, María-Felicità García, d’origine espagnole, surnommée la Malibran, est née le 24 mars 1808 à Paris. Elle s’éteint à l’âge de 28 ans, en pleine gloire, le 23 septembre 1836 à Manchester. La Malibran incarne l’âge d’or du chant romantique et appartient au panthéon des divas légendaires, à la fois femme d’exception, chanteuse inoubliable, actrice née.

Son père, Manuel Garcia, célèbre ténor, dirigea son apprentissage musical en despote et mentor intraitable, la conduisant à se produire au devant de la scène dès l’âge de 6 ans.
A 17 ans (1825), son père organise une tournée en Amérique. Elle y rencontre son futur époux, Eugène Malibran. Mais le mariage sera de courte durée: Maria décidant d’annuler son union afin d’épouser Charles-Auguste de Bériot, compositeur et violoncelliste dont elle aura un garçon, né en 1833: Charles Wilfrid de Bériot, futur pianiste prodige. Le couple se fixe à Bruxelles (Place Ferdinand Cocq, actuelle maison communales d’Ixelles).
La tessiture de Maria Malibran lui permettait d’aborder de nombreux personnages, dont les héroïnes de Mozart, Rossini, Beethoven, Bellini et Donizetti. Très applaudie, la cantatrice compta de fervents admirateurs tels Chopin ou Liszt.

A l’été 1836, alors qu’elle était enceinte, Maria Malibran fit une chute de cheval. Affaiblie, elle continua cependant d’honorer ses engagements sur la scène, mais s’éteignit épuisée à Manchester, en septembre suivant. Son époux fit rapatrier le corps à Bruxelles, édifiant un mausolée pour la chère disparue au cimetière de Laeken.
Alfred de Musset qui lui dédia plusieurs stances, Lamartine dont un quatrain est inscrit sur sa tombe, ont cristallisé l’admiration de toute époque pour celle qui fut la chanteuse la plus célèbre de son époque. Une femme et une artiste habitée qui ne s’économisa en rien pour son public. La Malibran demeure une figure mythique et pour les divas après elle, un modèle d’abnégation et de probité artistique.

Illustration

François Bouchot, Maria Malibran en Desdemone (Rossini, Otello, 1834)

Approfondir

Lire aussi notre dossier Maria Malibran par Elvire James
1. De Maria Garcia à Maria Malibran (1808-1826)
2. A Paris, diva rosinnienne (1828-1830)

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