Télé. Juillet 2017 sur ARTE. Ce soir sur ARTE concert : The Rake’s Progress de Stravinsky depuis Aix en Provence, à partir de 21h50… C’est l’un des 9 temps forts diffusés par ARTE en juillet 2017. LIRE notre dossier complet : les temps forts concerts & opéra sur ARTE en juillet 2017
Mardi 11 juillet 2017 à 22h, sur ARTE CONCERT
En direct de l’Archevêché Aix en Provence
The Rake’s Progress
Opéra en trois actes de Igor Stravinski
Livret de Wystan Hugh Auden et Chester Simon Kallman d’après William Hogarth / Direction musicale Daniel Harding / Mise en scène : Simon McBurney / Avec Leah Hausman : Ann Trulove / Julia Bullock : Tom Rakewell, Paul Appleby : Nick Shadow / Kyle Ketelsen : Trulove / David Pittsinger : Mother Goose / Hilary Summers : Baba la Turque / Andrew Watts: Sellem / Alan Oke : Keeper of the Madhouse / Nick Shadow : Evan Hughes
Choeur : English Voices / Orchestre de Paris
Installé aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, Igor Stravinski découvre la suite de tableaux du peintre anglais William Hogarth (XVIIIè), baptisée The Rake’s Progress : le cycle pictural retrace la vie dissolue d’un libertin dans l’Angleterre du XVIIIe siècle. Grandeurs et décadence du genre humain… Stravinski a l’idée d’en tirer un opéra. Simon McBurney, homme de théâtre, et le chef Daniel Harding proposent une relecture de cette partition, entre « distance amusée et émotion vraie ».
Une fable morale mais délirante
A Venise, le 11 septembre 1951, Igor Strawinsky dirige lui-même son dernier opéra, « The Rake’s Progress », d’Igor Stravinsky, partition qui fait de l’insolence et du délire, une arme affûtée pour dénoncer les errements d’un garçon riche trop naïf. Musicalement, le compositeur revisite les perles du buffa napolitain, entre truculence et cynisme (comme il l’a fait auparavant dans son ballet Pulcinella d’après Pergolèse/Pergolesi). Si les sources de l’ouvrage sont musicales et “classiques” voire baroques, Strawinsky fait comme Richard Strauss et son librettiste le poète Hugo von Hoffmansthal quand ils réalisaient le chef d’oeuvre, du Chevalier à la rose, en 1911: Strawinsky s’inspire de la série picturale mordante du peintre britannique William Hogarth, sur le thème de “La carrière d’un libertin” (The Rake’s progress”). Facétie, lectures multiples, cocasseries et libertinages éhontés, mais surtout lecture morale un rien amère, où l’amour, le tendre amour, est aussi présent: tout dans The Rake’s progress comme opéra affirme le génie du Strawinsky dramaturge. La verve théâtrale, le cynisme musical y sont ciselés comme des diamants d’un attrait saisissant. Le néobaroque et néoclassique Stravinsky renouvelle alors le genre buffa.
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