Il a passé la cinquantaine, et son cadre paisiblement somptueux continue à accueillir quatuors (Voce, Pacifica, Schumann, Artemis), Trio (di Parma), duos, solistes (Nicolaï Lugansky, Felicity Lott), en leur joignant un orchestre baroque italien (Accademia Ottoboni). En 2007, le Festival de Divonne chemine de Corelli à Pizzetti, de Bach à Ravel, de Mozart à Mahler et Wagner.
Pour une partition aussi inhabituelle que celle écrite par Haydn en 1786, les Sept Paroles du Christ en Croix, le concert n’est pas comme tous les autres. Cela implique la présence d’un récitant, qui d’habitude lit les indications réunies dans le récit des Evangélistes. Mais ici ce récitant est le philosophe Michel Serres
L’O.P.S. et Graziella Contratto pratiquent dans l’action de diffusion régionale le mélange du classique et du contemporain : en voici un exemple, associant la 43e de Haydn, le minimalisme de Phil Glass et la création instrumentale d‘un compositeur associé, Jean-Louis Agobet, avec le Quatuor de saxophones Raschèr.
Contrechamps, le groupe genevois qui organise chaque saison de nombreux concerts et manifestations autour des musiques d’aujourd’hui, et publie revue et livres, consacre une fin de semaine en mai à explorer « la dimension du Temps », son thème général de 2006-2007. Des œuvres de Jarrell, D’Adamo, Francesconi, Huber y dialoguent avec le jeune Ligeti, Messiaen ou Bartok. L’accent est mis aussi sur la conception du temps chez Elliott Carter
Trois schubertiades, c’est ce que propose pour son 20 ème anniversaire l’association grenobloise L’Oreille en fête – Musée en musique. A trois reprises (3, 12 et 23 mai 2007), ce groupe de musique de chambre offre avec des artistes qui ont été les familiers de son parcours entre arts musicaux et visuels plusieurs des partitions les plus importantes du dernier Schubert : Quintette à deux violoncelles, les deux Trios, la Sonate D.960, la Fantaisie pour piano à 4 mains…
Butinage en trois concerts : c’est le lot des visiteurs furtifs, dans un festival qui conjuguait « hommage à Scelsi, symphonie diagonale et atelier cosmopolite ». D’un côté, le jeune Quatuor Leonos, l’Ensemble vocal Séquence de Laurent Gay, la soprano Laure-Anne Payot, l’Ensemble du Conservatoire (Jean-Jacques Balet) , et de l’autre le piano héroïque de François-Frédéric Guy pour une « Sonate » de Hugues Dufourt.
Gilbert Amy a dirigé le Conservatoire Supérieur de Lyon pendant 14 ans. Il y revient pour conduire l’Orchestre des élèves dans un programme où figurent Rossignol de Stravinsky, La Valse de Ravel, et deux de ses œuvres récentes : le Concerto pour piano, et des Mélodies sur des poèmes de l’écrivain résistant lyonnais René Leynaud, assassiné par les Allemands en 1944.
L’Orchestre Symphonique Lyon-Villeurbanne que dirige Laurent Pillot fait souvent coexister dans ses concerts les œuvres du répertoire classique-romantique et la création : à l’église lyonnaise de l’Annonciation, les 20n et 21 avril, on écoutera – avec le Chœur d’Oratorio de Catherine Molmerret – la Messe en ut majeur de Beethoven , et une partition de la compositrice Pascal de Montaigne, Sarn VI, fragment d’une vaste « œuvre en progrès », commencée en 1991.
De Pergolèse à Tüûr. A Lyon, la chapelle de la Trinité accueille l’Orchestre des Pays de Savoie (Graziella Contratto)et la Maîtrise de la Loire (Jacques Berthelon) pour un mélange programmatique du XVIIIe (Stabat Mater de Pergolèse) et du XXIe (Triptyque du compositeur estonien Erkki-Sven Tüûr), par ailleurs « régionalisé » ce printemps et cet été.
Evgeni Koroliov appartient à ces pianistes aux rares apparitions françaises, mais dont l’autorité internationale est grande. En récital à Décines, dans l’agglomération lyonnaise, il a pu donner sa mesure en duo dans J.S.Bach