Un compositeur-organiste en résidence à l’ONL jusqu’en 2010, un brillantissime spécialiste de musique française au piano, un chef de culture allemande qui aime lui aussi beaucoup la musique française : le trio Märkl-Escaich-Tharaud se lance dans les solennités de la 3e avec orgue de Saint-Saëns, et les intimités si debussystes des Nuits dans les Jardins, de Falla.
Il y a bien des manières de voyager en hiver, et si les Winterreise schubertiens sont nombreux cette saison 2007-2008 en Rhône-Alpes, le week-end chambriste qui porte ce titre pour la 12e année à Lyon se consacre cette fois non à Schubert ou Brahms, mais à une mise en miroir de Mozart et des Trois Viennois du XXe. Aperçu des lieux de programmation sur cette fin de semaine en janvier 2008
A Labeaume, Quartiers d’Hiver joue les prolongations par des concerts en différents villages de la Basse Ardèche : le Trio Elysée et Michel Moraguès clôturent la saison d’automne-hiver avec 4 compositeurs, du classicisme au modernisme.
Car il apparaît assez clairement un sous-emploi local des capacités musiciennes de haut niveau (ainsi Céladon ne donne en 2007-8 que 2 concerts à Lyon). On pourrait par ailleurs se servir davantage de l’étonnant patrimoine pictural et décoratif du Musée des Beaux-Arts (qui a une salle de concerts moderne) pour un dialogue redevenu organisé entre les arts de l’œil et ceux de l’oreille.
En réalité, toute cette galaxie où « ça s’allume » et parfois « ça s’éteint », (ou encore ça clignote, comme pour les travaux de Rémy Fombon antérieurement dans le cadre d’un Institut de Musique Sacrée) s’alimente au foyer de l’enseignement conservatorial : Ecole de Musique de Villeurbanne, Conservatoire (ex national de région) de Lyon, et surtout CNSMD...
Et il y a place, en ce ciel baroque, pour d’autres étoiles « émettrices » de plus modeste envergure. Ainsi peut-on le dire pour au moins deux petits ensembles chambristes, à géométrie et modalités variables.
Toute autre est évidemment, d’intentions et d’actions, la planète Hostel-Dieu (le groupe a gardé l’orthographe ancienne), qui après s’être identifiée à la Chapelle du vénérable Hôpital, a dû en quitter les lieux, sans que la municipalité ait pris une décision identique à celle de la Trinité.
Nous voici donc reportés à la première constellation, qui a l’immense avantage de briller dans un lieu parfaitement adéquat au projet et à sa réalisation. Il s’agit de la Chapelle de la Trinité, où tous les ans a lieu un Festival nommé Baroque. Cette situation est la résultante d’efforts persévérants, commencés il y a un quart de siècle par une équipe réunie autour d’Eric Desnoues
Donc, une carte du ciel. Mais il faut là commencer par une planète d’éclat aujourd’hui très affaibli, celle de l’Opéra, qui brilla d’une si vive lumière à la 2nde époque de l’Opéra Nouveau (Louis Erlo, Jean-Pierre Brossmann) quand fut confiée à un membre éminent de la Baroquie européenne la direction musicale même de la Maison lyonnaise.