mercredi 21 mai 2025

Benito Pelegrin

L’enterrement de Mozart. Opéra de chambre. Nyssen, Mantovani Livre illustré + cd (Editions Actes Sud)

Non, contrairement à la légende pieuse et larmoyante, Mozart, à sa mort, cortège funèbre sans personne, ne fut pas jeté à la fosse commune, pas plus qu’il ne fut empoisonné par le supposé jaloux de ses succès, Antonio Salieri (alors bien plus célèbre que lui) comme le laisse entendre le film simpliste de Milos Forman, Amadeus.

Aix en provence. Grand Théâtre de Provence, le 10 mars 2009. Lully: Cadmus et Hermione. Vincent Dumestre, direction

Cette œuvre n’est pas le premier opéra français comme on le raconte : deux ans avant, Cambert avait donné sa Pomone (1671) dont le succès considérable résonnait encore. C’est cependant le Florentin Lull(y)i qui, avec son coup l’éclat de Cadmus et Hermione (1673), sur un livret de Quinault, invente le premier opéra dit « à la française ». Si spécifiquement français, avec ses intermèdes dansés hérités du ballet de cour et son récitatif calqué...

Toulon. Opéra, le 1er mars 2009. Hector Berlioz: L’Enfance du Christ. Laurent Petitgirard, direction. Frédéric Andrau, mise en scène et scénographie

Cette Enfance du Christ, certes, « petite sainteté » comme la qualifiait Berlioz, se veut oratorio et tenter de la mettre en scène est une gageure qu’on peut pardonner à Frédéric Andrau de n’avoir pas relevée de façon convaincante : à l’impossible, nul n’est tenu. Sa scénographie, de grands degrés blancs derrière le filtre d’un voile

Aix-en-Provence. Grand Théâtre de Provence, le 19 février 2009. Good Morning, Mr. Gershwin. Spectacle de José Montalvo et Dominique Hervieu. Chorégraphie : ...

Une misérable cahute de bidonville et des tags rappelant « Porgy » est d’entrée, dans ce spectacle, un signe nouveau dans l’univers facétieux du tandem, signé cependant, comme dans tous leurs précédents ballets, de l’éclatement de la vision unitaire traditionnelle par l’utilisation de tous les niveaux scéniques: avant-scène, toit de la cabane comme ligne de crête et l’écran en toile de fond surélevée.

Marseille. Opéra, le 20 février 2009. Vincenzo Bellini: Il Pirata (1827). Fabrizio Maria Carminati, direction. Stephen Medcalf, mise en scène

Il y a 150 ans que ce Pirate a déserté nos côtes et n’écume guère les scène d’opéra, même si la piraterie a un regain sinistre sur certaines mers. Et pour cause : un rôle féminin écrasant de présence pratiquement constante, culminant sur une grande scène finale de folie que Callas avait exhumé, Caballé illustré, mais que rares sont les divas à affronter sur scène. Par ailleurs, la grande scène de folie, la première féminine de l’opéra, a été éclipsée par celles de grandes folles successives, not

Avignon. Opéra, le 22 février 2009. Jules Massenet: Manon. Patrizia Ciofi… Vincent Barthe, direction. Nadine Duffaut, mise en scène

Patrizia Ciofi, c’est cette grande dame du chant international qui, loin de cultiver ses succès, prend le risque de prises de rôles, il y a peu, à Avignon, Leïla des Pêcheurs de perles et, aujourd’hui, Manon, qui nécessite vélocité et agilité dans l’air virtuose du II mais aussi un solide médium dramatique dans la scène de Saint-Sulpice. Même si la voix accuse une certaine fatigue dans l’air du Cours-la-Reine, chez cette grande artiste

Marseille. Bibliothèque Gaston Defferre, le 17 février 2009. Portraits composés: Schœnberg en regard de la jeune génération. Ensemble Télémaque. Raoul Lay, direction

Il y a de quoi s’étonner ou être choqué : l’Ensemble Télémaque, qui fait rayonner la musique contemporaine et le nom de Marseille bien loin de son ingrate cité, n’a droit de cité qu’en quelques lieux qui veulent bien s’ouvrir à lui, condamné à l’errance faute de lieu fixe pourtant nécessaire à son remarquable travail. C’est la Bibliothèque départementale Gaston Defferre qui eut l’heureuse idée de recevoir ses « Portraits composés »

Marseille. Foyer de l’Opéra. 22 et 23 janvier 2009. Récital du Cnipal.

Ce premier récital de l’année nous a permis d’entendre quatre jeunes stagiaires, deux soprani françaises, et deux barytons, un Chinois et un Georgien. Joana Malewski, née à Paris, déploie les irisations d’un timbre lumineux de soprano lyrique, aérien, en rondeur, aux vocalises et aigus faciles dans Rossini et Donizetti,

François Noudelmann: Le Toucher des philosophes (Editions Gallimard)

Nietzsche, noblement drapé dans les plis du vent des cimes alpestres et de la plus hautaine des philosophies, ciselé dans le marbre de ses aphorismes ; Sartre tutoyant, sinon Castor, les puissances du monde, les interpellant, haranguant le peuple juché sur un tonneau ...

Toulon. Opéra, le 30 janvier 2009. Georges Bizet: Les Pêcheurs de perle. Ballet et orchestre de l’Opéra de Toulon. Claude Schnitzler, direction. Nadine Duffaut,...

Sur les planches de l'Opéra de Toulon, Nadine Duffaut, nous offre un nostalgique voyage dans le temps, aux couleurs tendrement fanées : un cadre de scène orientalisant, une vaste estampe en toile de fond, des femmes indiennes au bain parmi des arbres immenses d’un romantisme stylisé. Latéralement, des panneaux de vague plage nue (décor Emmanuelle Favre). Les costumes indiens de Danielle Barraud,...

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