Hændel pour les Français, Händel, puisqu’il faut l’appeler par son nom, du moins dans sa version d’origine allemande -encore que le Handel de la transcription en Angleterre, sa patrie d’élection si l’Italie fut sa patrie du cœur- est juste phoniquement et musicalement en anglais, et permet le jeu de mots british avec le verbe « handel », manier, manipuler, d’où ce « Handel with care ! » en hommage au 250 e anniversaire...
Hændel pour les Français, Händel, puisqu’il faut l’appeler par son nom, du moins dans sa version d’origine allemande -encore que le Handel de la transcription en Angleterre, sa patrie d’élection si l’Italie fut sa patrie du cœur- est juste phoniquement et musicalement en anglais, et permet le jeu de mots british avec le verbe « handel », manier, manipuler, d’où ce « Handel with care ! » en hommage au 250 e anniversaire...
Il y a donc cette Athalie (1845) que l’on découvre en France, sur des extraits dramatiques du texte de Racine, plus que « musique de scène », sorte d’oratorio pour orchestre, chœur et trio féminin de voix et quelques acteurs qui déclament sur la musique à la façon des mélodrames de Jiri Benda, si en faveur, après Rousseau, au XVIII e siècle.
À mesurer cette Traviata à toutes celles montées aux Chorégies, cette dernière est à marquer d’une pierre blanche dans les pierres démesurées du théâtre antique. Conjonction heureuse d’une homogène distribution dans la finesse, d’une direction d’orchestre intimiste et d’une mise en scène qui sait jouer de la grandeur publique et multitudinaire du cadre pour souligner la solitude intérieure de l’héroïne, cette Violetta Valéry,
Mireille est rare mais son public, nombreux. Elle revient en force. Toulon l’a démontré il y a exactement deux ans, après Avignon et, bientôt, elle fera l'ouverture de la première saison de Nicolas Joël à l'Opéra de Paris, en septembre, avant Orange l’été prochain. L’héroïne de Mistral est toujours fort bien accueillie en son pays et tant pis pour les snobs...
Il ne reste que quelques mois de sa fulgurante vie à Bellini (1801-1835), au sommet de sa gloire et des honneurs, lorsque sont créés à Paris ses « Puritains », opéra inspiré des Têtes rondes et cavaliers d’Ancelot et Saintine, drame dans le goût romantique à la Walter Scott. La vieille recette des amours contrariées par les clans opposés des familles des deux amants...
À quelque chose malheur est bon, ou moins mauvais : faute de Céline Scheen (accident), soprano qu’on eût aimé découvrir, on dépêcha en urgence de Vienne María Cristina Kiehr qui n’est plus une découverte ici où le public l’a adoptée; faute de Mara Galassi et sa harpe merveilleuse, nous découvrîmes Elena Spoti et la sienne, magique. Mais nous avions cependant, pour ce beau fruit musical, le noyau dur de Concerto Soave en la personne de ses fondateurs, María Cristina Kiehr et Jean-Marc Aymes
Cette production d’Angers-Nantes Opéra avait obtenu le Prix Claude Rostand du syndicat Professionnel de la Critique en 2007, le public marseillais lui a fait un triomphe mérité. L’œuvre, exceptionnelle, a trouvé une scène et une fosse à sa hauteur.
Une calèche, sur les routes entre Vienne et Prague, poussière, cahots : on doit imaginer Mozart écrivant dans ces conditions, traçant à la hâte des notes, des airs et son élève Süssmayer des récitatifs pour l’opéra qu’on lui a commandé pour célébrer, le 6 septembre 1791, le couronnement comme Roi de Bohème de Léopold II,...