Marcos Portugal: Missa Grande, Grande Messe (1782)Paris, Invalides. Jeudi 10 février 2011 à 20h

Marcos Portugal
(1762-1830)
Missa Grande, 1782-1790

Jeudi 10 février 2011
Paris, Cathédrale St-Louis des Invalides
Echos des musiciens naviguant de part et d’autre de l’Atlantique

Joyau de la musique sacrée brésilienne…

Grand concert aux Invalides à Paris… C’est un programme d’une heure et dix minutes (sans entracte) qui permet la redécouverte d’un compositeur oublié, tout au moins injustement méconnu en Europe, Marcos Portugal dont l’oeuvre marquée par le raffinement portugais de l’âge classique, reste la plus importante du Brésil romantique. Premier compositeur à la Cour des Rois Portugais au Brésil (1811), puis premier musicien du Brésil indépendant (1821), Marcos Portugal dépasse le cadre européen et crée la musique brésilienne romantique. Le concert des Invalides du 10 février 2011 permet la redécouverte d’une partition flamboyante, alternant choeur et chant soliste, qui affirme le tempérament d’une musique vive, ardente, spécifique à la culture musicale extraeuropéenne de la période classique et romantique. Au service d’une partition inédite, les meilleures interprètes de la nouvelle génération, Bruno Procopio et son ensemble le Sans Pareil, ainsi que le nouveau choeur L’Echelle (Caroline Marçot et Charles Barbier, direction artistique), s’engagent pour une éblouissante aventure. Résurrection majeure.


Le concert intitulé « Outre-mers… », évocation des métissages porteurs d’une écriture féconde, propose la reconstitution de la Missa Grande (ca. 1782-90) de Marcos Portugal ponctuée de plain-chant, et de Quetzal (2002) de la compositrice contemporaine Caroline Marçot… Echos des musiciens naviguant de part et d’autre de l’Atlantique, entre Portugal et Brésil, il s’agit d’éclairer les dialogues fertiles d’un continent à l’autre.

Le label Paraty, premier label indépendant à avoir remporté la victoire de la musique classique du meilleur enregistrement de l’année, en 2010, publiera l’enregistrement discographique de ce programme événement.

Marcos Portugal
Missa Grande

Caroline Marçot
Quetzal

Choeur l’Échelle,
Caroline Marçot & Charles Barbier, direction
Ensemble Le Sans-Pareil
Bruno Procopio, orgue et direction

Réservation préalable par téléphone: 01 44 42 35 07 (du lundi au vendredi, 10h-12h, 14h-16h) à l’adresse: [email protected]. Prix: 7 et 9 euros.

Le concert événement dédié à la Missa Grande de Marcos Portugal poursuit la série des concerts Paraty à Paris.
Découvrez toute la saison 2010-2011 des concerts Paraty à Paris, présentés par Bruno Procopio

Caroline Marçot (1974)

Sensibilisée par le phénomène sonore dans ses trois dimensions (élaboration, interprétation, perception) Caroline Marçot est une musicienne accomplie, qui
chante, dirige, compose. Ses oeuvres ont déjà été crées et reprises à la Cité de la Musique, à la Maison de la Radio, au Théâtre du Châtelet ou à la Villa Médicis à Rome, interprétées par la Cappella Amsterdam, le Choeur de Chambre d’Helsinki, les Cris de Paris, EMO Ensemble, le Jeune Choeur de Paris, la Maîtrise Notre-Dame de Paris, Musicatreize, l’Orchestre Baroque de Finlande, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, les Solistes XXI, …

Marcos Portugal a été formé par de grands maîtres tels João de Souza Carvalho ou José Joaquim dos Santos. Grâce à ses dons prodigieux, il ne tarde pas à se faire remarquer et rencontre la famille royale, le 4 décembre 1782. S’ensuit une première commande de la Reine : la Messe avec instrumentarium jouée avec grand cérémonial au Palais de Queluz.

Marcos Portugal arrive au Brésil le 11 juillet 1811. L’ambition du Prince régent pour le compositeur est prometteuse: le souverain lui confie l’éducation de ses enfants, mais aussi le poste, envié, de compositeur principal du Brésil colonial. Marcos Portugal s’affirme ainsi comme le premier musicien brésilien de l’âge romantique extraeuropéen. Après le départ du Brésil de la famille royale en 1821, le compositeur décide de rester dans le Nouveau Monde, au service du nouveau Monarque. Il obtient la nationalité par la première constitution brésilienne et se voit confier la composition du premier Hymne d’Indépendance du Brésil (1822).

Marcos Portugal a sans doute été le plus important compositeur luso-brésilien de tous les temps. Connu en Europe pour ses innombrables ouvrages dans le domaine de l’opéra, l’essentiel de son oeuvre est pourtant dédié à la musique religieuse. L’ensemble des ses oeuvres écrites pour la Chapelle Royale à Rio de Janeiro (Brésil) représente 130 ouvrages, dont des pièces monumentales comme la Missa Grande.

Encore embryonnaires, les recherches musicologiques peinent à mesurer l’ensemble de son travail au Brésil, mais les plus importantes de ses messes, Mâtinas et Te Deum sont restées dans le répertoire usuel des cathédrales brésiliennes et portugaises pendant plus de cent ans après sa disparition en 1830.
La Missa Grande de Marcos Portugal (circa 1782-1790) connaît une diffusion géographique immédiate: sa matière musicale, si riche et flamboyante, véritable démonstration et accomplissement d’un génie de 20 ans, est utilisée dans un cadre liturgique et paraliturgique, un siècle après sa création.
L’oeuvre est inspirée du style « concertato » et exploite avec finesse les alternances entre choeur et solistes.
Commandée par la famille royale portugaise, probablement en 1782 pour les festivités dédiées à Sainte Barbe, la Messe est d’abord créée pour grand orchestre, puis renaît dans une seconde version écrite par l’auteur, pour choeur et basse continue: effectif plus facilement recomposable au fur et à mesure des reprises. La deuxième version autographe répond au succès de l’oeuvre et à la volonté de nombreux aristocrates, désireux de la produire mais disposant de moyens plus modestes que la Chapelle Royale

cd
Le label Paraty défend depuis ses débuts la résurrection de l’oeuvre de Marcos Portugal. Le label fondé par Bruno Procopio, a édité en 2008, ses Matinas do Natal, perle de ferveur sacrée (2 cd Paraty). Coup de coeur de la Rédaction de classiquenews au moment de leur publication.