REMBRANDT 2019… Mort en 1669, Rembrandt Van Rijn (né en 1606) est à la fête le 4 octobre 2019 qui marque le 350 ème anniversaire de sa mort. Amsterdam sa ville natale souligne le génie du peintre baroque capable de renouveler la leçon ténébriste (clair obscur) du Caravage et d’offrir un nouveau type de portrait (cadrage, éclairage, proximité sujet/spectateur) grâce entre autres à une technique picturale virtuose et franche qui perfectionne le principe des empâtements. Le relief et cette impression de « 3D » s’en trouvent accentués, assimilant les autoportraits de l’artiste aux ancêtres de nos selfies sur instagram… rien de moins : c’est du moins ce que les commentateurs et les spécialistes du peintre hollandais, soucieux de moderniser son image, veulent nous faire accroire. Il y a même des chercheurs récents qui ayant percer le mystère technique de Rembrandt identifient les ingrédients de sa palette texturée et nacrée : (Rembrandt utilisait la plombonacrite : soit un mélange d’oxyde de plomb et d’huile de lin particulièrement siccative qui produisent cet effet de relief en 3 D… ). A la fin de sa vie, au début des années 1660, seul dans sa maison, Renbrandt devient ce viel « hibou » solitaire, ami d el’ombre nocturne qui peint l’obscur et le mystère des visages… La pâte, la texture, les effets visibles du pinceau à la surface font aujourd’hui de Rembrandt un génie célébré de la sensualité picturale, – un maître qui après Titien, tisse concrètement un enchevêtrement de matière sur la surface des tableaux. Son art est avant tout sensuel et organique, réaliste et dramatique. Et le nombre d’autoportraits sidère par le questionnement sur la représentation, le sens de la peinture, l’illusion du métier pictural que le principe / l’exercice suscite.

Un peintre baroque visionnaire : Rembrandt 2019

Rembrandt, génie de la pâte, précurseur du selfy

Dans son œuvre les sujets liés à la musique sont rares. Ce qui n’est pas le cas de son contemporain Vermeer, lui aussi marqué par la question du réalisme et du clair obscur, mais ans un touche plus sage, et lus discrète, et dans une palette plus colorée.
Même s’il reste surtout réaliste, Rembrandt qui a abondamment peint son quotidien, ses amis, ses proches, a peu fréquenté les musiciens quand Vermeer ou Ter Borch en ont fait leur quasi spécialité (nombreux concerts). Dans l’oeuvre de Rembrandt à peine quelque portraits théâtralisés où l’instrument est surtout un accessoire qui sert la franchise du portrait concerné. Chez Rembrandt, pas de poésie musicale comme chez Vermeer, mais le questionnement permanent sur la réalité de la présence humaine.

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AMSTERDAM… Pour célébrer le 350ème anniversaire de la mort de Rembrandt, vous irez visiter la rétrospective organisée par le Rijksmuseum, réunissant l’ensemble de l’oeuvre de Rembrandt dans les collections hollandaises. Un must absolu pour les connaisseurs : ”  2019 : The Year of Rembrandt “.
Plus d’infos, plus de données sur le sujet : https://www.rijksmuseum.nl/en/the-year-of-rembrandt / avec la restauration de la fresque sociale, fleuron des collections du Rijksmuseum, La ronde de nuit (1642)…
https://www.rijksmuseum.nl/en/restoration-nightwatch

Illustration ci-dessus : rare thème musical chez Rembrandt, un berger flûtiste (flûte ou chalumeau / bâton de marcheur tenu à l’épaule droite). Le modèle est un autoportrait du créateur relativement jeune ; c’est surtout une figure de fantaisie né de la conception du peintre hollandais (dont se souviendra évidemment Fragonard au XVIIIè). La chevelure dans l’ombre, le visage illuminé, la vivacité des deux mains sur l’instrument enrichissent l’effet d’instantané et de dramatisation. Qu’il soit ou non de la main de Renmbrandt, la disposition est attribuable à l’atelier du maître… (DR)