BOIELDIEU : LA DAME BLANCHE – 15 dĂ©c – 18 janv 2022. Créée en dĂ©c 2020, sans public, la production reprend du service pour 12 dates et 5 théùtres dont une rĂ©sidence de 5 dates Ă lâOpĂ©ra de Renens pour NoĂ«l (28 dĂ©c 2021- 3 janv 2022). Lâouvrage est un modĂšle du genre gothique fantastique et fonde les caractĂšres de lâopĂ©ra romantique français en 1825, Ă lâheure oĂč le pouvoir monarchique renforce la faveur de lâopĂ©ra italien avec la prĂ©sence de Rossini, compositeur officielâŠ
LE DERNIER OPERA DE BOIELDIEU, LE PLUS SUCCES DU COMIQUE. Avant Carmen (Bizet, 1875), La Dame Blanche de Boieldieu, créée en 1825, est le succĂšs le plus retentissant de lâOpĂ©ra-Comique. Les parisiens se passionnent pour le genre fantastique et surnaturel, gage Ă lâopĂ©ra, de tableaux vivants dâun onirisme spectaculaire, Ă la fois terrifiant et surprenant : dĂ©cors, machineries, situations, mouvement des chanteurs rivalisent avec le grand genre noble par excellence, la peinture dâhistoire, que lâamateur peut analyser au musĂ©e et au Salon ; dans le cas de La Dame Blanche, dont le titre renvoie aux apparitions fantomatiques et aux spectres Ă©vanescents, les chiffres parlent ; jusquâen 1926, prĂšs de 1670 reprĂ©sentations de lâĆuvre au Comique. De fait, la place face Ă lâentrĂ©e du théùtre est nommĂ©e place Boieldieu en 1851. LâĆuvre influence Rossini, Adam, Bizet, Offenbach, Delibes, Chabrier.
Lâheure est au retour des Italiens en France avec lâhĂ©gĂ©monie de Rossini qui en 1825 triomphe avec le festival de virtuositĂ© lyrique, Le Voyage Ă Reims. Boieldieu compte Ă©crire un opĂ©ra français, adoptant la mode troubadour, cette affection gĂ©nĂ©ralisĂ©e pour les drames gothiques ; Carl Maria von Weber dont le FreischĂŒtz (1821) puisait dĂ©jĂ Ă la mĂȘme poĂ©sie du merveilleux, nâhĂ©site pas Ă dĂ©clarer: « Câest le charme, câest lâesprit. Depuis Les Noces de Figaro de Mozart on nâa pas Ă©crit un opĂ©ra-comique de la valeur de celui-ci »
Au scĂšnes surnaturelles, François-Adrien Boieldieu (1775-1834) enchaĂźne les mĂ©lodies sĂ©duisantes : ainsi les « tubes » que sont lâair de George du premier acte : « Ah ! Quel plaisir dâĂȘtre soldat », la ballade de Jenny, les couplets de Marguerite, lâair dâAnna au III : « Enfin, je vous revois ». Boieldieu allie le genre lĂ©ger du Comique et des accents purement romantiques. Le compositeur sâinspire en particulier de deux romans Ă succĂšs de Walter Scott (1771-1832), Guy Mannering (1815) et Le MonastĂšre (1820).
INTROSPECTION ROMANTIQUE. Ainsi ce focus psychologique qui recherche lâintĂ©rioritĂ© et le sentiment du hĂ©ros George : il doit comprendre ce que lie le prĂ©sent de lâaction et son propre passĂ© ; lâassurance du soldat (« Quel plaisir dâĂȘtre soldat ») cache en vĂ©ritĂ© une fragilitĂ© et un questionnement qui fonde tout le drame : en recouvrant la mĂ©moire des lieux et des ĂȘtres connus, George retrace le fil de sa vie et se rĂ©vĂšle Ă lui-mĂȘme (acte III : « DâoĂč peut naĂźtre cette folie ? DâoĂč vient ce que je ressens ? »). La Dame Blanche personnifie en rĂ©alitĂ© la rĂ©surgence du passĂ© qui fait effraie et fait peur quand elle nâest que lâinstrument dâune vĂ©ritĂ©, laquelle ne demande quâĂ ĂȘtre dĂ©voilĂ©e. Musicalement, Boieldieu conçoit la texture du surnaturel grĂące aux alliages dâinstruments suggestifs : usage du chromatisme, de nappes de cordes immobiles oĂč rayonne le timbre voilĂ© du cor solo ou le chant hypnotique de la harpe. Câest lâinstrument du glissement vers le surnaturel. Lâapproche des SiĂšcles et de Nicolas Simon cultive les couleurs dâorigine et le format historique des instruments dâĂ©poque⊠dont les instruments berlioziens particuliĂšrement utilisĂ©s alors sur la pĂ©riode (dĂ©cennie 1820).
AchevĂ© en 29 jours, La Dame Blanche indique le dernier style de Boieldieu assistĂ© par ses Ă©lĂšves, Adolphe Adam et ThĂ©odore Labarre (1805-1870) : il achĂšve lâouverture, la veille de la gĂ©nĂ©rale. De lâaction gothique Ă©cossaise, Boieldieu fait un drame romantique français. Wagner y voyait : « un modĂšle de ce que le gĂ©nie français a proprement tirĂ© de soi-mĂȘme ».
TRANSPOSITION ANIMALIERE. Dans cette nouvelle production, chaque profil psychologique est Ă©clairĂ© selon une grille animaliĂšre : « le jeune premier, vaillant petit soldat, est un oiseau sans nid qui perd ses plumes ; le mĂ©chant Gaveston, un scarabĂ©e plus Ă©lĂ©gant quâil nây paraĂźt ; la jeune Anna, un insecte capable de se mĂ©tamorphoser »⊠Les situations, les confrontations et leurs enjeux gagnent en clartĂ©. Dâautant que les dialogues dâorigine ont Ă©tĂ© réécrits, actualisĂ©s. Ainsi est rĂ©vĂ©lĂ© « un conte Ăąpre, beau et inquiĂ©tant. Ce nâest pas le bonheur dâun monarque retrouvĂ© dont il est question, mais de la prison dans laquelle les peuples sâenferment eux- mĂȘmes en ayant peur de lâinconnu ».
La Dame blanche de François-Adrien BOIELDIEU
Nouvelle production présentée par la Co (opéra) tive
Création captée sans public le 11 décembre 2020
Création public le 9 nov 2021 (CompiÚgne)
Mise en scĂšne : Louise VIGNAUD
Orchestre LES SIĂCLES
Nicolas SIMON, direction
Théùtre ImpĂ©rial de COMPIĂGNE
les 9 et 10 novembre 2021
Théùtre Ledoux, Besançon
mercredi 15 décembre 2021 à 19h
jeudi 16 décembre 2021 à 20h
Opéra de Rennes
mardi 28, mercredi 29 et vendredi 31 décembre 2021 à 20h,
samedi 1 janvier 2022 à 16h et le lundi 3 janvier 2022 à 14h30 (scolaire)
Théùtre de Cornouaille, Quimper
mercredi 5 et jeudi 6 janvier 2022 Ă 20h
Théùtre Raymond Devos, Tourcoing
vendredi 14 janvier 2022 Ă 20h
dimanche 16 janvier 2022 Ă 15h30
Le Bateau Feu, Dunkerque :
mardi 18 janvier 2022 Ă 20h
mercredi 19 janvier 2022 Ă 19h
A PROPOS DE LA CO(OPERA)TIVEÂ
La Co(opĂ©ra)tive est un collectif de 6 théùtres (Le Bateau Feu, ScĂšne nationale de Dunkerque / Théùtre de Cornouaille, ScĂšne nationale de Quimper / Les 2 scĂšnes, ScĂšne nationale de Besançon / Théùtre ImpĂ©rial, OpĂ©ra de CompiĂšgne, LâOpĂ©ra de Rennes et lâAtelier Lyrique de Tourcoing) ; il sâengage depuis 2014 Ă faire rayonner lâopĂ©ra partout en France. A son actif, dĂ©jĂ la crĂ©ation de cinq spectacles soit 80 reprĂ©sentations dans prĂšs de 30 théùtres en France et Ă lâĂ©tranger, sensibilisant plus de 45.000 spectateurs.
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________________________________________________________________________________________________ BOIELDIEU : La dame blanche Les sites des théùtres de la CO OPERA TIVE La dame Blanche sur le site de la co opĂ©ra tive LIRE aussi notre prĂ©sentation de lâopĂ©ra comique La Dame Blanche de Boieldieu par la Co OpĂ©ra tive : _________________________ AUX ORIGINES DE LâOPERA ROMANTIQUE FRANCAIS⊠Les airs de Boieldieu tiennent dâautant de tubes qui ont marquĂ© les esprits : air de George du premier acte : « Ah ! Quel plaisir dâĂȘtre soldat », la ballade de Jenny, les couplets de Marguerite, lâair dâAnna du troisiĂšme acte : « Enfin, je vous revois ». Boieldieu sait habilement mĂȘlĂ© comĂ©die et profondeur, lĂ©gĂšretĂ© et romantisme. Au coeur du drame, George est ce hĂ©ros en quĂȘte dâidentitĂ©, qui a perdu la mĂ©moire puis la retrouve « DâoĂč peut naĂźtre cette folie ? DâoĂč vient ce que je ressens ? » (acte III). MaĂźtre du fantastique, Boieldieu cisĂšle aussi les accents purement surnaturels de la partition quand paraĂźt la Dame Blanche⊠au son du cor, timbre de lâaccomplissement magique. Câet dâailleurs tout lâapport des SiĂšcles sous la direction de Nicolas Simon que dâoffrir lâacuitĂ© caractĂ©risĂ©e des timbres propre aux instruments historiques (en lâoccurrence ceux de lâorchestre berliozien). ________________________________________________________________________________________________ François-Adrien Boieldieu (1775 â 1834) Mise en scĂšne : Louise Vignaud Georges Brown, jeune officier anglais (tĂ©nor) : Sahy Ratia Le CortĂšge dâOrphĂ©e / direction : Anthony Lo Papa ________________________________________________________________________________________________ 15 reprĂ©sentations, du 6 nov 2020 au 5 fĂ©v 2021 mar 1 et mer 2/12/20 â Quimper – Le théùtre de Cornouaille, 20h mar 19/01/21 â Besançon – Les 2 ScĂšnes – Théùtre Ledoux – 20h ________________________________________________________________________________________________ PLUS DâINFOS sur le site la CO OPERA TIVE : VOIR la page dĂ©diĂ©e Ă La Dame Blanche COMPTE-RENDU, critique opĂ©ra. PARIS, OpĂ©ra-Comique, le 20 fĂ©v 2020. BOIELDIEU : La Dame blanche. Pauline Bureau / Julien Leroy. Le soir de la premiĂšre de La Dame Blanche, le 10 dĂ©cembre 1825, les musiciens de lâOpĂ©ra-Comique (oĂč lâon reprend donc lâouvrage ces jours-ciâŠ) vinrent donner la sĂ©rĂ©nade Ă François-Adrien Boieldieu sous ses fenĂȘtres. Quand il sâagit de faire monter tout le monde chez le Maestro, il y eut des problĂšmes de place. Rossini, qui habitait le mĂȘme immeuble, ouvrit son appartement et câest chez le champion de la clartĂ© latine que fut cĂ©lĂ©brĂ© le triomphe de la vogue des fantĂŽmes et des chĂąteaux hantĂ©s (Ă©cossais). Car Ă lâĂ©poque, lâopĂ©ra suivait la mode et Walter Scott faisait alors fureur.  Â
Le problĂšme est que le livret sâavĂšre un dĂ©fi Ă la bonne volontĂ© des metteurs en scĂšne et des spectateurs : cette histoire dâhĂ©ritier dâune grande famille Ă©cossaise, ignorant de sa vĂ©ritable identitĂ©, qui se retrouve sans faire exprĂšs dans le chĂąteau de ses ancĂȘtres et dĂ©cide de la racheter avec lâaide discrĂšte dâune jeune orpheline dont il est amoureux depuis quâelle lâa sauvĂ© Ă lâissue dâune bataille⊠prĂȘte en effet Ă sourire gentiment. Mais le ridicule culmine quand la demoiselle se dĂ©guise en fantĂŽme (la fameuse « Dame blanche ») pour lui donner des conseils sans quâil reconnaisse lâobjet de sa flamme⊠Fort bien dirigĂ©e par le jeune chef français Julien Leroy trĂšs Ă lâaise dans la lĂ©gĂšretĂ© du propos, lâĂ©quipe vocale (entiĂšrement française) fait ce quâelle peut, et la conviction du jeu ferait presque tomber toute rĂ©serve. Dans le rĂŽle-titre, la jeune soprano Elsa BenoĂźt (Anna) est une bien belle dĂ©couverte et lâon goĂ»te particuliĂšrement Ă son timbre Ă la fois charnu et ductile, qui lui permet dâaffronter avec aisance les nombreuses vocalises de sa partie. Le timbre sec et anguleux de Sophie Marin-Degor retire en revanche toute sĂ©duction au personnage de Jenny. Dans le rĂŽle de George Brown, notre tĂ©nor rossinien national Philippe Talbot fait un sort Ă ses deux airs « Ah quel plaisir dâĂȘtre soldat ! » (si proche de « Ah mes amis quel jour de fĂȘte » de Tonio) et « Viens, gentille dame », et lâon apprĂ©cie – Ă dĂ©faut dâune puissance et projection toujours suffisantes – sa nettetĂ© vocale, son irrĂ©prochable diction, et ce charme quâon associe immĂ©diatement Ă la galanterie française. Quant Ă la mise en scĂšne, confiĂ©e Ă Pauline Bureau (qui avait dĂ©jĂ montĂ© ici-mĂȘme Une BohĂšme, notre jeunesseâŠ), elle peut paraĂźtre un peu sage mais sâavĂšre nĂ©anmoins dĂ©licate, le spectacle Ă©tant truffĂ© de dĂ©tails dâun humour subtil. Il respecte la naĂŻvetĂ© de cette fable quâelle met en scĂšne comme le plus charmant des contes de fĂ©es. Sous sa direction, lâexcellent chĆur Les ElĂ©ments, presque devenu les protagonistes, participent Ă lâaction Ă lâĂ©gal des solistes, mĂȘme si le monumental dĂ©cor conçu par Emmanuelle Roy ne facilitent la direction dâacteurs, au demeurant assez discrĂšte en ce qui concerne les solistes. Mais nous nâavons pas boudĂ© notre plaisir de cette plaisante redĂ©couverte, Ă lâinstar dâun public parisien visiblement sous le charme de cette musique !
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Compte-rendu, critique opĂ©ra. Paris, OpĂ©ra-Comique, le 20 fĂ©vrier 2020. François-Adrien BoĂŻeldieu : La Dame blanche. Pauline Bureau / Julien Leroy.  La Dame Blanche, jouĂ©e 1637 fois entre 1825 et 1900, est lâun des plus grands succĂšs lyriques Ă Paris. Lâouvrage offre une Ă©criture qui fait la synthĂšse entre Donizetti, Bellini, BizetâŠ. entre autres et introduit dans le style de Scott, le genre Troubadour et gothique, funambulique et fantastique, spectral et onirique. Son format et son inspiration annonce Robert le diable de Meyerbeer, Faust de Gounod (et jusquâau TrĂ©sor de Rackam le rouge de HergĂ©.)⊠Boieldieu fixe ainsi le goĂ»t gothique et romantique des annĂ©es 1820 pour les spectres de femmes dĂ©cĂ©dĂ©es, hantant chĂąteaux ou sites forestiers. La production de la Salle Favart qui reprend lâun de ses drames historiques, regroupe plusieurs solistes français, prometteurs : Philippe Talbot (George / Julien), Elsa Benoit (Anna / La dame blanche), JĂ©rome Boutillier (Gaveston), Yann Beuron (Dickson), Aude ExtrĂ©mo (Marguerite), Sophie Marin-Degor (Jenny),⊠sous la direction de Julien Leroy. ________________________________________________________________________________________________ PARIS, OpĂ©ra Comique ________________________________________________________________________________________________ 6 reprĂ©sentations Ă PARIS Orchestre national dâĂle de France SYNOPSIS / ARGUMENT ________________________________________________________________________________________________
VIDEO extraits ENTRETIEN OpĂ©ra Comique 2020 ________________________________________________________________________________________________ OUVERTURE, composĂ©e par Adam, l’Ă©lĂšve de Boieldieu – durĂ©e : 8mn Michel SĂ©nĂ©chal chante La Dame Blanche – durĂ©e : 8mn OpĂ©ra en ligne : La Dame Blanche depuis l’OpĂ©ra de Rennes (streaming)
OpĂ©ra en ligne. BOIELDIEU : La dame Blanche, ven 11 dĂ©c 2020, depuis lâOpĂ©ra de Rennes, 19h30. La production mise en scĂšne par Louise Vignaud et dirigĂ©e par Nicolas Simon Ă la tĂȘte de lâOrchestre sur instrument ancien des SiĂšcles (19 instrumentistes) devait ĂȘtre créée Ă CompiĂšgne (6 nov dernier) puis tourner en France cette saison (15 reprĂ©sentations dans 6 théùtres). L’ensemble de la tournĂ©e est reportĂ©e Ă l’automne-hiver 2021-2022. La captation du 11 dĂ©c 2020 devrait dĂ©voiler la rĂ©ussite du projet. François-Adrien Boieldieu (1775 – 1834) Ă©blouit par sa grĂące mĂ©lodique, son sens du théùtre et sa pĂ©tillance contrastĂ©e dans la succession des tableaux. La Dame Blanche est créé le 10 dĂ©cembre 1825 Ă lâOpĂ©ra-Comique Ă Paris ; lâĆuvre est lâemblĂšme de lâopĂ©ra comique romantique français, se dĂ©roulant en Ecosse vers 1759…
Avec Sahy Ratia (Georges Brown) ; Fabien Hyon (Dikson), Sandrine Buendia (Jenny, sa femme), Caroline Jestaedt (Anna, pupille de Gaveston)âŠ
Nouvelle production / Version inédite pour 14 chanteurs / 19 instrumentistes
Diffusion en streaming gratuit
Vendredi 11 décembre 2020, 19h30
Facebook live sur France 3 Bretagne
TVR, tébéo, tébésud
http://www.lacoopera.com
http://www.lacoopera.com/la-dame-blanche
http://www.classiquenews.com/la-dame-blanche-de-boieldieu/
« LâĂ©criture de François-Adrien Boieldieu  (1775-1834)  influence toute une gĂ©nĂ©ration de compositeurs français depuis son Ă©lĂšve Adolphe Adam (1803-1856) jusquâĂ Georges Bizet (1838-1875), LĂ©o Delibes (1836-1891) et Emmanuel Chabrier (1841-1894). En aoĂ»t 1824, Rossini sâest installĂ© Ă Paris oĂč sur la scĂšne du Théùtre-Italien, il triomphe avec Le Voyage Ă Reims (1825). Son rival, Boieldieu compose ce dernier chef dâĆuvre, reprenant un projet amorcĂ© par Scribe en 1821. Scribe sâinspire de deux romans de Walter Scott (1771-1832), : Guy Mannering (1815)  et  Le MonastĂšre  (1820). Avant Wagner trĂšs admiratif de lâouvrage, Weber sâĂ©crit : « Câest le charme, câest lâesprit. Depuis Les Noces de Figaro de Mozart on nâa pas Ă©crit un opĂ©ra-comique de la valeur de celui-ci ».
La Dame Blanche de Boieldieu
BOIELDIEU : La Dame Blanche, 6 nov 2020 – 5 fĂ©v 2021. CrĂ©ation. Ăcosse, 1759. Un chĂąteau, abandonnĂ©, dresse ses ruines encore majestueuses. Autrefois y vivaient les Avenel qui ont du fuir. Protectrice du site chargĂ©e dâhistoire, la mystĂ©rieuse dame blanche, apparition qui fascine et effraie tout autant. Mais le cupide Gaveston souhaite sâapproprier tant de patrimoine dĂ©laissĂ©, tandis que les paysans demeurent fidĂšles Ă la mĂ©moire des Avenel. Surgit George, soldat solitaire Ă la recherche dâun amour perdu⊠Sur le livret de Scribe, Boieldieu signe un ouvrage propre aux annĂ©es 1825, influencĂ© par le gothique fantastique de Walter Scott, et le goĂ»t pour le genre historique (plutĂŽt monarchique). LâopĂ©ra-comique Ă lâĂ©poque de la Restauration tend Ă louer un ordre harmonieux perdu (sacralisation des Avenel et de leur hĂ©ritier loyal, George). Lâintrigue souligne lâattente des paysans : tous souhaitent le retour du seigneur. La production prĂ©sentĂ©e par Les SiĂšcles et Nicolas Simon transpose lâaction dans un monde imaginaire animalier, Ă la fois fantastique et onirique ; taille dans les dialogues parlĂ©s – trop datĂ©s aujourdâhui, qui sont réécrits et actualisĂ©s. Le spectacle veut souligner combien Ă trop vĂ©nĂ©rer un ordre perdu, on sâenferme dans une prison. La peur de lâinconnu empĂȘche le renouvellement pourtant vital des sociĂ©tĂ©s. LâopĂ©ra de Boieldieu demeure lâun des plus grands succĂšs de lâOpĂ©ra-Comique : la place devant la salle Favart est baptisĂ© « place Boieldieu » en 1851, miroir de son succĂšs historique.
LâĂ©criture de François-Adrien Boieldieu  (1775-1834)  influence toute une gĂ©nĂ©ration de compositeurs français depuis son Ă©lĂšve Adolphe Adam (1803-1856) jusquâĂ Georges Bizet (1838-1875), LĂ©o Delibes (1836-1891) et Emmanuel Chabrier (1841-1894). En aoĂ»t 1824, Rossini sâest installĂ© Ă Paris oĂč sur la scĂšne du Théùtre-Italien, il triomphe avec Le Voyage Ă Reims (1825). Son rival, Boieldieu compose ce dernier chef dâĆuvre, reprenant un projet amorcĂ© par Scribe en 1821. Scribe sâinspire de deux romans de Walter Scott (1771-1832), : Guy Mannering (1815)  et  Le MonastĂšre  (1820). Avant Wagner trĂšs admiratif de lâouvrage, Weber sâĂ©crit : « Câest le charme, câest lâesprit. Depuis Les Noces de Figaro de Mozart on nâa pas Ă©crit un opĂ©ra-comique de la valeur de celui-ci ».
LA DAME BLANCHE
Opéra-comique en trois actes créé le 10 décembre 1825
Ă lâOpĂ©ra-Comique Ă Paris.
Livret dâEugĂšne Scribe dâaprĂšs Walter Scott
Nouvelle production
Création de la version pour 14 chanteurs, 19 instrumentistes et un chef
Direction musicale : Nicolas Simon
Orchestre Les SiĂšcles
Dikson, fermier (ténor comique) : Fabien Hyon
Jenny, sa femme (soprano) : Sandrine Buendia
Gaveston, ancien intendant (basse) : Yannis François
Anna, sa pupille (soprano) : Caroline Jestaedt
Marguerite, domestique (mezzo-soprano) : Majdouline Zerari
Mac-Irton, juge de paix (basse) : Ronan Airault
Clara Bellon, MylĂšne Bourbeau, Caroline Michel ou Camille Royer
Léo Muscat, Olivier Merlin, Henri de Vasselot
Roland Ten Weges, Ronan Airault.
ven 6 et sam 7/11/20 â CompiĂšgne – Le Théùtre ImpĂ©rial – 20h30
ven 20/11/20 â Tourcoing – Théùtre Raymond Devos – 20h
dim 22/11/20 â Tourcoing – Théùtre Raymond Devos – 15h30
mar 24/11/20 â Dunkerque – Le Bateau-Feu – 20h
mer 25/11/20 â Dunkerque – Le Bateau-Feu – 19h
jeu 10 et ven 11/12/20 â Rennes – OpĂ©ra de Rennes – 20h
dim 13/12/20 â Rennes – OpĂ©ra de Rennes – 16h
lun 14/12/20â Rennes – OpĂ©ra de Rennes – 14h30 (scolaire)
mer 20/01/21 â Besançon – Les 2 ScĂšnes – Théùtre Ledoux – 19h
ven 5/02/21 â Amiens – ScĂšne nationale – 20h
http://www.lacoopera.com
http://www.lacoopera.com/la-dame-blancheCOMPTE-RENDU, critique opéra. PARIS, Opéra-Comique, le 20 fév 2020. BOIELDIEU : La Dame blanche. Pauline Bureau / Julien Leroy
La Dame blanche consacrait aussi le succĂšs de lâopĂ©ra-comique français, qui allait connaĂźtre ses grands jours, en mĂȘme temps que celui de BoĂŻeldieu, dont la carriĂšre, commencĂ©e pendant la RĂ©volution, Ă©tait dĂ©jĂ parsemĂ©e de jolis succĂšs dans le genre gracieux qui avaient pour titre Ma Tante Aurore ou Les Voitures versĂ©es. Reprise pour la derniĂšre fois in loco en 1997 (dans une mise en scĂšne de Jean-Louis Pichon), lâouvrage est le quatriĂšme plus gros succĂšs de lâinstitution parisienne (dĂ©passant les 1500 reprĂ©sentations), mais peine Ă retrouver aujourdâhui les faveurs de nos théùtres hexagonaux. Le problĂšme ne semble pas venir de la partition : les accents rossiniens, lâorchestration lĂ©chĂ©e, les mĂ©lodies quâon chantonne Ă la sortie ont tout pour plaire encoreâŠ
A ses cĂŽtĂ©s, lâexcellent Yann Beuron (Dickson) nâa pas Ă pĂąlir, dâautant quâil est moins exposĂ©, et projette mieux sa voix. Ce solide quatuor est complĂ©tĂ© par le non moins solide Gaveston de JĂ©rĂŽme Boutillier, dâune sombre insolence, tandis quâAude ExtrĂ©mo apporte une mĂ©lancolie touchante Ă la fileuse solitaire et rĂȘveuse quâest Marguerite. Une mention, enfin, pour le MacIrton trĂšs prĂ©sent – en terme de prĂ©sence comme de vocalitĂ© – de Yoann Dubruque.
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La Dame Blanche revient Ă l’OpĂ©ra Comique
PARIS, BOIELDIEU : La Dame Blanche, 20 fĂ©v – 1er mars 2020. OpĂ©ra comique. Nouvelle production et belle rĂ©vĂ©lation plutĂŽt prometteuse grĂące Ă La Dame Blanche du rouennais François-Adrien Boieldieu (1775 – 1834), compositeur romantique français bien oubliĂ© aujourdâhui en particulier sur les scĂšnes françaises, chorĂ©graphiques et lyriques. La Dame blanche fut pourtant un immense succĂšs dĂšs sa crĂ©ation in loco. Lâouvrage en 3 actes est créé en dĂ©c 1825, et sâinspire du roman gothique fantastique de Walter Scott (Ă©galement mis en musique par Bellini et Rossini)⊠Le monastĂšre et Guy Mannering. Câest un drame qui profite de sa longue expĂ©rience lyrique marquĂ©e Le Calife de Bagdad (1800), sans omettre tous les opĂ©ras (9 au total) Ă©crits pour le Tsar Alexandre Ier, entre 1804 et 1814. Boieldieu, admirĂ© par Berlioz, incarne Ă la suite de GrĂ©try, lâĂ©lĂ©gance et la subtilitĂ© parisienne, dĂ©pourvu de tout ornement gratuit. Wagner encensait Les deux nuits (1829) touchĂ© par « la grĂące » et qui inspira Lohengrin (marche nuptiale). Il succĂšde Ă MĂ©hul comme AcadĂ©micien (1817). Pendant la Terreur, Boieldieu poursuit sa carriĂšre, douĂ© pour les fugues entre autres. A lâĂ©poque oĂč rĂšgne lâopĂ©ra comique MĂ©dĂ©e de Cherubini (1797), Boieldieu souffle la vedette Ă lâItalien pourtant vĂ©nĂ©rĂ©, avec Zoraime et Zulmare créé au Feydeau, théùtre des drames hĂ©roĂŻques plutĂŽt que des comĂ©dies lĂ©gĂšres ou patriotiques (prĂ©sentĂ©es Ă Favart). Adam est son Ă©lĂšve.
Il existe au musĂ©e des BA de Rouen, un remarquable portrait, dans le style de David, sobre et presque Ă©purĂ©, lui aussi touchĂ© par lâĂ©lĂ©gance, de Boieldieu par Boilly, vers 1800 (DR) : le citoyen Boieldieu affirme une subtilitĂ© moins extravagante que les dĂ©lires costumiers des « Incroyables » du Directoire. Main droite sur le clavier de son pianoforte, le compositeur semble en pleine inspiration, dans lâadmiration de ⊠Gluck dont le buste domine la composition et la partition ouverte sur le piano.
BOIELDIEU : La Dame Blanche
20 fĂ©v – 1er mars 2020
Réservez vos places
directement sur le site de lâOpĂ©ra Comique
https://www.opera-comique.com/fr/saisons/saison-2020/dame-blanche
20 février 2020 20h
22 février 2020 20h
24 février 2020 20h
26 février 2020 20h
28 février 2020 20h
1er mars 2020 20h
Julien LEROY, direction
Pauline Bureau, mise en scĂšne
George BROWN revient sur le lieu laissĂ© Ă lâabandon du chĂąteau des comtes dâAvenel. Depuis la mort du dernier descendant Julien, le site va ĂȘtre rachetĂ© par lâintendant Gaveston (I). Un spectre, la Dame Blanche, hantant le domaine, donne rv Ă George le soir mĂȘme pour quâil se porte acquĂ©reur du chĂąteau lors des enchĂšres prochaines (II). GrĂące Ă la vieille servante Marguerite, Anna qui est la Dame Blanche, retrouve le trĂ©sor de la famille, qui permet Ă George dâacquĂ©rir le chĂąteau : lâintendant Gaveston dĂ©voile la supercherie mais George est Julien, le descendant qui avait disparu : il peut Ă©pouser Anna Ă la fin du drame.
PrĂ©sentation de lâopĂ©ra par Julien Leroy, directeur musical
(durĂ©e : 4â24)
Auber devait crĂ©er son dernier opĂ©ra mais empĂȘchĂ©, câest Boieldieu avait en rĂ©serve un ouvrage dĂ©jĂ prĂ©parĂ© et finalisĂ© ; câest donc la Dame blanche qui
Adam son Ă©lĂšve Ă©crit lâouverture, dâune Ă©lĂ©gance digne de son maĂźtre⊠EfficacitĂ© dramatique, Ă©quilibre dialogues et musique, hommage Ă GrĂ©try, culture, Ă©rudition, jeu des citations (bel canto) de Rossini et des ficelles du genre opĂ©ra comique, Ă©lĂ©gance et subtilitĂ© de la partitionâŠ
« Viens, gentille dame »⊠/ Paris, 1961 – Pierre Stoll, direction