La couleur générale de la partition y est extrêmement raffinée : chant des flûtes et des hautbois valorisés (duo N°7), timbres graves des bois, en particulier bassons omniprésents, et surtout clarinettes. L’instrument à hanche y tient une place d’honneur.
A contrario de tout ce qu’on dit de l’œuvre, Mozart choisit avec une infinie justesse, écriture, choix des instruments en particulier, et surtout enchaînements. Aucune faiblesse dans le déroulement des airs.
Plus que Titus qui en est le prétexte officiel, Vitellia est la véritable héroïne de la partition : c’est par elle que s’accomplit le miracle de la métamorphose.
l est possible que le musicien ne se soit pas mis au travail dans un délai aussi court que celui que nous connaissions. La légende tenace comme toujours, laisse imaginer Mozart pris entre la composition de la Flûte et du Requiem et au dernier moment parce que Salieri est empêché, est sommé d’écrire un nouveau seria pour le couronnement de l’Empereur Leopold II, comme roi de Bohême.
Tout compositeur ambitionnant se faire un nom et imposer son style est tenté par le seria, grand genre par excellence. Mozart ne rompt pas avec cette tradition.
En définitive, il faudra tôt ou tard reconnaître à Mozart son œuvre décisive dans le genre « seria » : de Mitrhidate (1770), à Lucio Silla (1772), d’Idoménée (1781) à la Clemenza di Tito (1791), c’est bien une arche remarquable qui redéfinit le cadre dramaturgique et les possibilités poétiques d’un genre officiel codifié qui demeure l’objet vénéré, malgré sa forme rétrograde, de tout grand musicien.
Depuis ses premiers seria, Mithridate et Lucio Silla, puis Idoménée, Mozart dramaturge n'a cessé de s'intéresser au genre noble et tragique. Sur le métier, il expérimente, défriche, aboutit finallement avec Titus, à une forme "véritable".
« La Clemenza di Tito », opéra sous-évalué, méprisé, écarté du catalogue « noble » de Mozart ? Certes oui ! A tort ou à raison, critiques et musicologues ont aimé minorer la partition de 1791. Dans les faits, le dernier « seria » de Mozart fut brossé en à peine trois semaines par un compositeur pris entre la conception simultanée de « la Flûte Enchantée » menée avec la complicité de l’homme de théâtre Schikaneder, et celle du « Requiem » pour le comte Walsegg, en hommage à sa défunte épouse.
Aux côtés de Jordi Savall, son époux, Monserrat Figueras exhume plusieurs siècles de musique composée par des femmes poétesses ou prophètes, aujourd'hui oubliées. Pourtant ce sont des chants qui parlent au coeur autant qu'à l'esprit dont l'actualité des thèmes n'a jamais été ausi aiguë. Voyage en pays de lumière, où les ténèbres ne sont jamais loin, à l'occasion de la sortie de son album "Lux Feminae"...
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