LILLE, mer 17 nov 2021. MOZART et BEETHOVEN en majestĂ©. Lâorchestre National de Lille invite le National de Lyon qui sous la direction du chef et violoniste israĂ©lo-danois Nikolaj Szeps-Znaider joue dâabord le Concerto n°25 de Mozart (soliste : Pierre-Laurent Aimard), partition subtile et sincĂšre (rĂȘverie irrĂ©sistible de lâAndante) Ă©crite juste avant la Symphonie « Prague » et comme elle destinĂ©e spĂ©cifiquement aux mĂ©lomanes de BohĂšme ; puis les Lyonnais rĂ©alisent lâentrain dyonisiaque de lâĂ©blouissante (et si dansante) 7Ăš de Beethoven, un hymne enivrĂ©, extatique Ă la vie. En septembre 2020, Nikolaj Szeps-Znaider que lâon connaĂźt bien comme violoniste affĂ»tĂ© et sensible, a pris ses fonctions comme directeur musical de lâOrchestre National de Lyon quâil avait dirigĂ© et rencontrĂ© ainsi dâabord dans Tchaikovsky.
Regarder sur Youtube, la rencontre avec Nikolaj Szeps-Znaider (photo ci dessus, DR): « partons en voyage » / Ochestre National de Lyon : https://www.youtube.com/watch?v=NBVFMLkNIKM
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Lille, Auditorium du Nouveau SiÚcle
Mercredi 17 novembre 2021, 20h
[ Tarif 1 ] / ± 1h40 avec entracte
RĂSERVEZ VOS PLACES
https://www.onlille.com/saison_21-22/concert/mozart-beethoven-en-majeste/
BEETHOVEN
Egmont, ouverture
MOZART
Concerto pour piano n°25
Pierre-Laurent Aimard, piano
BEETHOVEN
Symphonie n°7
âšOrchestre national de Lyon
Nikolaj Szeps-Znaider, direction
En 1809, Beethoven met en musique lâaction de la piĂšce de Goethe, Egmont (1788). Il en condense dans lâouverture, les temps forts dâune action hĂ©roĂŻque et tragique, condensĂ© de force morale et puissance romantique. Le Comte dâEgmont, inspirĂ© de la geste shakespearienne, est un hĂ©ros flamand du XVIĂš, animĂ© par lâidĂ©al de bontĂ©, dont lâaction se dresse lumineuse, contre le despotisme du duc dâAlbe.
MĂȘme dĂ©licatesse et profondeur grave dans le Concerto n°25 de Mozart. Créée par le compositeur Ă Vienne, câest lâune de ses derniĂšres partitions.
La Symphonie n°7, la plus lumineuse et la plus énergique des symphonies de Beethoven.
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BEETHOVEN : Ă la recherche de la symphonie parfaite ⊠NĂ© en 1770, Ludwig van Beethoven quitte Bonn pour Vienne, dĂ©finitivement, en 1792. il reprend lâexpĂ©rience des Symphonistes de Mannheim, les propositions capitales de Haydn et Mozart : il crĂ©e la forme et la sonoritĂ© de la Symphonie romantique Ă lâĂ©poque oĂč NapolĂ©on inflĂ©chit lâEurope. Le musicien fixe les rĂšgles des quatre mouvements, modifiant parfois lâordre et le caractĂšre de certains, offrant Ă tous le instruments un champ expressif nouveau⊠Avec Beethoven, la musique offre Ă lâesprit des LumiĂšres, un cadre symphonique digne de son ambition et de son rayonnement : une expĂ©rience collective, un dĂ©sir dâutopie partagĂ©e ou un tĂ©moignage personnel Ă haute valeur morale, qui sâadresse au plus grand nombre. AprĂšs Beethoven, Schumann, Mendelssohn, Brahms, Bruckner⊠tous les grands romantiques voudront rivaliser avec le cycle quâil a laissĂ© et nourri jusquâĂ sa mort, soit un total de 9 Symphonies.
FOCUS sur la 7Ăšme Symphonie de Beethoven
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Ludwig van Beethoven : Symphonie n°7 en la majeur, opus 92. Une symphonie dyonisiaque qui voudrait ârendre lâhumanitĂ© spirituellement ivreâ.
AprĂšs la composition de la Symphonie n°6, dite « Pastorale » (1808), Beethoven se laisse quatre annĂ©es dâun rĂ©pit tout relatif : sâil attend ce dĂ©lai pour se remettre Ă la composition de la SeptiĂšme (dĂšs 1810), le compositeur Ă©crit le concerto pour piano âLâEmpereurâ, la sonate âles Adieuxâ, les musiques de scĂšne pour Egmont (dâaprĂšs Goethe) et les Ruines dâAthĂšnes. La SeptiĂšme est composĂ©e en mai 1812, créé le 8 dĂ©cembre 1813, Ă lâuniversitĂ© de Vienne sous la direction de lâauteur, lors dâun programme patriotique pour les soldats blessĂ©s pendant la bataille de Hanau, dont le plat de rĂ©sistance Ă©tait une autre oeuvre composĂ©e pour la circonstance par Beethoven, La Bataille de Vittoria.
Lâaccueil fut immĂ©diat et le deuxiĂšme mouvement, du fait de son pathĂ©tisme grandiose et humain si exaltant, bissĂ©. Amples mouvements dâexpression libre et exaltĂ©e, les Ă©pisodes de la symphonie n°7 sâimposent par leur Ă©nergie rythmique. La vitalitĂ© du rythme est toute puissante : elle rappelle que Beethoven aimait comparer la musique et la vin de la vie : lâexaltation presque ivre y atteint un paroxysme assumĂ©e dans lequel le chant de la musique sâidentifie Ă lâivresse de Bacchus.
Exalter les Ăąmes, atteindre et Ă©lever les coeurs, ârendre lâhumanitĂ© spirituellement ivreâ. Tout en convoquant lâĂ©nergie des forces primitives, aucune autre symphonie nâa autant exprimĂ© le dĂ©sir et la volontĂ© de dĂ©passement. AprĂšs le pastoralisme suggestif de la SixiĂšme, la SeptiĂšme affirme la volontĂ© de lâindividu, lâĂ©nergie de la volontĂ©. Elle apporte un contraste saisissant avec la HuitiĂšme, dâun esprit plus dĂ©licat, et que Beethoven, dĂ©cidĂ©ment immensĂ©ment douĂ©, composa quasiment dans la mĂȘme pĂ©riode.
Quatre mouvements :
1. Poco sostenuto et vivace : Beethoven y introduit le premier mouvement proprement dit aprĂšs une ample introduction, la plus longue jamais Ă©crite. LâĂ©nergie rythmique donne son caractĂšre Ă ce premier Ă©pisode.
2. Allegretto : Beethoven a Ă©cartĂ© lâandante habituel pour cet allegretto, plus apte Ă maintenir le tonus rythmique. Lâexpression a changĂ© : elle crĂ©e dans la continuitĂ© rythmique, un contraste de climat. Marche sombre, et mĂȘme tragique. Le mouvement plut tant aux spectateurs des premiĂšres que lâensemble du mouvement fut bissĂ© traditionnellement. Nous ne sommes pas Ă©loignĂ©s ici de la marche funĂšbre de lâEroica. Le pathĂ©tisme hĂ©roĂŻque de lâallegretto devait marquer profondĂ©ment Schubert, en particulier dans sa symphonie en ut, dite « la Grande », dont lâesprit champĂȘtre et pastorale serait la contrepartie plus humaine de la machine rythmique, dâessence martiale, de la SeptiĂšme beethovĂ©nienne.
3. Presto : retour Ă lâallant irrĂ©pressible du rythme qui dans ce mouvement atteint au plus prĂšs ce dĂ©sir dâivresse et dâexaltation.
4. Allegrio con brio : sâappuyant sur le Presto antĂ©rieur, lâallegro final renforce avec obstination, le pur sentiment dâexaltation, et mĂȘme dâextase dyonisiaque. Ce mouvement exprime la pleine jouissance des forces vitales : câest un hymne gorgĂ© de vie et de nerf.
Durée indicative : 40 minutes
AUTOUR DU CONCERT
Ă lâissue du concert
Bord de scĂšne
avec Nikolaj Szeps-Znaider
et Aline Sam-Giao,
directrice de
lâOrchestre national de Lyon
(sous réserve)