jeudi 28 mars 2024

LILLE, L’ONL joue le Stabat Mater de Rossini (1842)

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Stabat Mater de PergolesiLILLE, ONL : ROSSINI : Stabat Mater : 15 mars 2018. Rossini en fin de carrière, après un rythme effréné comme compositeur d’opéras, et la retraite qui s’en suit pour s’en remettre, compose un sacré opus, une musique sacrée qui en liaison avec son génie purement et idéalement lyrique, reste étonnamment proche de l’opéra. Mais son Stabat Mater, sur le sujet des larmes de la Vierge, qui découvre au sommet de la douleur, le corps supplicié, mort de son Fils Jésus, déposé de la croix, atteint dans le registre tragique, une tendresse rare. La partition lui est demandée par un ecclésiastique lors d’un séjour de repos en Espagne en 1830. Eloquence, intériorité, intensité s’accordent ici à l’écriture virtuose d’un maître de la scène lyrique. Rossini écrit dans la foulée les 6 premiers numéros (sur les 10 finaux), puis tombe malade. A la suite d’un procès avec celui qui devait secrètement finir la commande en remplacement du compositeur, Giuseppe Tadolini, Rossini reprends possession de son manuscrit original et achève enfin le cycle, en 1841. Remarquable de lumière et de sensualité, d’une inspiration idéale, l’écriture du Maître subjugue toujours autant, lors de sa création assez agitée de janvier 1842. « C’est inconcevable ! Il n’en finira donc jamais d’être à la mode !» s’écrira alors un certain Valentino, en réalité Wagner lui-même, jaloux du génie rossinien. Même usé, celui qui a dit fini, donne une leçon de lyrisme ardent, tendu, élégiaque et racé. Une claque pour tout le milieu musical des années 1840.

Les musiciens lillois retrouvent les choristes britanniques du Philharmonia Chorus venus pour Daphnis et Chloé de Ravel sous la direction d’Alexandre Bloch en ouverture de saison 2017-2018.

POULENC_francis_francis-poulenc_c_jpg_681x349_crop_upscale_q95-1En complément au Stabat Mater de Rossini, les Sept Répons des Ténèbres sont la dernière oeuvre orchestrale de Francis Poulenc. Créé trois mois après la mort du compositeur en avril 1963, l’ouvrage clôt le triptyque des grandes fresques de musique religieuse avec choeur et orchestre que Poulenc avait débuté en 1950 avec le Stabat Mater et poursuivi en 1959 avec le Gloria. En novembre 1959, le compositeur fut d’autant plus inspiré qu’il recevait sous les encouragements du chef Leonard Bernstein, alors directeur du New York Philharmonic. Sans être pratiquant, Poulenc a toujours ressenti une force intérieure guider sa propre ferveur ; signes d’une spiritualité personnelle, solitaire, pourtant très aiguë, toutes ses oeuvres sont particulièrement traversées par le sentiment tragique d’une humanité en souffrance, recueillie, humble et pénitente… dont son opéra Dialogues des Carmélites pourrait être une remarquable synthèse.

 

 

Poulenc :
Sept Répons des Ténèbres,
pour soprano, choeur et orchestre

Rossini :
Stabat Mater (1842)

Soprano : Gabrielle Philiponet
Mezzo : Monika Bohinec
Ténor : Frédéric Antoun
Basse : Mirco Palazz

Philharmonia Chorus
Orchestre National de Lille
Nicholas Jenkins, direction

 

 

 

 

 

Jeudi 15 mars 20h
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle

RESERVEZ VOTRE PLACE sur le site de l’ONL
http://www.onlille.com/saison_17-18/concert/stabat-mater/

 

 

Tarifs : 5 à 50€ – Réservations sur www.onlille.com et à la Boutique de l’Orchestre, 3 place Mendès France – LILLE –
Renseignements : 03 20 12 82 40 (du lundi au vendredi 10h-
18h)

 

 

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